Présidentielle ivoirienne 2020 : un scrutin électoral sous haute tension ?
Le mardi 28 avril 2020, le Tribunal Correctionnel d’Abidjan condamne l’ancien Premier ministre et ancien Président de l’Assemblée Nationale, Soro Kigbafori Guillaume (GKS) a 20 ans de prison ferme, 4,5 milliards de FCFA d’amende ainsi que la privation de ses droits civiques pendant sept ans. Il est reproché à ce dernier le « recel de détournement de deniers publics et blanchiments de capitaux », qui lui aurait permis d’acquérir sa résidence dans le quartier de Marcory à Abidjan pour environ 1,5 milliards de Francs CFA (environ 2,3 millions d’euros), pendant qu’il occupait la fonction de Premier Ministre en 2007.
Cette décision de la justice ivoirienne vient ainsi raviver les tensions qui prévalaient sur la scène politique ivoirienne et qui avaient un tant soit peu baissé en intensité à la suite de la déclaration du Président de la République Alassane Ouattara (ADO) de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle d’octobre 2020. En effet, la condamnation de GKS revêt une dimension politique significative dans la mesure où elle empêcherait de facto le premier candidat déclaré au scrutin présidentiel de 2020 de se lancer dans la course à la magistrature suprême.
Bien qu’à maintes reprises la parole du chef de l’exécutif ivoirien se soit voulue rassurante quant au bon déroulement de l’élection présidentielle en insistant sur le fait qu’« Il n’y aura pas d’exclusion », force est de constater que cette décision de justice, loin d’instaurer un climat d’apaisement, contribuerait au contraire à accentuer le flou et l’incertitude autour de la tenue d’un scrutin électoral d’ores et déjà âprement disputé.
Il est tout de même important de noter que les juges ivoiriens ont fait fit de l’ordonnance de la Cour Africaine des Droits de l’Homme (CADH) rendue le 22 avril et qui « ordonnait » à l’État ivoirien de « surseoir à l’exécution du mandat d’arrêt émis contre Guillaume Kigbafori Soro » lors de son retour avorté en Côte d’Ivoire le 23 décembre 2019 après une tournée européenne aux allures de pré-campagne qui aura duré près de 6 mois. Depuis cette date, GKS est sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour « tentative d’atteinte à l’autorité de l’État et à l’intégrité du territoire national ».
Par ailleurs, les juges de la CADH ont également demandé la remise en liberté provisoire de plusieurs des soutiens de GKS qui ont en grande partie été interpellés en décembre dernier lors d’une conférence de presse organisée au siège du mouvement politique lancé par ce dernier, Générations et Peuples Solidaires (GPS). La réponse des autorités ivoiriennes ne s’est ainsi pas faite attendre : rejet de l’ordonnance de la CADH, condamnation de GKS et surtout et non des moindres, le retrait de la Côte d’Ivoire de la déclaration de protocole relatif à la CADH décidé en conseil des ministres le mercredi 29 avril 2020.
Le cadre de ce nouveau fait d’actualité étant posé, il serait intéressant de faire un état des lieux des principaux partis qui rythment la scène politique ivoirienne ainsi que des principaux sujets qui souffrent d’un manque de consensus et qui pourraient représenter de véritables pierres d’achoppement en vue de l’organisation d’un scrutin démocratique et apaisé.
Le Rassemblement des Houhpouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) : un parti au pouvoir fragilisé ?
Mettant fin à un interminable débat autour de ses ambitions présidentielles, le Président ADO annonce lors d’un discours tenu le 5 mars 2020 devant près de 352 parlementaires réunis en Congrès dans la capitale politique Yamoussoukro, qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession. A travers cette annonce, ADO prend ainsi de court toute la classe politique ivoirienne, notamment l’opposition, dont le principal sujet d’inquiétude se structurait autour du respect des deux mandats présidentiels autorisés par la constitution votée en 2016.
