Prendre ses responsabilités!
Hier, une amie m’a dit « je n’ai pas eu le temps… »…Au début, agacée, j’ai fini par réaliser : elle n’est pas la seule. J’ai déjà prononcé ces mots et vous aussi surement…Oui mais quand on dit cela, les autres entendent « je n’ai pas pris le temps pour… » : ils ont le sentiment d’« avoir peu d’importance » à nos yeux. Alors pourquoi ne pas dire les choses comme elles sont : « c’est vrai, je n’ai pas pris le temps»… A quoi cela sert ? A améliorer ses relations et en prenant sa part de responsabilité mais pas seulement.
Prendre la responsabilité des choses ne veut pas dire « tout porter sur ses épaules ». Juste s’interroger : « en quoi suis-je responsable de la situation ? ». Si vous ne voyez pas, c’est surement parce que cette responsabilité ne dépend pas de vous : un accident ! Un imprévu ! Cela arrive…alors ne vous culpabilisez pas pour rien et… pour tout ! Cela vous permettra de concentrer votre énergie sur les choses sur lesquelles vous pouvez agir. Si vous prenez une part de responsabilité dans ce qui est arrivé, vous pouvez agir pour changer, trouver un moyen de vous améliorer. Je ne vais pas vous citer Gandhi, mais avoir une petite chance de progresser n’est ce pas une merveilleuse opportunité d’agir aussi sur ce qui nous entoure?
Dire à quelqu’un «c’est vrai, je n’ai pas pris le temps… » au lieu « je n’ai pas eu le temps… », c’est comme lui dire : « je ne l’ai pas considéré comme une priorité jusqu'à présent mais… je t’ai entendu et cela va changer ». Il se sent pris en considération. Cela peut être très utile de faire passer ce type de message à vos proches ou à vos collaborateurs pour avoir une meilleure relation avec eux. Ces mots peuvent aussi vous servir avec de simples connaissances qui risqueraient sinon, de vous cataloguer dans les « procrastinateurs », les « désordonnés » ou les « peu fiables ». C’est tellement facile de se faire une mauvaise idée de quelqu’un qui ne nous respecte pas ou qui ne tient pas compte de nous.
Par ailleurs, cette approche peut nous aider à réfléchir : pourquoi repoussons-nous toujours cette tâche ? Pourquoi nous faisons-nous toujours passer après les autres ? Qu’est-ce qui fait que nous repoussons toujours ces tâches ? Qu’est-ce que cela nous apprend sur nous ? Sur ce que nous n’aimons pas faire, sur ce qui nous fait peur, sur ce que nous croyons ? Bref, mettez vous dans un endroit tranquille et réfléchissez au problème en vous posant des questions « ouvertes » ? C’est le meilleur moyen de faire d’intéressantes prises de conscience qui vous feront avancer…
Finalement, nous interroger sur ce qui nous fait peur ou nous bloque est le meilleur moyen de trouver des réponses. Lorsqu’on les a trouvées, la moitié du chemin est fait. La question suivante est « comment puis-je faire pour dépasser cela ? ». Encore une fois le cerveau est tout simple, il répond juste aux questions qu’on lui pose. Cette dernière question est juste celle qui va nous permettre d’élaborer des scénarios pour nous débarrasser de nos problèmes ? Après avoir défini 4 solutions possibles, nous pouvons choisir celle qui nous semble être la plus efficace, la plus simple à mettre en place.
Donc dire « c’est vrai, je n’ai pas pris le temps… » au lieu de « je n’ai pas eu le temps… », cela correspond à prendre sa part de responsabilités pour s’autoriser à changer. S’offrir cette opportunité est la première étape pour nous ouvrir le champ des possibles, pour construire une vie plus respectueuse pour ceux qui nous entoure mais aussi pour nous même. En prenant conscience de ce qui nous bloque avec le temps mais aussi pourquoi nous ne faisons pas certaines choses, nous pourrons choisir comment mieux vivre.
Libero professionista
5 ansCarlo est decedè