Quand Facebook Pensa à S'offrir l'Associated Press

Entre 2017 et 2018, Mark Zuckerberg envisagea d'acquérir une agence de presse, notamment l'Associated Press, bien que cela se soit avéré pratiquement impossible. Au lieu de cela, Facebook a envisagé de subventionner de manière permanente l'agence pour assurer un flux continu de nouvelles de haute qualité. Cette idée, cependant, fut abandonnée par crainte de la surveillance réglementaire. Parallèlement, Zuckerberg réfléchissait également à lancer une organisation de nouvelles propre à Facebook, mais cela fut également écarté en raison des possibles réactions publiques.

L'Attraction Interdite: Facebook et l'Associated Press

Un regard ambitieux sur les médias

Avant que Facebook, désormais Meta, ne se retire presque entièrement de ses interactions avec l'industrie de l'information, Mark Zuckerberg, son fondateur et PDG, nourrissait des aspirations plus grandes que jamais vis-à-vis des médias. En 2017 et 2018, il songea sérieusement à faire l'acquisition d'un média, son attention se portant en particulier sur l'Associated Press, une agence de presse légendaire, révèlent trois sources anonymes ayant participé aux discussions internes.

Des plans grandioses freinés par des obstacles insurmontables

L'Associated Press, étant une coopérative de nouvelles, ne pouvait être achetée de manière conventionnelle. Facebook envisagea alors de subventionner de manière permanente l'agence pour qu'elle devienne en quelque sorte le bras médiatique de la plateforme, proposant un flux continu de nouvelles de qualité. Zuckerberg pensait même soutenir personnellement l'agence, à la manière de Jeff Bezos avec The Washington Post, ou via son organisation philanthropique, la Chan Zuckerberg Initiative.

Un changement de cap après 2016

Les réflexions de Facebook sur son rôle dans l'information s'intensifièrent après les critiques reçues concernant la manipulation politique de la plateforme lors de l'élection présidentielle américaine de 2016. En 2017, Zuckerberg publia un mémo affirmant la volonté de Facebook de devenir plus responsable concernant la gestion des contenus d'actualité sur sa plateforme. Il soulignait l'importance de soutenir l'industrie des nouvelles pour garantir la pérennité de cette fonction sociale vitale.

Les discussions internes prennent de l'ampleur

L'équipe des fusions et acquisitions de Facebook s'impliqua, explorant les moyens de subventionner l'AP sans fin. Mais la crainte d'attirer l'attention des régulateurs fit capoter le projet. De plus, une porte-parole de l'AP confirma que si des discussions avaient eu lieu, elles n'avaient pas impliqué l'agence de manière officielle, rappelant que l'AP, en tant que coopérative, ne pouvait être ni vendue ni achetée.

Un plan B éphémère

Autour de la même période, Zuckerberg envisagea de créer une organisation de nouvelles directement sous l'égide de Facebook, envisageant d'attirer les talents journalistiques avec des salaires attractifs pour produire du contenu original. Ce plan fut également abandonné, principalement en raison de préoccupations concernant la réaction du public et la confiance envers Facebook.

Croyez-vous que les géants de la tech devraient jouer un rôle direct dans le financement ou la gestion des agences de presse ?