Que d'​émotions

Que d'émotions

𝐐𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐞́𝐦𝐨𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐢𝐧𝐜𝐫𝐨𝐲𝐚𝐛𝐥𝐞𝐬 𝐥’𝐞𝐧𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞 𝐝𝐮 𝐦𝐨𝐧𝐝𝐞 𝐝𝐮 𝐫𝐮𝐠𝐛𝐲 𝐚 𝐫𝐞𝐬𝐬𝐞𝐧𝐭𝐢, 𝐬𝐚𝐦𝐞𝐝𝐢 𝐝𝐞𝐫𝐧𝐢𝐞𝐫, 𝐥𝐨𝐫𝐬 𝐝𝐮 𝐦𝐚𝐭𝐜𝐡 𝐚̀ 𝐬𝐮𝐬𝐩𝐞𝐧𝐬 𝐨𝐩𝐩𝐨𝐬𝐚𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐆𝐚𝐥𝐥𝐨𝐢𝐬 𝐞𝐧 𝐪𝐮𝐞̂𝐭𝐞 𝐝’𝐮𝐧 𝐆𝐫𝐚𝐧𝐝 𝐜𝐡𝐞𝐥𝐞𝐦 𝐚̀ 𝐝𝐞𝐬 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜̧𝐚𝐢𝐬 𝐫𝐞𝐯𝐚𝐧𝐜𝐡𝐚𝐫𝐝𝐬 𝐚𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝐮𝐧 𝐦𝐚𝐭𝐜𝐡 𝐞́𝐩𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐚̀ 𝐓𝐰𝐢𝐜𝐤𝐞𝐧𝐡𝐚𝐦 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥’𝐀𝐧𝐠𝐥𝐞𝐭𝐞𝐫𝐫𝐞 ! 𝐃𝐞 𝐥𝐚 𝐣𝐨𝐢𝐞, 𝐝𝐮 𝐛𝐨𝐧𝐡𝐞𝐮𝐫, 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐟𝐢𝐞𝐫𝐭𝐞́, 𝐮𝐧𝐞 𝐬𝐞𝐧𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐭𝐞-𝐩𝐮𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 ! 𝐄𝐭 𝐣𝐮𝐬𝐭𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐥𝐞𝐬 𝐞́𝐦𝐨𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐚𝐮 𝐜œ𝐮𝐫 𝐝𝐮 𝐫𝐞́𝐬𝐮𝐥𝐭𝐚𝐭 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐥 𝐝𝐞 𝐜𝐞 𝐦𝐚𝐭𝐜𝐡 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐞 𝐜𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐢𝐧𝐞 𝐓𝐫𝐢𝐜𝐨𝐥𝐨𝐫𝐞 𝐪𝐮𝐚𝐥𝐢𝐟𝐢𝐞𝐫𝐚 𝐞𝐧𝐬𝐮𝐢𝐭𝐞 𝐝’« 𝐡𝐞́𝐫𝐨𝐢̈𝐪𝐮𝐞 ».


Techniquement, ce France - Galles n’est pas le meilleur match de l’histoire du rugby international. Mais au sortir de cette rencontre, chahuté pendant 82 minutes par ses émotions, chacun se dit « je suis vivant ! ». Des en-avants, des hors-jeu évitables, des fautes de mains, il y en a eu. Mais ils n’ont finalement pas scellé le sort du match.


𝙇𝙚𝙨 𝙚́𝙢𝙤𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨, 𝙘̧𝙖 𝙨𝙚 𝙩𝙧𝙖𝙫𝙖𝙞𝙡𝙡𝙚 !


C’est bien plus en profondeur que tout s’est joué. Dans le domaine de l’émotion. L’émotion, c’est un moteur de notre motivation et de notre adaptation sociale : 𝘦𝘮𝘰𝘷𝘦𝘳𝘦 signifie « aller en dehors de soi, se mettre en mouvement ». C’est exactement ce qui vous fait réagir quand vous traversez une route et qu’un camion surgit en klaxonnant. Vous ressentez une émotion forte qui va vous pousser à vous maintenir en vie. C’est une vague qui peut vous faire rouler dans l’eau et ainsi perdre le contrôle. Ou que vous pouvez surfer pour utiliser son énergie…


C’est le principe de l’intelligence émotionnelle : être capable de décider comment utiliser cette énergie, et bonne nouvelle, ça s’apprend et ça se travaille.


