Pourquoi Partech Growth mise sur les sociétés après leur phase start-up
Invité du Club entrepreneur, organisé en partenariat avec Chivas Brothers Ltd., Bruno Crémel, associé à Partech Ventures, a cofondé Partech Growth, qui a levé 400 millions d’euros en juin. Ce fonds investit de 10 à 50 millions dans des entreprises à forte croissance visant l’international.
Challenges. Partech Ventures vient de boucler un fonds de capital-croissance, Partech Growth. Quelle est sa vocation ?
Bruno Crémel. C’est un fonds qui investit dans des entreprises technologiques qui sont sorties de la phase start-up. Avec Partech Ventures, nous investissons entre 200.000 et 2 millions d’euros dans des entreprises en amorçage, ou entre 2 et 10 millions dans des sociétés qui sont un peu plus avancées. Partech Growth place des tickets plus importants, de 10 à 40 millions d’euros, dans des entreprises qui affichent déjà un chiffre d’affaires de plusieurs dizaines de millions d’euros.
Y a-t-il trop peu de fonds pour réaliser des investissements de cette taille en France ?
C’était l’idée à l’origine de Partech Growth, il y a deux ans : en Europe, il y avait un déficit de capital pour financer ce type d’entreprises. Nous avons aujourd’hui beaucoup d’investisseurs et de capitaux en amorçage ou en early stage : plus de 40 fonds de capital-risque en France sont présents sur ce segment. Mais il y a très peu d’acteurs capables de mettre des tickets de plusieurs dizaines de millions d’euros. Nous avons pourtant des entreprises éligibles à ce genre de financement. Jusqu’à présent, la moitié des tours de capital-croissance européens étaient financés par de gros acteurs américains.