Prévenir les difficultés de l'entreprise

Prévenir les difficultés de l'entreprise

Plusieurs entrepreneurs se demandent la marche à suivre pour réellement prévenir les difficultés auxquelles leurs entreprises pourraient faire face.

Cette préoccupation, légitime par ailleurs, dénote de la volonté de ceux-ci de faire preuve d'anticipation afin de parer à toutes situations malencontreuses qui viendraient plomber leurs efforts pour le développement et le rayonnement de leurs entreprises.

Le droit des Affaires offrent deux astuces visant à l'atteinte de cet objectif qu'est la prévention des difficultés de l'entreprise: il s'agit de l'alerte et de l'expertise de gestion.

L'alerte a pour but de mettre les dirigeants sociaux (Gérant(s)) face à leur responsabilité, en permettant aux commissaires aux comptes, aux associés ou même aux salariés de l'entreprise d'attirer l'attention des dirigeants, voire de leur demander des explications, sur des faits qui sont de nature à compromettre la continuité de l'exploitation.

De manière pratique, le dirigeant de l'entreprise qui est interpellé sur des faits liés à sa gestion et qui sont susceptibles de compromettre la continuité de l'exploitation doit, dans un délai d'un (01) mois à compter de cette interpellation, fournir une réponse dans laquelle il définit la situation précise de l'entreprise et les mesures envisagées pour mettre fin aux faits dénoncés.

Quant à l'expertise de gestion, elle suggère que tout associé, fut-il minoritaire, puisse faire ouvrir une enquête sur une ou plusieurs opérations de gestion. Il suffit pour cela que le ou les associés qui sollicitent cette expertise représentent individuellement ou en se regroupant au moins les 1/5 du capital.

La demande d'expertise de gestion est adressée au juge compétent du lieu où se trouve le siège social de l'entreprise. Il appartiendra dès lors au juge saisi de déterminer l'étendue du pouvoir de l'expert.

L'expert désigné devra adresser son rapport entre autres au demandeur de l'expertise. Par ailleurs, l'on notera que les honoraires de l'expert devront être supportés par la société aux fins de permettre aux associés concernés de ne pas se laisser influencer par des considérations d'ordre financier.

Ces deux procédés sont largement méconnus. Cependant, les Chefs d'entreprises gagneraient à s'en imprégner et à les rendre opérationnels. Cela suppose que ceux-ci daignent se débarrasser de leurs égos et de toutes velléités de ne laisser entendre que leur son de cloche.

Pour tout autre éclairage complémentaire, n'hésitez pas à me contacter par courriel: ahjean2@gmail.com

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