Au sein des rangs du parti au pouvoir, la décision du Président ADO sonnait de facto comme l’amorce d’une lutte pour sa succession. En effet, bien que n’ayant pas été définitivement tranchée, l’idée de l’organisation d’une primaire afin de désigner le candidat du parti avait longtemps été évoquée. ADO va pourtant mettre un terme aux ambitions nourries par certains cadres de son parti en désignant Amadou Gon Coulibaly (AGC), actuel Premier Ministre, comme le candidat du parti à l’élection présidentielle d’octobre 2020, lors d’un conseil politique organisé par le parti le jeudi 12 mars 2020.
Néanmoins, la candidature de AGC ne fait pas l’unanimité au sein des rangs du parti. Snobant plusieurs réunions du parti au pouvoir afin d’exprimer son mécontentement et dénonçant le procédé de désignation du candidat à l’élection présidentielle, Marcel Amonh Tanoh (MAT), l’un des plus fidèles collaborateurs du Président ADO et Ministre des Affaires Étrangères va poser sa démission le 18 mars 2020. Bien que MAT nourrisse de véritables ambitions présidentielles, une candidature de ce dernier en tant qu’indépendant apparaitrait tout de même prématurée.
Autre mécontent du choix du candidat du parti, Albert Mabri Toikeusse (AMT), Vice-président du RHDP et actuel Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique. Ce dernier est par ailleurs le Président de l’Union pour la Démocratie et la Paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), parti qui a rejoint l’alliance du RHDP et dont la base militante réclame avec insistance sa candidature. Si jusqu’à présent AMT ne s’est pas officiellement déclaré candidat à l’élection présidentielle, le limogeage de plusieurs cadres du RHDP, occupant des postes de responsabilité au sein de l’UDPCI, en dit long sur ses intentions. Longtemps annoncé sur le départ à travers l’organisation d’un remaniement ministériel, AMT conserve pour l’heure son portefeuille ministériel. Portefeuille qu’il devrait vraisemblablement garder d’autant plus que lors d’une réunion de son parti qui s’est tenue le 2 mai 2020, il a été pris acte de la résolution du Conseil Politique du RHDP, de désigner AGC comme candidat du RHDP. Par ailleurs, l’appartenance de l’UDPCI au RHDP a été réaffirmée.
Soucieux de donner l’image d’un parti unifié, rassembleur et rangé en ordre de bataille autour d’une candidature unique dans la perspective de la prochaine échéance électorale, le RHDP apparaît néanmoins de plus en plus fragilisé. En effet, la rupture de l’alliance avec le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), le départ de GKS et de MAT, la poursuite d’agendas personnels par certains cadres au détriment d’une convergence de trajectoires avec les lignes du parti ainsi que la probabilité limitée de pouvoir nouer de nouvelles alliances politiques sont bon nombre de paramètres qui contribueront à altérer significativement la capacité du RHDP à conserver le pouvoir d’État.
Le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) : une stratégie du flou risquée ?
A la suite de la rupture de son alliance avec le RHDP relatif justement à la candidature à la présidentielle d’octobre 2020, le plus vieux parti de Côte d’Ivoire le PDCI-RDA, présidé par l’ancien Président de la République, Henri Konan Bédié (HKB), vient grossir les rangs de l’opposition ivoirienne. Ayant pour objectif de fédérer les différents mouvements d’opposition au sein d’une plateforme non idéologique, c’est dans cette perspective qu’a été créée, à l’initiative de HKB, la Coalition pour la Démocratie la Réconciliation et la Paix (CDRP). Regroupant près de 17 partis d’opposition, la CDRP se veut être une alternative politique crédible, capable de faire face au RHDP lors des prochaines élections présidentielles. Néanmoins, à l’exception du PDCI-RDA, les autres partis membres de la coalition ne disposent pas d’une base électorale significative (même étant agrégée), capable de contrebalancer l’ancrage territorial du parti au pouvoir.
L’annonce du candidat du RHDP n’a eu aucun impact significatif sur le chronogramme établi par le PDCI-RDA. En effet, à la suite d’un bureau politique, il a été convenu que le choix du candidat du parti à la prochaine élection présidentielle s’effectuera lors d’une convention nationale du parti qui se tiendra du 12 au 14 juin prochain.
