🌎 Quand la conscience individuelle et collective oeuvrent de concert au bénéfice d'un Nous plus vaste !

Au-delà du mouvement réactif et linéaire, il existe plusieurs façons de vivre et d'oeuvrer. Les plus connues répondent à des élans intérieurs, mais quelle est la véritable source de cet élan et vers quoi ce dernier se dirige t'il ?

Nous sentons individuellement et collectivement qu'une bascule est en train de s'opérer en soi et dans le monde. Celle-ci nous permettrait t'elle de passer d'une dynamique hélas souvent guerrière et extractive au "chant offrant" d'un Nous dont nous ne percevons pas forcément les limites ? Pour ne pas dire lors d'une étape suivante au chant du Noos, cher à Pierre Telhard de Chardin.?

Que signifie ce mot "Noos" ?

Le Noos est dérivé des mots grecs νοῦς / Noûs, « l'esprit ». Quand à la noosphère, son dérivé, elle désigne la « sphère de la pensée humaine ». Elle représente donc l’esprit collectif de l’humanité. Dans Le Phénomène humain, Pierre Teilhard de Chardin, scientifique, théoricien de l'évolution et théologien, décrit l’évolution du monde comme la convergence de toutes les consciences individuelles vers une conscience collective.

Cette synthèse résulte donc de l’évolution de l’univers. Pierre Teilhard de Chardin affirme que le processus évolutionnaire n’est pas aléatoire, mais qu’il obéit à une « loi de complexité » en vertu de laquelle, depuis le début de l’univers, toute chose se développe vers un état de complexité croissant. La force qui meut le processus est l’« énergie psychique ». En pratique, les éléments du monde physique, par exemple, se combinent de manière de plus en plus complexe pour former de nouvelles structures et de nouvelles formes de vie. Mais le même phénomène se produit à tous les niveaux de l’évolution, de la matière inanimée jusqu’aux formes les plus évoluées de vie, comme les êtres humains.

- « En vérité, je doute, écrit Teilhard de Chardin, qu’il y ait pour l’être pensant de minute plus décisive que celle où, les écailles tombant de ses yeux, il découvre qu’il n’est pas un élément perdu dans les solitudes cosmiques, mais que c’est une volonté de vivre universelle qui converge et s’hominise en lui ». Et cette dimension qu'évoque Teilhard de Chardin, est à la fois sociale, culturelle, et spirituelle.

Nous voilà dans un temps exigeant certes, et dans le même temps, ouvert à tous les possibles. Je crois que cette évolution se réalise au préalable en chaque Être, avant de se manifester à l'extérieur, via une pensée profondément inscrite dans le vivant.

Dans ce processus évolutif, il n'est pas étonnant qu'un monde s'éteigne à grands bruits et qu'un autre, profondément incarné, se révèle silencieusement.

Maryvonne Piétri

Alchimiste des mutations individuelles et collectives

Fondatrice de Humanaesens - Coach de dirigeants et équipes

Contributrice à la CEC (Convention des Entreprises pour le Climat)