Produire un article de blog qui a du punch en 2021

Produire un article de blog qui a du punch en 2021

[Cette article-fiction a été rédigé fin janvier 2021]

Vous en conviendrez, l'année 2020 a été pour le moins particulière. Si le PSG a remporté sa première Champion's League un soir (inhabituel) du mois d'août, la peste coronavirale a salement amoché les corps et les esprits. Elle a aussi très sérieusement ébranlé notre économie. Pourtant, la vie a repris son cours (avec un masque pour certains) et l'activité entrepreneuriale s'est peu à peu remise en route.

Parmi celles et ceux qui ont rapidement remonté la pente (ou du moins plus rapidement que d'autres), il est intéressant de constater le pourcentage élevé des entrepreneurs ayant pris soin d'entretenir leur marketing digital durant la crise.

En effet, en janvier 2021, 65 % des entrepreneurs ayant continué à produire des contenus marketing pendant la crise avaient déjà récupéré 80% de leur chiffre d'affaire ante Covid. [Source : elle est bidon mais pas totalement déconnante !]

On peut dire que ces hommes et ces femmes ont été bigrement malins. En misant sur la continuité de leur stratégie de contenu pendant la crise, ils ont dopé leur visibilité et leur notoriété sur le web. Ils se sont ainsi retrouvés en pôle SEO (ou pas loin) le jour où la fièvre acheteuse (totalement bénigne pour la santé) a regagné les consommateurs.

Hélas, pendant ce temps, d'autres (et ils sont nombreux) ont baissé la garde, préférant les séances de yoga et autres cours de cuisine Thaïe sur Youtube (gratos) aux besogneuses séances d'écriture.

Je ne suis pas de ceux qui les blâmeront. Non, au contraire. Je suis même prêt à les prendre dans mes bras et à leur glisser au creux de l'oreille : "pas de panique, je peux t'aider".

Et pour que ce chuchotement ne reste pas lettre morte 💀, je leur livre prestement, quelques conseils pour rédiger des articles de blog qui les aideront à remettre leur business (électronique et physique) sur pattes en 2021.

Sans plus attendre, les voici-les voilà... en 9 points.

[NDLR : Évidemment, ce eut été mieux de recevoir ces conseils au printemps 2020, mais bon, mieux vaut tard que jamais.]

Au menu... pour faciliter ta lecture
1/ Prendre exemple... sur un concepteur-rédacteur pro
2/ Savoir qui tu veux draguer
3/ Trouver le bon sujet
4/ Proposer l'info qui tue
5/ Trouver ton style
6/ Structurer tes idées
7/ Laisser aller le flow
8/ Clic-clac Kodak
9/ Ne pas s'emballer... rien n'est gagné


1 / Prendre exemple... sur un concepteur-rédacteur pro

NDLR : ce paragraphe est le seul ne présentant pas de conseils véritablement essentiels à l'exercice de rédaction. Tu peux le passer si tu n'aimes pas les contenus un tantinet décalé !

On me demande souvent (au moins une fois tous les 2 ans), comment je fais pour rédiger plusieurs articles par semaine (sur des blogs ou sur les réseaux sociaux).

Soyons clairs et transparents : c'est d'abord une hygiène de vie. Je me lève tous les jours à 6h15 pétantes, puis, après avoir fait mes 10 kilomètres de jogging (habituellement en moins de 40 minutes), je déjeune copieusement à base de céréales bio et de fruits frais (locaux et de saison). Ensuite j'écris au bord de ma piscine intérieure l'hiver, extérieure l'été.

Mais plus qu'un corps et un mental de champion de MMA, j'ai surtout mis en place des process, que dis-je, des routines de production. Allez bouge pas, je te les livre.

2 / Savoir QUI tu veux draguer ?

La première chose à faire lorsque tu souhaites rédiger (ou faire rédiger) un ou (beaucoup mieux) plusieurs articles, c'est de définir précisément les personnes que tu envisages de séduire ! Car oui, mon ami(e), qu'on le veuille ou non, le content marketing, c'est de la drague !

NDLR : Pour autant, les contours du plan drague établi ci-dessous ne marcheront pas forcément pour "emballer" en soirée... quoi que, ça peut aider !

C'est ce que les marketeux pur jus appellent la définition du buyer persona. Autrement dit, il faut en savoir le plus possible sur la catégorie de personnes que tu veux attirer dans tes filets. Ce qu'elles aiment, ce qu'elles détestent, leurs besoins, leurs préoccupations ou encore... leurs points de douleurs. Oui, tu as bien lu "douleur", car il faut leur parler de chose qui les font souffrir. No pain no gain !