Nos émotions sont l’élément privilégié de nos prises de décisions, quelle que soit l’importance de la réflexion qui les précède. Dans le cadre d’une équipe, avec une décision qui engage un collectif, avec un objectif et des règles fortes, il devient plus aisé de décider « objectivement » et de minimiser les perturbations émotionnelles. De la nécessité d’entraîner cette dimension.


Sur un terrain de sport, lors d’un match de rugby, en particulier de l’intensité de ce France - Galles, les émotions sont décuplées. Elles impactent les décisions de chaque acteur : joueurs, arbitres, staffs, équipes en tant qu’entités pleines. Car l’équipe est une personne à part entière en matière émotionnelle. A la fois élément de stabilisation dans la rigueur et la discipline de l’objectif collectif : la dimension collective permet de maximiser la part objective et réfléchie des décisions ; quand on décide seul, c’est surtout avec notre part émotionnelle. Egalement amplificateur, parce que l’émotion est quelque chose de très contagieux. Si on laisse s’exprimer une émotion instinctive sans cadre, elle risque de plonger l’équipe sous l’eau pendant quelques minutes. Colère, dégout, tristesse, joie, peur… Sont très communicatives.


𝘾𝙤𝙣𝙘𝙚𝙥𝙩 𝙙𝙚 𝙥𝙤𝙨𝙩𝙥𝙤𝙨𝙚, 𝙤𝙪 𝙙𝙚́𝙘𝙞𝙙𝙚𝙧 𝙙𝙚 𝙣𝙚 𝙥𝙖𝙨 𝙙𝙚́𝙘𝙞𝙙𝙚𝙧


Lors d’Angleterre - France, apparaît un manque de lucidité qui se traduit par des mauvais choix tactiques et des réalisations techniques de moins bonne qualité. Pourtant l’équipe n’est pas en grande difficulté. La situation oscille autour du point d’équilibre, les bleus paraissent encore capables de reprendre le dessus à l’énergie. C’est un moment clef. Les Anglais ont le regard bas, ils soufflent. Le staff est face à une décision : faire entrer les remplaçants ou pas. Il subit, lui, une émotion (la peur de rompre l’équilibre instable) à laquelle il ne sait pas répondre sur l’instant. En réalité, le staff ne sait pas comment les remplaçants (joueurs frais et lucides qui peuvent ramener de la précision dans le jeu) vont se comporter : seront-ils capables de ramener un équilibre émotionnel dans l’équipe ou non ? Faire basculer la situation dans le bon sens ? Donc le staff prend une décision qui s’avérera inefficace : ne pas décider.


Le staff est-il conscient de la perturbation émotionnelle qu’il subit ? Probablement pas. Comme souvent dans le milieu sportif, son questionnement est sans doute basé sur le physique, la technique, la stratégie ou le mental, sans prise en compte des aspects émotionnels. Il repousse l’échéance :  « puisque je n’ai pas la réponse maintenant, puisqu’il n’y a pas d’évidence, je laisse comme ça et je verrai après ce que ça donner ». On pourrait parler du concept de postpose : la réponse n’est pas claire, on attend que l’évidence se dessine… Peut-être.


La fin de ce match se traduit ainsi : l’émotion de chacun n’est plus au service du collectif qui ne peut donc plus la réguler. Dans l’urgence, elle poursuit son propre but individuel. En l’espèce, trouver LA solution qui fera gagner. Cette libération individuelle débridée de l’émotion entraine de la fébrilité, un manque d’application. L’équipe est finalement désorganisée, surexcitée… Elle conclut son match par une maladresse : à 10 secondes de la fin, le demi de mêlée français fait un en-avant en ramassant un ballon qu’il veut jouer avant de l’avoir… Le reflet de cette fin de partie mal gérée émotionnellement.


