Présidentielle : un effet positif sur l'image de la France
Michel-Edouard Leclerc
Président E.Leclerc (comité stratégique), Fonds Landerneau, MEL Publisher, NeomaBS et IRIS.
Personnellement, je ne crois pas au Grand Soir des partis traditionnels, ni à la constitution durable d'une "majorité présidentielle de projet", compte tenu des nombreux clivages actuels. J'imagine plutôt une confrontation classique, une cohabitation après les législatives et, probablement, de futures coalitions sur objectifs... Mais je ne suis pas devin, et ça méritera un argumentaire 😉.
Pour l'heure, je constate que, dès qu'on s'extrait de la pression médiatique française et que l'on questionne nos amis à l'étranger, l'image de l'élection française produit une impression positive de notre pays. On se rend compte, au soulagement aujourd'hui exprimé, à quel point celle-ci s'était dégradée (sur le plan éco, mais aussi culturel et politique).
L'image d'une France repliée sur elle même, paralysée par ses querelles idéologiques et corporatistes, avec une classe de décideurs incapables d'énergie et de renouvellement, ..., s'était imposée - et pas seulement dans le fameux tweet de Donald Trump sur notre " vieux" pays. Pas la peine d'aller loin, dans tous les pays d'Europe, on commençait sérieusement a désespérer des Gaulois.
L'élection d'Emmanuel Macron a donné un coup de ripolinage au village d'Astérix. Avec des airs de Kennedillon entre les portraits de Trump, Poutine et Merkel, les reportages sur les chaînes internationales semblent découvrir avec curiosité l'originalité de son cursus personnel (versus celui de nos politiciens classiques) et positivent sur le coup de jeune du nouveau Président français.
Le discours et le rassemblement au Louvre, mêlant drapeau tricolore et hymne européen, révélait, malgré les fractures sociales, une base populaire - fut-elle nourrie de classes moyennes.
Aucun commentateur n'élude la question de la future gouvernance, ni ce qui nous attend aux législatives, ni le fait qu'un tiers des votants aient rallié le FN, sans compter les "non votants". Mais les prises de parole de Marine Le Pen et surtout celle de Jean-Luc Mélenchon, forcement décalées, ne sont mentionnées que pour " rappel de l'épisode précédent".
Pour moi, c'est une bonne chose qui nous arrive. On peut dire que ce n'est encore que du marketing, qu'il reste au "produit" à faire ses preuves ! Encore fallait-il continuer à exister et pouvoir peser sur le marché (pardon pour cette métaphore d'épicier😀). Qu'on soit fédéraliste, moins europhile ou même souverainiste, pour négocier demain notre avenir, il vaut mieux donner de nous une image conquérante plutôt que celle d'un sortant. A force de râler et de s'autoflageller tout le temps (posture qui provoque et justifie l'inaction), constatons avec prudence mais bonheur qu'à défaut de nous-mêmes y croire, d'autres, voisins et alliés, aspirent à nous retrouver.
Let's go!
Billet initialement publié sur mon blog
Crédits images :
- à la Une (Astérix) : photo de David Jafra, sur Flickr sous licence CC
- le petit garçon agitant un drapeau français sur les épaules de son papa : photo de Lorie Shaull, sur Flickr sous licence CC
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7 ansArrivons à transformer l'essai et nous seront tous vainqueurs; Notre pays n'est-il pas celui des lumières ? Soyons audacieux.
Export Director
7 ansJ'ai confiance comme vous dans cette nouvelle façon de faire de la politique et dans l'accession d'une nouvelle génération aux commandes de notre beau pays...et de l'Europe 😊
Agaves-and-co
7 ansUn regain ... Bien sûr les milieux financiers ... et les grands groupes français et européens seront contents .... mais cela ne suffira pas à mon avis pour redresser notre pays .... des bases solides sont à recréer .... s'imposer et non subir il faudra .... au niveau français , européen ,mondial mais surtout ne pas oublier la France profonde ... les gens des campagnes... agriculteurs ... l'artisanat ...... etc Il ne faudra oublier personne ... s'intéresser de près ou de loin aux soucis des français et de leurs inquiétudes ...... nous subissons une société de consommation qui n'a plus de limite
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7 ansces trop jolie
Correspondant local chez LE PROGRES Plaine de l'Ain.
7 ansLe mouvement est réel, essayez de comprendre qu'en août 2016, combien étaient-ils à partir dans son sillage ? Essayez de comprendre que jours après semaines et mois, il a su mobiliser suffisamment d'électeurs pour battre l'ensemble de la classe politique traditionnelle au premier tour. C'est cela qu'il faut retenir, il était devant les caciques des partis, Le Pen compris. En marketing ou en économie, on appelle cela un Blockbuster. Un produit à X milliards de kopecks. Un produit que même la concurrence n'a pas vu venir. Et qui balaie tout sur son passage. Oui le produit est original, oui c'est une nouveauté, oui les français l'ont acheté en partie. Et moi ce que je souhaiterais c'est que les partis traditionnels comprennent qu'une autre politique est née, 200 000 adhérents, 48% des électeurs, et si demain les Baroin, Juppe, Bertrand et bien d'autres rejoignaient le mouvement et soutenaient l'impulsion de cette élection. En éliminant bien sur les Copé, Sarko, Fillon qui doivent s'effacer. C'est une autre France qui va renaître.