Alors qu’un débat faisant état d’un renouvellement de la classe politique ivoirienne et d’un passage de témoin à une « nouvelle génération » émerge à l’échelle nationale, porté notamment par le Président ADO, une candidature de l’ancien Président HKB âgé de 86 ans, pourrait être perçue comme non appropriée. D’autant plus que le PDCI regorge de jeunes cadres prêts à assumer leurs responsabilités à l’instar de Kouadio Konan Bertin, ancien président de la jeunesse du parti, Jean Louis Billon, porte-parole du parti ou encore Thierry Tanoh.
Bien que le principal concerné ne se soit pas encore prononcé et continue d’entretenir le flou, plusieurs cadres du parti font d’ores et déjà état de la candidature de l’ancien Président. Une stratégie de communication a notamment été initiée par le parti à travers la création de comptes « HKBofficiel » sur les réseaux sociaux Twitter, Facebook ou encore Instagram.
Nonobstant, la désignation du candidat du parti à seulement quatre mois du scrutin présidentiel et ce, alors que les principaux adversaires politiques sont plus ou moins connus, demeure pour l’heure fort questionnable.
A noter également que depuis peu, la potentielle candidature sous les couleurs du PDCI-RDA de l’ancien patron du Crédit Suisse et ancien Ministre du Plan de HKB, Tidjane Thiam, cristallise le débat au sein de la société ivoirienne. Tandis qu’il est présenté pour certains comme un véritable technocrate ayant fait ses preuves et ce, à des postes à responsabilités au sein de grandes institutions financières internationales, d’autres pointent du doigt son absence du territoire ivoirien depuis le coup d’État contre HKB en 1999 et remettent ainsi en question sa légitimité ainsi que sa crédibilité. Interrogé à ce sujet, le principal concerné a fait part de son attachement à la Côte d’Ivoire et compte se prononcer sur la question le moment venu. Rappelons tout de même qu’il a été nommé par l’Union Africaine (UA) en tant que membre de la task force chargé de mobiliser les fonds sur les marchés internationaux afin de venir en aide aux pays africains en cette période de crise sanitaire mondiale.
Le Front Populaire Ivoirien (FPI) : sur le chemin de la réconciliation ?
Au lendemain de la crise post-électorale de 2011 qui s’est soldée par le transfert à la Cour Pénale Internationale (CPI) de l’ancien Président de la République Laurent Gbagbo (LG), le FPI traverse une profonde phase de déstructuration interne. En effet deux factions s’opposent, d’une part les « Gbagbo ou rien » (GOR), qui ont boycotté les scrutins en l’absence de LG et qui lui vouent une loyauté sans faille et d’autre part la tendance des « rénovateurs » avec à sa tête Pascal Affi N’Guessan (AN), ancien Premier-Ministre sous la présidence de LG.
L’acquittement de LG ainsi que de son ancien Ministre de la Jeunesse Charles Blé Goudé (CBG) le 15 janvier 2019 par la CPI a suscité une vive émotion chez ses partisans qui n’attendaient que son retour aux abords de la lagune Ebrié afin qu’il reprenne toute sa place dans le paysage politique ivoirien. Les scènes de liesses et de joies localisées notamment dans son bastion électoral de Yopougon (commune d’Abidjan) ont finalement été d’une courte durée à la suite de l’appel de la décision d’acquittement par le procureur de la CPI Fatou Bensouda et qui contribue de facto à retarder le retour de LG en terre ivoirienne. Actuellement en liberté conditionnelle en Belgique, et bien qu’il ne se soit officiellement prononcé, LG garde sans aucun doute en ligne de mire le scrutin présidentiel d’octobre 2020.
Acquitté par la justice internationale, LG va tout de même être condamné par la justice ivoirienne le jeudi 18 janvier à 20 ans de prison dans l’affaire du « braquage » de l’Agence nationale ivoirienne de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et de plusieurs banques commerciales, durant la crise post-électorale de décembre 2010 à avril 2011. 20 ans de prison et 10 ans de privation de droits civiques vont également être requis pour CBG, ce dernier étant accusé par la justice ivoirienne « d’actes de tortures, homicides volontaires et viol ».