𝑽𝒐𝒚𝒂𝒏𝒕𝒔 𝒂𝒖 𝒗𝒆𝒓𝒕 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝑫𝒊𝒂𝒃𝒍𝒆𝒔 𝑹𝒐𝒖𝒈𝒆𝒔


L’émotion principale qui ressort d’un tel moment se situe entre la frustration, la colère, la tristesse. Elle impactera grandement la préparation et le rendez-vous suivant qui est un nouveau temps fort. Le Pays de Galles invaincu vient défier l’équipe de France à Paris. En point de mire : le 4ème Grand chelem de son emblématique capitaine Alun Wyn Jones. Le XV du Poireau est en progression évidente depuis le début de la compétition. L’équipe est sûre de son rugby et de son effectif. Elle arrive avec une grande force intérieure, l’envie de bien faire et beaucoup de confiance. C’est donc un adversaire de premier plan qui s’avance sur la pelouse du stade de France…


Les 60 premières minutes semblent être la copie conforme du match précédent. Mais cette fois, le staff décide de faire rentrer le banc. Un des changements majeurs au niveau émotionnel est l’entrée en jeu du demi de mêlée remplaçant (73ème). On change un profil très joueur, très actif, bouillonnant, qui crée de l’incertitude, pour un joueur expérimenté. Posé. Sage. Serein. Qui va apporter un nouvel équilibre à son capitaine et à son équipe. Il réinstalle une structure solide, de la stabilité émotionnelle, sur laquelle l’équipe dans son ensemble va pouvoir s’appuyer pour construire sa fin de match de manière très appliquée. Du coup, même les pires évènements, comme le carton rouge subit 6 minutes plus tôt, ne parviennent plus à enrayer une machine à nouveau bien huilée.


Au contraire, ce sont les Gallois qui vont être victimes de leurs émotions. Il reste alors 13 minutes, l’écart au score est de 10 points en leur faveur. Ils vont jouer à 15 contre 14, et la France, en même temps que ce carton rouge qui lui fait perdre un joueur, perd également le bénéfice d’un essai qui lui permettait de revenir au score… Une catastrophe pour les Bleus… Inespéré pour les rouges…


𝙉𝙚 𝙥𝙖𝙨 𝙟𝙤𝙪𝙚𝙧 𝙡𝙚𝙨 𝙥𝙚́𝙣𝙖𝙡𝙞𝙩𝙚́𝙨 𝙧𝙖𝙥𝙞𝙙𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 : 𝙡𝙖 𝙢𝙚𝙞𝙡𝙡𝙚𝙪𝙧𝙚 𝙙𝙚𝙨 𝙙𝙚́𝙘𝙞𝙨𝙞𝙤𝙣𝙨


Tous les voyants sont au vert pour un Grand chelem tellement mérité et attendu. Pour les Gallois Le plus dur est fait. Il suffit désormais de gagner du temps. C’est la porte ouverte à l’expression de l’émotion individuelle. Qui crée un moment de flottement faisant disparaitre la rigueur collective qui leur donnait la lucidité, en laissant place aux réactions fébriles. Surtout que dans le même temps, les Français sont en colère après l’expulsion de leur coéquipier. Ils sont, précisément, en colère contre l’injustice. Et vont se servir de cette émotion collective pour resserrer le groupe et ainsi rester lucides.


Le capitaine Tricolore va parvenir à garder le cadre de jeu. A chaque pénalité obtenue dans les 22 mètres gallois, il demande touche ou mêlée. Il ne s’emballe pas. Parfaitement assisté dans ce rôle par son demi de mêlée fraichement rentré. Et soutenu par l’équipe : « 𝑐̧𝑎 𝑎 𝑒́𝑡𝑒́ 𝑑𝑢𝑟 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑡𝑒̂𝑡𝑒, 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑟𝑒𝑠𝑡𝑒́𝑠 𝑓𝑟𝑜𝑖𝑑𝑠, 𝑖𝑙 𝑛𝑒 𝑓𝑎𝑙𝑙𝑎𝑖𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑠𝑢𝑟𝑗𝑜𝑢𝑒𝑟 » déclarera-t-il immédiatement à la fin du match.


Un autre acteur joue un rôle crucial dans cette fin de match : l’arbitre. En fin de 2ème période, tout arbitre chevronné « resserre » son arbitrage, en particulier dans un match à forte tension. En l’occurrence, le directeur de jeu, largement appuyé par l’arbitre vidéo, donne un carton rouge à un joueur français. Une décision qui n’est pas exempte d’émotion, surtout dans un match avec ce niveau d’enjeu, suivant une polémique intense qui promettait de braquer les projecteurs sur la qualité de sa prestation. Cela lui impose de continuer à être particulièrement strict sur la fin des débats. Ce qu’il va effectivement faire en adressant coup sur coup 2 cartons jaunes aux Gallois, qui se retrouvent à 13 contre 14.


C’est cet enchevêtrement d’émotions qui fait réellement basculer un match au scénario pourtant scellé quelques instants plus tôt.


