Quand le FMI débarquera à Paris…
Emmanuel Macron ne cachait pas sa fierté hier, à l’occasion de la messe de réouverture de Notre-Dame de Paris.
Tout le monde salue son engagement dans la reconstruction et la restauration de la cathédrale. Des dizaines de chefs d’État ou de gouvernement ont admiré à ses côtés ce joyau de l’art gothique plus éclatant que jamais. Il faut rendre à César ce qui lui appartient. Car sans la volonté, l’énergie et l’opiniâtreté du président de la République, jamais ce chantier du siècle n’aurait pu être mené aussi vite et aussi bien.
C’est aussi à lui et à lui seul que l’on doit l’état dans lequel se trouve aujourd’hui le pays. Sans cette dissolution incompréhensible, la France aurait aujourd’hui un gouvernement, un budget et des extrêmes cantonnés dans leurs extrémités. La chute de Michel Barnier , la constitution d’un arc antirépublicain, l’impossibilité de construire un budget ne sont que les répliques du tremblement de terre que Jupiter a créé en brouillant les échéances électorales et en faisant émerger une chambre introuvable.
Quel qu’il soit, le prochain locataire de Matignon aura encore moins de marge de manœuvre, encore moins de temps et encore moins de souplesse pour reconstruire nos finances publiques mitées par des années de déni.
Son seul rôle sera de préparer le terrain au débarquement inévitable des pompiers du Fonds monétaire international à Paris.
Dans six mois, dans neuf mois, dans un an… ? Peu importe.
Le plus tôt sera le mieux pour sauver ce pays dont le malheur est d’avoir eu pour Prince un enfant.
Yves de Kerdrel