J'avoue que cette étape n'est pas la plus sexy, mais je t'assure, c'est très important pour ne pas écrire dans le vide.

💝 Une petite astuce à ce stade : tu peux t'appuyer sur les requêtes effectuées par ta cible sur Google.

Pour ça, il existe quelques outils bien pratiques. Personnellement, j'aime bien Answer The Public. Hormis le fait que je kiffe la vidéo de la page d'accueil (un gars bien peigné qui te regarde droit dans les yeux, sans jamais te parler...), il y a plus appréciable encore : c'est un outil gratuit - du moins jusqu'à 3 recherches par jour.

Mais à quoi ça sert Answer The Public (ATP pour les intimes) ? Ce site t'informe sur les requêtes effectuées par les internautes autour d'un mot clé : par exemple si tu tapes "saucisse de Toulouse", ATP va te proposer, sous forme de mind map, toutes les requêtes enregistrées sur Google autour de ce vocable : "c'est quoi la saucisse de Toulouse ?", "Comment faire la saucisse de Toulouse ?", "Quel temps de cuisson pour la saucisse de Toulouse ?" etc. Du coup, tu vas pouvoir définir une liste de sujets sur lesquels tu vas pouvoir écrire.

Tu peux aussi, plus simplement, jeter un oeil aux suggestions de Google : elles fournissent toutes les recherches associées à ta recherche initiale grâce à l’autocomplétion de la requête... ah ah ah, t'avais jamais entendu autocomplétion hein !? C'est lorsque Google te propose, en bas de page, des requêtes supplémentaires en lien avec celle que tu lui a soumise.

Aucun texte alternatif pour cette image

3 / Trouver le bon sujet

Interroger Google c'est bien, mais tu peux aussi aller voir ce que fait la concurrence. Et oui, parfois, ils ont déjà cherché LES sujets qui intéressent leur cible... et ça tombe bien, c'est aussi la tienne. Dans ce cas, pourquoi se priver de cette source d'inspiration ? Fainéantise diront certain ! Que nenni, je leur réponds "habile curiosité" !

Par contre, s'inspirer ne veut pas dire "pomper" ! Copier c'est tricher et c'est surtout contreproductif.

Primo, en copiant bêtement, tu montres que t'es pas très malin et surtout que ton expertise et ta créativité ne valent pas grand chose. Deuxio, en copiant, tu vas générer du duplicate content que Google déteste : il te punira en rétrogradant la visibilité de ton site web. Enfin, en copiant, tu risques aussi - et d'ailleurs tu le mérites - que ton concurrent te colle son avocat aux fesses pour te faire payer l'addition !

Pour cette étape d'inspiration, personnellement, je zone sur le web (chez mes concurrents mais pas que) et, of course, sur les réseaux sociaux.

La presse, la radio et la TV sont également (pour moi) des sources d'inspiration inépuisables... mais qui peuvent vampiriser ton temps et ton attention si tu n'y prêtes garde.

NDLR : Attention, selon ce que tu regardes, à trop fortes doses, il y a même des risques de lobotomie... mais c'est une autre histoire.

4 / Proposer l'info qui tue

Donc, on est bien d'accord, quand je dis que tu peux t'inspirer de tes concurrents, je veux dire que tu peux analyser leurs meilleurs articles - ceux qui ont été les plus lus et commentés sur leur blog, likés et partagés sur LinkedIn et consorts.

Mais, idéalement (et c'est un euphémisme), tu devras amener des trucs en plus. Un supplément d'expertise qui pourra faire la différence.

Ça passe par un travail de musculation informative : faut te documenter quoi. Et pour mener à bien cet exercice, je te conseille d'utiliser des outils de curation tels que Feedly ou Flipboard... ou plein d'autres applis qui te permettront de faire habilement de la veille d'information.

Pour autant, soyons lucides, c'est pas toujours facile de réinventer l'eau chaude sur certains sujets vus et revus ! Dès lors, tu as tout intérêt à revisiter le thème (comme Cyril Lignac revisite l'omelette) en injectant des mises en pratiques originales que tu auras repérées et que tu partageras généreusement ou, mieux (beaucoup mieux), en relatant ta propre façon de faire, en te servant de ta propre expérience.

On parle là du fameux storytelling : cette technique qui donne l'impression à tes lecteurs que tu leur livres un peu de ton intimité, de tes secrets de famille !

5 / Trouver ton style

Pour développer la singularité de ton article, tu peux réfléchir à l'angle éditorial que tu vas lui donner ; c'est à dire la façon dont tu aborderas et traiteras le sujet retenu.

