Quand l'Eglise renonce à défendre l'idéal monarchique
S. Thomas a publié une longue étude démontrant la supériorité d'un système monarchique tempéré par la démocratie. Aristote, au livre VIII de son Ethique à Nicomaque, avait de son côté démontré la supériorité du système monarchique. Dans les temps modernes, ceux du Concile Vatican II, l'Eglise insiste soudain sur le fait qu'elle ne soutient aucun régime politique en particulier et que cette neutralité lui confère un rôle de médiateur entre les nations. En outre, la collégialité prend une telle place que l'on oublie la structure traditionnellement monarchique de l'Eglise, qui est une royauté.
On est donc surpris et sans doute déçus de lire dans "Gaudium et Spes" : "de par sa mission et sa nature, l'Eglise n'est liée à aucun système politique, économique ou social"
Il est évident que peuvent exister des démocraties confessionnelles, dans des Etats qui seront ainsi encouragés par l'Eglise, mais celle-ci laisse de côté la pensée de son Docteur angélique, abandonne saint Thomas et Aristote, alors qu'elle aurait pu rappeler l'estime qu'elle donnait à leur pensée.
Ce positionnement confirmé par le texte de Vatican II signe l'abandon des mouvements catholiques royalistes, notamment en France où pendant tout le 19e siècle, ils avaient tant nourri l'espérance légitime d'une restauration monarchique. Décidément, Vatican II fait bel et bien l'oeuvre maçonnique qu'on attendait d'elle, du côté maçonnique ! Ne faut-il pas voir là une intention délibérée de se faire des alliés facilement, en renonçant à une parole forte et traditionnellement admise ?