Psychologie positive 2.0
La psychologie positive est l’étude des conditions et des processus qui contribuent à l’épanouissement optimal des individus, des groupes et des organisations.
Elle n’a rien à voir avec la « pensée positive » proche de la méthode Coué qui consiste à s’auto-convaincre du fait que l’on est beau, compétent, intelligent (« je vais bien tout va bien »). Le terme de psychologie « positive » a été proposé dans le but d’attirer l’attention sur les moments ou les personnes se montrent créatives, résilientes, efficaces, altruistes, bienveillantes, … et pas seulement sur les dysfonctionnements, les défauts, les problèmes et les troubles psychopathologiques (psychologie traditionnelle et historique).
A un moment donné, on a craint que les interventions en psychologie positive mettent continuellement en avant le positif (optimisme, émotions positives, bien-être, force, accomplissement) et favorise ainsi l’évitement des émotions ou pensées négatives, le rejet de l’échec, le refus de l’analyse des difficultés. Ainsi, une nouvelle psychologie positive 2.0 plus inclusive a reconnu aujourd’hui l’intérêt d’exploiter la gamme complète des émotions (positives et négatives) et des expériences, mêmes pénibles ou désagréables, pour développer des compétences comme la flexibilité et l’adaptabilité psychologique aux diverses situations de la vie. L’adversité contribue alors à des effets positifs sur la croissance personnelle et l’épanouissement.
Les voies d’action de la psychologie positive sont loin des recettes faciles et « à la mode » du courant du Développement Personnel et des simplifications outrancières. Elles ont fait leurs preuves et recouvrent 3 domaines :
- L’exploitation des ressources de chaque individu : mieux repérer ses forces, les faire émerger et utiliser davantage ses talents qui permettent de diminuer le stress, de se sentir plus armé pour résister et affronter les situations difficiles et enfin d’augmenter les affects positifs, la vitalité, l’estime de soi et la confiance en soi.
- La focalisation de l’attention sur le moment présent : améliorer sa qualité de présence dans l’instant par un entrainement attentionnel de « pratiques en pleine conscience », porter son attention intentionnellement sur l’expérience du présent à l’intérieur et à l’extérieur de soi (émotions, ressentis, pensées de soi et des autres), accueillir l’expérience en « conscientisant » les effets sur soi (émotionnels, mentaux, physiques). Cela permet entre autre de renforcer la compréhension et l’acceptation des événements et situations (nouvelles perspectives, changement de croyances), de développer ses compétences émotionnelles (faire évoluer ses émotions et celles des autres) et d’être plus en contact avec ses signaux corporels (prévention des problèmes de santé). Cela génère le bien-être personnel, de meilleures relations avec les autres et une plus grande satisfaction par rapport à la vie, mais aussi plus d’efficacité dans la résolution de problème.
- La gratitude : L’attention portée sur le négatif et les dangers nous a été utile pour la survie de l’espèce humaine, mais ce biais est aujourd’hui davantage un handicap. Il est nécessaire de porter l’attention sur les aspects satisfaisants du quotidien, les moments positifs, les bonnes choses du jour. On peut rédiger par ex un « journal des gratitudes » (3 petites choses positives de la journée) ou une « lettre de gratitude » à une personne pour la remercier. L’expression de la gratitude fait naitre un sentiment d’utilité et de valeur sociale. Elle permet d’améliorer le bien-être ainsi que la perception positive de l’autre tout en favorisant ainsi les liens sociaux positifs, la qualité relationnelle à autrui, la coopération, le soutien mutuel.
Ces actions de psychologie positive permettent le renforcement de la confiance en soi et le bien-être personnel durable. Ces derniers éléments favorisent le succès et la performance ; tout autant que l’inverse : la réussite, le sentiment d’efficacité entrainent le plaisir et l’épanouissement personnel.
Etre heureux n’est pas seulement plaisant mais augmente la probabilité de développer des relations positives et plus prévenantes à l’égard d’autrui, d’engager des actions qui donnent du sens à sa vie, de générer un sentiment d’accomplissement, une meilleure maîtrise de soi, davantage de créativité, une plus grande persévérance dans les situations difficiles.
Alors il est temps de "décider d’être heureux puisque c'est bon pour la santé" ! (Voltaire)
Coache , Formatrice, et Consultante en optimisation des financements pour sociétés en croissance,
7 ansMerci Marie pour cet article qui nous rappelle que nous devons mettre quotidiennement en pratique.