Quand Gwenaël se lance dans l’aventure start-up avec Copeeks ! #Portraitsdestartupers

Gwenaël LE LAY a intégré le Village by CA Côtes d’Armor en novembre dernier, il nous parle de son aventure de startuper avec la création de Copeeks.

1 - Gwenaël, peux-tu te présenter en quelques mots?

J’ai 43 ans et je réside à Lannion dans les Côtes d’Armor. Avant de fonder Copeeks en avril 2016, j’ai travaillé pendant 20 ans au sein d’Orange Labs, la division recherche et développement du groupe Orange. J’y ai eu plusieurs activités, notamment sur les réseaux de communication très haut débit : les offres sur les Livebox autour de la télévision, la diffusion sonore et de la visio. J’ai également été responsable d’une équipe de recherche et développement de 15 personnes pendant 10 ans. J’ai quitté Orange en septembre dernier.

2 - Quelle est ta formation initiale ?

Après un DUT en informatique à Vannes, je me suis spécialisé dans l’ingénierie logicielle avec un Diplôme Universitaire de niveau bac + 3. Au cours de ce dernier, j’ai été amené à voyager en Irlande et au Royaume-Uni, ce qui m’a incité à poursuivre mes études à Cardiff avec une maitrise en ingénierie logicielle et système communicant. J’ai ensuite obtenu un diplôme de chercheur dans le domaine des réseaux très haut débit à Glasgow en Ecosse.

3 - Qu’est-ce qui t’a poussé à devenir entrepreneur et à créer Copeeks ?

En tant que petit-fils d’agriculteur, je me suis toujours intéressé au secteur de l’agriculture. Face à la forte croissance du numérique dans ce secteur d’activité et de par mes connaissances dans les télécommunications et des systèmes électroniques, j’ai souhaité innover dans ce domaine qui me tient à cœur. J’ai donc développé une solution composée de boîtiers connectés intelligents, nommé Copeeks contraction de « collaborative peeks » pour « coups d'œil partagés ». Ils remontent un certain nombre d’informations, sur une plateforme web, afin de renseigner l’évolution d’un espace de production agricole ou d’un bâtiment à distance. Ils aident à la prise de décisions, limitent les coûts notamment sur les charges liées au déplacement sur les cultures et augmentent le rendement. Cette solution numérique peut être déployée dans différents contextes agricoles.

4 - Quelles sont tes ambitions et objectifs pour Copeeks?

La première année de Copeeks a été très riche en expérimentations puisqu’on a installé plus de dix boîtiers avec différentes coopératives et structures. Pour 2017, notre ambition est de louer plus de 50 boîtiers par mois. Pour cela, on va se développer dans trois secteurs d’activités : le domaine du végétal (culture plein champs, légume d’industrie), le domaine de la santé animal notamment sur les élevages bovins laitier et le domaine de l’aquaculture et de la pisciculture. On va également réaliser des prestations de formations autour du numérique et du développement sur mesure.

5 - Pourquoi as-tu rejoint le Village by CA Côtes d’Armor ?

Au printemps dernier, quand j’ai constitué la société, j’ai participé et remporté le prix du jury du concours Start Me Up, lancé par la Caisse Régionale de Crédit Agricole des Côtes d’Armor. Cela m’a permis de remporter une dotation et un hébergement au Village by CA 22. Cette structure va m’aider dans son développement et accroitre sa visibilité sur le territoire des Côtes d’Armor. En effet, grâce à son réseau, elle m’ouvre des passerelles vers plusieurs grands noms de l’agroalimentaire et de l’agro-industrie en Bretagne. Par ailleurs, les locaux qui sont très confortables vont me permettre de faire des rendez-vous clients de qualités.

6 - Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre start-up ?

Il est important de :

- déléguer les aspects techniques et ce même si comme moi on est issu d’une formation technique.

- bien s‘organiser au quotidien afin de ne pas se laisser submerger ou se disperser et rester focaliser.

- s’adosser à des structures existantes comme les technopoles et les Villages by CA qui sont des relais pertinents d’information et d’organisation aidant au développement des start-up.

- privilégier dès le début l’axe de prospection commerciale et de développement de l’offre. Le développement du produit ne vient qu’après, lorsqu’il y a des commandes.

- s’adapter à sa cible. Il faut s’assurer d’avoir bien identifié les besoins des clients potentiels pour y répondre et savoir parler le même langage qu’eux.

- s’assurer de l’adhésion de sa famille si on est en couple et avec des enfants.

7 - Une phrase ou une image qui vous inspirent ?

« La meilleure manière de se lancer, c’est d’arrêter de parler et commencer à agir. » de Walt Disney.