Pour te donner un exemple, disons qu'il y a plusieurs façons de faire un article sur les poulaillers (je sais pas pourquoi mais c'est l'exemple qui m'est venu !) : tu peux parler de la vie de ses habitants (les poules) ou faire tout un article sur les différentes façons de les construire... et mieux encore de les construire au fin fond du Timor Occidental... et ça, pour peu que ça intéresse ta cible (les potentiels acheteurs de poulaillers), y a peu de chance que d'autres personnes y aient pensé !

Mais il y a plus important encore que l'angle éditorial pour se démarquer. Là où tu vas pouvoir - tu vas devoir même - faire LA différence, c'est dans la façon dont tu vas écrire ton histoire : il faut absolument que tu le fasses avec ton propre style, en y mettant tes tripes, ta sueur, ton sang... !

Cette very personnal touch fait directement allusion à ce que les anglo-saxons appellent the ton of voice, c'est-à-dire le style rédactionnel qui correspond à l'identité de ta marque. Mais ça, normalement, tu dois l'avoir déterminé depuis belle lurette, au moment où t'as créé ton logo et ton site web. C'est bien ton cas, hein !?

Pour être plus pragmatique, selon l'image que tu souhaites transmettre à travers ton article (montrer que t'es fun, cool ou alors que t'est plus sérieux, quasi psycho rigide), tu utiliseras un style rédactionnel plus ou moins familier, avec quelques pointes d'humour, ou plus ou moins ampoulé, avec des formules qui trouveraient grâce aux yeux de la famille royale britannique. Bien entendu, les styles entre-deux, plus nuancés, sont acceptés ! Ce qu'il faut surtout, c'est écrire comme tu le sens.

Pour moi, c'est l'étape CRUCIALE de la rédaction d'un bon article. C'est ici que tu vas vraiment te démarquer, que tu vas affirmer ton positionnement et ton identité de marque et/ou ta personnalité. C'est là que tu vas plaire... ou déplaire.

6 / Structurer tes idées

Une fois que le choix du thème est là, que l'angle d'attaque éditorial de l'article a été clarifié (parfois durant une insomnie !) et que tu as récolté suffisamment de ressources documentaires pour le rédiger, je t'invite à faire un petit plan. Cela va paraître un peu trop scolaire pour certains, mais ça peut vraiment t'aider à partir dans tous les sens.

Dans mon cas, je commence généralement à échafauder ce plan en hiérarchisant les principales idées ou messages que je veux faire passer. Pour ça, je tapote les titres des grandes parties - même si ce ne seront pas les titres définitifs - sur Word, et je complète avec des notes (souvent télégraphiques) qui précisent ce que je veux dire.

Tu peux aussi copier et coller des éléments d'articles glanés ici ou là qui t'aideront à avancer... Aïe, je sens que certains vont tiquer à la lecture de ce conseil, mais oui, c'est ce que je fais parfois pour mettre de côté une idée que je trouve intéressante chez un autre. Bien évidemment, j'insiste, c'est L'IDÉE que je garde, pas forcément la logique d'argumentation et encore moins la façon de l'exprimer.

Autre habitude de vieux sioux, tu peux te servir des balises titre (H1, H2, H3...) chères à Google qui en plus de t'aider à structurer ton contenu, te feront gagner du temps lorsque tu travailleras la compatibilité SEO de ta production.

7 / Laisser aller le flow

Ensuite, en avant Guingamp... tu peux te lancer dans la rédaction d'un premier jet de l'article... sans relever la tête. Personnellement, j'essaye d'enchainer les phrases comme elles viennent en évitant de stopper mon flow pour relire ou peaufiner. À ce stade pas la peine de se prendre la tête avec l'orthographe et la syntaxe. Ça viendra plus tard, lorsque la structure du texte sera aboutie.

La seule chose importante à penser à ce niveau, c'est de rédiger un contenu qui répondra aux questions que se pose ton persona, et de préférence qui ne sera pas trop soporifique !!!

En tous cas, n'aie pas peur d'y aller... vas-y écris, écris, écris... sans te retourner... à en perdre haleine !!!

NDLR : Tu pourras quand même t'arrêter quand tu auras atteint le volume acceptable (aujourd'hui considéré comme efficace) de 1000 mots. Si c'est 500 mots, c'est bien quand même. Faut un début à tout.

Ensuite, une fois que tu as produit ce premier jet, alors là oui, relis-toi ! Tranquillou. Ajuste, amende, corrobore, enrichis, simplifie... bref améliore. C'est ici que tu vas pouvoir réellement travailler la qualité rédactionnelle (la syntaxe) mais aussi - et surtout même - ton style, ton ton, ta façon si particulière d'écrire.

