Que nous manque-t-il pour travailler en groupe ? Un fonds d’histoires communes. Comment y arriver ? Par la pratique de la narration

Que nous manque-t-il pour travailler en groupe ? Un fonds d’histoires communes. Comment y arriver ? Par la pratique de la narration

Si la confiance est bien le secret d’un meilleur-être au boulot, vivre en groupe dans les nouveaux modes - agile et responsable - est devenu la clé pour avancer et se trouver. Dans nos entreprises traditionnelles déjà, des techniques de construction du groupe (team building) servaient à mieux se connaître. Une fois l’exercice fini, chacun rentrait chez soi et la vie continuait. Comment cimenter les équipes ? Par l’histoire du groupe, qui se construit.

La narration (storytelling) est l’art de raconter une histoire. Celle-ci doit être vraie, construite, et elle évolue avec le temps. Si chaque être est unique, c’est parce qu’il a une histoire (et inversement). Et connaître celle des autres nous intéresse en général.

La narration est présente partout. Au cœur des êtres, des familles, de la société, de nos réseaux sociaux... jusqu’aux marques qu’on aime. - Qui n’a pas rêvé Noël devant le camion Coca-Cola ? Ou de collectionner les éditions spéciales du Monopoly ou add-on pour gamers ?

Dans les nouveaux modèles de travail, le groupe supplante l’individu, sans toutefois le négliger, au contraire. Viens avec ton histoire, nous en avons besoin. Et en tant que groupe nous allons nous construire au quotidien avec notre récit à nous, qui va nous rendre plus forts.

L’histoire sera notre ciment, les histoires partagées ancreront notre avenir.

Pour ça il faut avoir la chance de choisir avec qui on travaille me direz-vous. Pas seulement : un groupe s’ouvre aux autres parce qu’il sait qu’il a tout à y gagner. Souvent un coach a pour rôle de veiller à ce que la valeur du groupe soit supérieure au nombre de ses membres.

Se retrouver après le boulot ? Pas n’importe comment

 Que celui qui, cadre dans une grosse boîte, n’a jamais connu de participant en retrait dans une session de team building lève la main !

Peut-être faisiez-vous partie, vous-même, des réfractaires discrets ? Je vous aurais conseillé de ne pas vous nommer...

Scénario connu : votre employeur vous « invite » – pas question, ce week-end-là d’avoir un anniversaire à fêter – et vous voilà lancé, une semaine de fou dans les pattes, dans les embouteillages du vendredi.

Destination : cet hôtel - forcément pittoresque mais pas question d’en profiter - où collègues, boss et coach vous attendent, les 2 derniers de pied ferme sous un sourire chaleureux.

Quand on vous a engagé vous le saviez bien : le choix s’est porté sur vous, non seulement à cause de votre savoir-faire, mais aussi (surtout ?) de votre savoir-être en équipe et comme leader.

Il va falloir vous imposer dans le groupe. Pour certains commence le cauchemard.

Survival of the fittest 

Epreuves sportives sur la plage ou résolution d’énigmes en courant, vos collègues baraqués, assertifs et au verbe facile ont déjà une longueur d’avance sur les personnalités plus rétives.

Afficher votre goût pour la lecture ou votre collection de bouchons – même de champagne – en ce moment précis, vous tuerait.

Et si vous faites tomber le groupe, en équilibre précaire, sur un pied, à 8, sur une planche d’un m², honte à vous ! La déception se lit dans le regard de vos collègues que vous entraînez, lamentablement, à leur perte et à l’échec collectif. Et demain c’est lundi…

 « Deviens qui tu es »

 Nous vivons une transition profonde. Les générations qui démarrent au travail savent ce qu’elles ne veulent plus : pas de train-train, pas de contraintes, être soi, créatif et équilibré.

En dehors des questions pratiques – comment produire à temps, rester ouvert le samedi, et répondre aux clients mécontents ? – Se dessine le bonheur au travail comme possible. Saisissons-le.

  

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Autres pages consultées

Explorer les sujets