N’ayant pas encore mis un terme à ses démêlées judiciaires avec la CPI, cette nouvelle condamnation de LG constitue un frein supplémentaire à son éventuelle participation au scrutin présidentiel d’octobre 2020. C’est ainsi qu’après une rencontre avortée entre ce dernier et son ancien Premier Ministre AN, les deux individus se sont finalement rencontrés à deux reprises à Bruxelles les 4 et 5 janvier 2020. Bien qu’aucun n’accord formel n’ait été signé entre les deux protagonistes, LG aurait affirmé à son interlocuteur qu’il serait le candidat du parti à la prochaine élection présidentielle et aurait ainsi enjoint AN d’organiser un congrès afin d’annoncer la réunification des deux tendances du FPI. AN va ainsi affirmer « le mur qui me séparait du Président Gbagbo est brisé ». Ainsi, dans l’hypothèse ou LG arriverait à se défaire de ses problèmes d’ordre judiciaire, ce dernier serait bel et bien le candidat du parti et AN son colistier. Dans le cas contraire, c’est AN qui serait le candidat du parti. Néanmoins, l’enjeu principal de cet accord implicite dans la mesure ou LG ne pourrait se présenter, serait de rallier la base militante qui lui est restée fidèle afin qu’elle soutienne la candidature de AN. Pour ce faire, une déclaration de LG en personne serait nécessaire, ce dernier ne s’étant point officiellement exprimé depuis sa sortie de la prison de la Haye.
Le rôle que devrait occuper Simone Gbagbo dans ce nouveau dispositif suscite quant à lui plusieurs interrogations. Membre fondatrice du parti, cette dernière fait l’objet d’une mise à l’écart dans la gestion du parti. Un des défis de la réconciliation véritable du parti serait notamment de lui réattribuer une place de choix afin que le FPI puisse fédérer les rangs de ses lieutenants derrière une unique candidature et constituer une véritable force politique capable de s’imposer dans le jeu politique ivoirien.
Le récent accord politique signé le jeudi 30 avril 2020 entre le FPI et le PDCI-RDA met tout de même en exergue la capacité ainsi que la volonté du plus vieux parti d’opposition à pouvoir nouer des alliances stratégiques (bien que de circonstances), afin de pouvoir accéder à nouveau au pouvoir d’État.
Les points de discorde et signaux à surveiller à l’approche du scrutin électoral d’octobre 2020
· La composition de la Commission Électorale Indépendante (CEI) : organe clé dans l’organisation du scrutin présidentiel, la composition de la CEI souffre d’un manque de consensus et ce malgré l’arrêt de la CADH rendu le 16 novembre 2016 et qui demandait à ce qu’une réforme profonde de l’organe soit effectuée. Néanmoins, loin d’une réforme en profondeur, la CEI a plutôt subit une recomposition. Après des pourparlers entre le gouvernement, certains organes de la société civile et une frange infime de l’opposition (le PDCI ayant choisi de boycotter les négociations), un projet de loi portant recomposition de la CEI a finalement été adopté le 3 juillet 2019. Cette dernière est composée de 15 membres : un représentant du chef de l’État, un autre du ministre de l’intérieur, d’un du Conseil national de la magistrature, de six représentants de la société civile, de trois du parti au pouvoir et trois pour les partis d’opposition. Alors que les autorités ivoiriennes estiment avoir respecté l’arrêt de la CADH, force est de constater que le manque de « neutralité » des représentants du ministre de l’intérieur et du chef de l’État renforcerait le déséquilibrage de l’organisme en faveur du parti au pouvoir. C’est dans cette perspective que le Président de la République ADO a signé une ordonnance modifiant la loi relative à la CEI en vue de permettre l’attribution d’un siège supplémentaire à l’opposition. Bien que le communiqué ne le mentionne pas, il s’agit d’une main tendue au PDCI-RDA. Le plus vieux parti de Côte d’Ivoire a pourtant refusé la proposition.
