Prix littéraire des étudiants internationaux
Comment ai-je pu oublier de citer, dans ma petite video, le très puissant livre d'Éric Valmir chez Robert Laffont?
Pêcheurs d'homme
Titre très fort, titre coup de poing, coup au cœur. Donne le ton d’un livre dur, fort, intense.
« Moi, c’est Nicolo. J’aurai bientôt vingt-cinq ans et jamais je ne quitterai Lampedusa. C’est mon île au centre de la mer. »
Point central de la Méditerranée, entre Afrique et Europe, Lampedusa, symbolise à la fois la honte, car depuis des années, des hommes, des femmes et des enfants qui fuient leur pays, la guerre et la misère -ce sont ceux qu’on appelle aujourd’hui « les migrants »-arrivent par milliers, souvent pour y mourir, sur ses côtes.
Mais cette île symbolise aussi la beauté, la lumière du sud de l’Italie, la limpidité d’une eau qui tue et qui purifie, les paysages paradisiaques et l’humanité: ceux qui vivent là, ceux qui y arrivent et ceux qui en partent.
Nicolo aurait toutes les raisons de détester cet endroit, de chercher à partir (comme le souhaite sa mère pour lui), de quitter cette île qui a rendu son père fou – parce que « son métier, c’était d’attraper des poissons, pas de pêcher des hommes ».
Il choisit pourtant d’y demeurer et de nous la raconter, de nous la montrer, elle et ses habitants, à travers son regard de petit garçon puis de jeune homme confronté à l’indifférence du monde mais toujours touché, fasciné, amoureux, consolé(?) par sa beauté.
Pêcheurs d’hommes est une authentique déclaration d’amour de Nicolo à son île natale, traitée comme le personnage principal du livre.
Il donne aussi à lire de très beaux portraits intimes et pudiques. C’est un livre qui enchante par sa beauté, qui émeut par son propos et qui interroge sur le monde que nous voulons construire.
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