Les joueurs, à l’issue du match, confirment ces impressions. Gaël Fickou : « 𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑓𝑎𝑚𝑖𝑙𝑙𝑒, 𝑜𝑛 𝑛’𝑎 𝑟𝑖𝑒𝑛 𝑙𝑎̂𝑐ℎ𝑒́, 𝑜𝑛 𝑠’𝑒𝑠𝑡 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑟𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒𝑟𝑟𝑒́ (après le carton rouge) », « 𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑣𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑑𝑒́𝑐𝑒𝑟𝑛𝑒𝑟 𝑙𝑎 𝑚𝑒́𝑑𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑎̀ 𝑛𝑜𝑠 𝑎𝑣𝑎𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑖 𝑜𝑛𝑡 𝑓𝑎𝑖𝑡 𝑢𝑛 𝑒́𝑛𝑜𝑟𝑚𝑒 𝑏𝑜𝑢𝑙𝑜𝑡 𝑎̀ 𝑙𝑎 𝑓𝑖𝑛… » confirme Brice Dullin, désigné « homme du match », qui précise :  « 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑠’𝑖𝑙 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑟𝑒𝑠𝑡𝑎𝑖𝑡 𝑡𝑟𝑒̀𝑠 𝑝𝑒𝑢 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠, 𝑖𝑙 𝑓𝑎𝑙𝑙𝑎𝑖𝑡 𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑝𝑎𝑡𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑡 𝑔𝑎𝑟𝑑𝑒𝑟 𝑙𝑎 𝑙𝑢𝑐𝑖𝑑𝑖𝑡𝑒́ 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑎𝑙𝑙𝑒𝑟 𝑐ℎ𝑒𝑟𝑐ℎ𝑒𝑟 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑣𝑖𝑐𝑡𝑜𝑖𝑟𝑒 », justifiant le choix de ne pas jouer les pénalités rapidement au profit d’une série gagnante de mêlées.


Un choix judicieux, parce qu’il envoie un message de contrôle émotionnel fort à tous ses coéquipiers : « on a le temps de faire et de bien faire ce qu’on a à faire ». Cette fois, pas de maladresse, bien au contraire. De la vitesse, de la précision, de l’efficacité dans chaque intervention, au service du collectif, qui finira par amener le décalage en bout de ligne permettant à l’arrière du XV de France de marquer à la 82ème minute l’essai de la victoire.


Si l’équipe de France parvient à travailler et même améliorer cette envie et cette discipline collective, cela jugulera l’expression de tous les excès émotionnels individuels. Si elle parvient, une fois encore, à mettre toute l’énergie de ses émotions individuelles au service du collectif, ce sera un atout majeur pour atteindre l’objectif de remporter ce tournoi des VI Nations 2021 face à l’Ecosse. Et un bel axe de travail pour 2023.


𝗘𝗺𝗺𝗮𝗻𝘂𝗲𝗹 𝗗𝗲𝗵𝗲́𝗲, 𝗦𝘁𝗮𝗻𝗶𝘀𝗹𝗮𝘀 𝗠𝗮𝗱𝗲𝗷


Stanislas Madej

CEO à Care Comm Conseil / Journaliste / Communication & médias à l'OMR Marcq Rugby Lille Métropole (Nationale) / Arbitre, entraîneur rugby (DEJEPS, BE1, M2 STAPS) / Judoka / Skieur

3 ans

Julien TOMAS comment gères-tu ce domaine avec tes joueurs ? Et toi, en tant que joueur, comment travaillais-tu cela ?

Emmanuel DEHEE 🏉 Coach Professionnel

🤝coaching | supervision | intelligence émotionnelle | sport de haut niveau | préparation mentale | Performance Collective |🌍associé Team for the Planet

3 ans
Didier Pouget

Agent commercial Immobilier chez AUGUST Immo

3 ans

C'est un article inspirant, éclairant et qui met le doigt sur notre capacité individuelle de savoir, au plus fort de l'irrespirable, transmettre notre intelligence émotionnelle au collectif. Merci Stanislas Madej et Emmanuel DEHEE 🏈 Coach Professionnel pour ce bel article 👍👍👍🏉🏉🏉👏👏👏🙏🙏🙏

Denis Reynaud

Recruteur - Formateur - Restaurateur - Prof : je n'ai pas renoncé à faire les JO et gagner le Brennus !

3 ans

Merci beaucoup, excellent article !

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