Eu égard le rôle crucial qu’a joué la CEI lors de l’élection présidentielle de 2010, il serait avantageux pour la classe politique ivoirienne de trouver un terrain d’entente sur la composition de cette institution qui n’est autre que l’organe principal de proclamation des résultats de l’élection.
· Le sujet des cartes d’électeurs et de la liste électorale : Alors qu’elle s’obtenait gratuitement au cours du scrutin présidentiel de 2010, l’obtention de la carte d’électeur afin de pouvoir voter lors de l’élection d’octobre 2020 sera conditionnée au renouvellement de la carte nationale d’identité (CNI), dont le coût s’élèverait à 5000 FCFA (environ 7,50 euros). Un coût important dans un pays où 40 à 45% de la population vivrait sous le seuil de pauvreté d’après la Banque Mondiale.
· L’impact covid-19 : Le mercredi 22 avril, le Premier Ministre AGC affirmait au cours d’une conférence de presse qu’en cas de propagation continue du virus sur le territoire national, les élections présidentielles ne pourraient se tenir en octobre 2020. Cette sortie du Premier Ministre a suscité de vives réactions portant notamment sur l’éventuelle vacance du pouvoir au terme du mandat présidentiel d’ADO. Tandis que certains font état d’une possible période de transition, les autorités ivoiriennes mettent en avant l’article 59 de la constitution qui dispose que « les pouvoirs du Président de la République en exercice, expirent à la date de prise de fonction du président élu ». En d’autres termes, en cas de report des élections, ADO conserverait son fauteuil présidentiel. A noter également que la continuité parlementaire, en cas d’impossibilité d’organiser les élections, fait partie d’une des principales modifications de la révision constitutionnelle voulue par ADO.
Bien que Président de la CEI, Coulibaly-Kuibiert, ait affirmé que les élections auront lieu le 31 octobre 2020, l’état d’avancé du calendrier électoral tend quant à lui à prouver le contraire. En effet, le processus d’enrôlement qui a débuté en décembre 2019 ne concerne pour l’heure que 130 000 personnes sur un nombre total d’électeurs qui avoisinerait les 6,5 millions de personnes. Par ailleurs, la crise sanitaire liée au covid-19 a entrainé la suspension de la révision de la liste électorale qui était initialement prévue du 18 avril au 2 mai. D’après la CEI, le processus devrait être reporté au mois de juin.
· L’État de santé du Premier Ministre AGC : Selon un communiqué de la Présidence de la République, le Premier Ministre AGC, candidat du parti au pouvoir, s’est rendu le 02 mai 2020 en France afin d’effectuer un contrôle médical. Son intérim étant assuré par le Ministre d’État, Ministre de la Défense Hamed Bakayoko (Hambak).
Une dégradation accrue de l’état de santé du candidat du RHDP en vue de l’élection présidentielle d’octobre 2020 aurait un impact significatif sur le chronogramme établi par le parti au pouvoir. Bien qu’ayant témoigné de son soutien au candidat AGC, Hambak, fort de sa popularité auprès des jeunes ivoiriens et faisant parti d’un des plus proches collaborateurs d’ADO, pourrait également représenter une alternative crédible pour le RHDP à cinq mois du scrutin présidentiel.
Ainsi, le 31 octobre 2020, les ivoiriens seront appelés aux urnes afin d’élire leur nouveau président. A cinq mois de la tenue du premier tour des élections, l’atmosphère politique est plutôt tendue et les principaux indicateurs de suivi de l’évolution de la situation socio-politique sont loin d’être rassurants. Il incombe ainsi à toute la classe politique ivoirienne ainsi qu’aux mouvements de la société civile à poser des actes concrets allant dans le sens de l’apaisement. Union-Discipline-Travail, telle est la devise de la Côte d’Ivoire et tel devrait être le leitmotiv des acteurs rythmant la vie politique ivoirienne.
Campagne présidentielle ou scénario d’un nouveau film 🎞 très bonne réflection mon frère Question: Alassane Ouattara (ADO) where is the D?
MANAGER SITE chez Afrique Pesage Ci
4 ansCLAIRE ET NET
Directrice chez IVERIS
4 ansClaire récapitulation de la complexité ivoirienne...