Personnellement, je préfère m'atteler à cette phase de peaufinement après avoir laissé reposer la V1 pendant quelques jours.

À ce moment là, tu peux aussi chouchouter le capital SEO friendly de ton contenu. Sans rentrer dans les détails, tu peux par exemple modifier les inter-titres en y injectant des mots clefs (identifiés lors de la définition de ton persona) pour améliorer a minima le référencement de l'article. Perso, j'y accorde pas toujours énormément d'importance... peut-être à tort 🤧, mais j'assume.

8 / Clic-clac Kodak

Maintenant que t'as ton texte, faut l'empaqueter. Je veux dire par là qu'il va falloir l'habiller un peu, le rendre plus sexy en limitant "l'effet masse" que peut donner un texte brut, sans images.

NDLR : quand je parle d'images, j'inclue dans cette catégorie les photos, les illustrations, les gifs et les vidéos.

Car oui, même si tu ne t'adresses pas à des enfants, n'oublie jamais qu'une bonne partie de tes lecteurs ont pour habitude de lire en diagonale. Sache que, quand bien même ton contenu répond pile poil à la question qu'ils se posent (remember... parce que tu auras bien définis le profil de ton buyer persona !), un certain nombre risque de te lâcher pour aller tondre la pelouse (par exemple), si des moments de "repos visuels et intellectuels" ne viennent pas rythmer leur lecture - et j'exagère à peine !

Du coup, une question vient : quelles ressources utilisées ? Et surtout où les trouver ?

Sache quand même que tu peux faire toi-même tes photos ou tes vidéos. Rien de plus facile avec ton portable. Là aussi, laisse aller ta créativité aussi loin que ton positionnement de marque te l'autorise.

En tous cas, que ce soit la vidéo d'un process de production (faire de la pâte à crêpes par exemple) ou un mème photo, sensé détendre l'atmosphère, c'est mieux que ce soit utile pour le lecteur lui même ou une manière d'affirmer ton identité éditoriale.

Si jamais, tu ne te sens pas l'étoffe d'un Cartier-Bresson, va faire tes courses sur le web. Il pullule d'images. Faut juste faire gaffe à utiliser des photos libres de droit ; c'est à dire des photos pour lesquelles tu ne recevras jamais une lettre d'avocat te rappelant que se servir sans demander l'autorisation et/ou sans payer, c'est pas bien !

Les banques d'images ont fait le job de légalisation juridique pour toi. Par contre, ne sois pas surpris, certaines proposent des images libres de droit payantes (c'est heureux pour les photographes) et d'autres gratuites.

Personnellement, je jongle un peu avec les deux. Il m'arrive de prendre un abonnement mensuel chez Shutterstock ou Adobe images (quand je sais que je vais avoir besoin de nombreuses, belles photos ou vidéo ; et d'autres fois (plus souvent, j'avoue), je vais aller faire mes courses sur les plateformes gratuites. Y en a un paquet... à la volée, la très populaire Unsplash, la un peu plus confidentielle Pexels, et la très artistique Morguefile.

9 / Ne pas s'emballer... rien n'est gagné

Ensuite, ben c'est toujours pas fini... Pfffff !!! Ouais, je sais c'est du boulot !

Maintenant, va falloir diffuser ton article le plus efficacement possible.

Et là autant te dire que si tu penses que tu vas tout casser, que des centaines, ou même, ne serait-ce, que des dizaines de clients vont venir faire la queue devant ton business (comme les Marseillais ont fait la queue devant l'hôpital du docteur Raoult), tu te fourres (certainement) le doigt dans l'oeil.

Parce que oui, mon gars ou ma fille, tu auras beau avoir rédigé le meilleur des articles, si tu le diffuses via le mauvais support ou que le dit support est mal fagoté (un profil LinkedIn fait à la Gaston Lagaffe ou alors une communauté pas plus grande que le nombre d'amis terriens d'ET) et ben, ça n'aura pas servi à grand chose.

D'ailleurs, j'aurais peut-être dû commencer par ça, mais si je l'avais fait tu n'aurais peut- être pas lu mon article... parce que ce n'était pas le sujet qui t'intéressait ! CQFD.

Mais bon, là aussi rien n'est perdu : si tu veux des infos sur cette phase, contacte moi, je te répondrai avant la fin 2020.

De la même manière si t'as trouvé ce process de rédaction super long et que t'as finalement pas plus envie que ça de te lancer dans la réalisation d'un article de blog (d'autant plus qu'il en faudra plusieurs), contacte moi, on en parlera, sans que tu ne me doives quoi que ce soit !

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