Quand les droits TV de la Ligue 1 jouent au yo-yo : de l'Eldorado à la Bérézina télévisuelle
Ah, les droits télévisés de la Ligue 1, ce trésor qui fait rêver les présidents de clubs autant que les pirates rêvent de coffres remplis de doublons. Mais ces dernières années, la gestion des droits TV par la Ligue ressemble plus à une épopée rocambolesque qu'à une saga prospère. Laissez-moi vous conter cette histoire, mais toujours basée sur des faits bien réels
Acte I : Canal+, le partenaire fidèle
Il fut un temps, pas si lointain, où Canal+ régnait en maître absolu sur le football français. On parle ici de l'âge d'or où le diffuseur payait la modique somme de 726 millions d'euros par an pour s'assurer les droits de diffusion de notre chère Ligue 1. À cette époque, les présidents de clubs dormaient sur leurs deux oreilles, bercés par le doux son des chèques de Canal.
Et puis à moins d'avoir une mémoire défaillante ou selective, n'oublions pas que nous devons à un certain CHARLE BIETRY, alors responsable des sports sur CANAL, une réalisation particulière du foot (les consultants, les caméras immersives, les stats c'est lui !! )
Acte II : L'arrivée de Mediapro, l'illusion dorée
Puis vint l'année 2018, année bénie où la Ligue 1 crut toucher le Graal. Mediapro débarqua, tel un chevalier en armure dorée, brandissant un contrat mirobolant : 1,153 milliard d'euros par an. Les yeux de nos dirigeants brillèrent comme des lucioles dans la nuit. Enfin, la Ligue 1 valait son pesant d'or, voire même un peu plus !
cette lueur sans doute étincellante n'avait pas permis à nos présidents de clubs et à la ligue qui les représentes, de voir que Médiapro c'etait fait dégagé de la LIGUE A, pour un manque de garanties financières
Acte III : La chute, ou l'art de la dégringolade
Mais le conte de fées tourna rapidement au vinaigre. Mediapro, après quelques mois de promesses et d'espoir, s'avéra être un géant aux pieds d'argile. Incapable de régler ses factures, bon en même temps le COVID et son confinement ne les as pas aidé
Il entraîna la Ligue dans une tempête financière. Résultat ? Un retour à la case départ, ou presque. Canal+, après un long feuilleton judiciaire et médiatique, reprit les rênes, mais à des conditions bien moins avantageuses. Aujourd'hui, la Ligue 1 doit se contenter de 624 millions d'euros par an. Une jolie somme, certes, mais bien loin des promesses flamboyantes de Mediapro.
Quand nous avons une femmes fidèle, il y à toujours des conséquences à la tromper.
Acte IV : Vincent Labrune et ses montagnes russes
Et nous voilà en 2024, avec Vincent Labrune à la barre de la Ligue. Notre cher président avait des rêves de grandeur, estimant les droits TV de la Ligue 1 à un milliard d'euros.
Recommandé par LinkedIn
Avec quelle étude ? Quelle justification ? quelle Stat ? Mystère
Mais la réalité a la fâcheuse habitude de ramener les rêveurs sur terre. Désormais, Labrune parle de 500 millions d'euros, une évaluation coupée en deux, comme un gâteau mal partagé à une fête d'anniversaire. Et encore, ce chiffre pourrait bien être optimiste dans le contexte économique actuel
Acte V : La dépendance des clubs
Pour des clubs comme Montpellier, les droits TV ne sont pas qu'une simple ligne dans le budget, ils représentent plus de 50% de leurs revenus.
Cette dépendance souligne l'absence d'un véritable modèle économique durable pour le football français. Construire un budget en se demandant simplement de combien nous avons besoin est une erreur. La réflexion devrait se concentrer sur ce que notre contenu, notre spectacle, peut offrir à notre public B2B ou B2C, et combien ce public est prêt à investir.
ce qui est me semble t'il le modèle économique de toute entreprise.
intégrez dans la balance le replie des subventions des collectivitées locales et vous aurez une image plus précise de la situation
Conclusion : Vers l'infini et au-delà (ou pas)
La saga des droits TV de la Ligue 1 est loin d'être terminée. Entre les espoirs déçus et les négociations serrées, une chose est sûre : la gestion des droits télévisés est un véritable numéro d'équilibriste. Espérons que l'avenir réserve à la Ligue 1 des jours meilleurs, où elle pourra enfin retrouver la stabilité et la prospérité qu'elle mérite.
En attendant, nos chers présidents de clubs feraient bien de garder leur sens de l'humour. Après tout, comme le dit l'adage : "Mieux vaut en rire qu'en pleurer"