Que se passe-t-il entre Google et l'Australie

Aujourd’hui j’ai décidé de m’intéresser de plus prêt à cette guéguerre qui oppose Google à l’Australie.

Pour rappel, le gouvernement australien veut contraindre Google (et Facebook) à rémunérer les médias australiens pour leurs contenus. Un "code de conduite contraignant" censé gouverner les relations entre des médias en grandes difficultés financières et les géants de l'Internet, qui se taillent la part du lion des revenus publicitaires.

l’Australie accuse Google de récupérer des articles sans contrepartie financière considérant que la presse papier est de plus en plus délaissée pour une consultation sur Internet ; les géants de la tech comme Google ou Facebook prenant la majorité des recettes publicitaires

Conséquence directe et c'est une première mondiale : Google menace de suspendre son moteur de recherche en Australie.

Afin de pouvoir analyser cette situation il est important de noter qu’une guerre numérique est en train de se jouer entre les États-Unis et la Chine, les premiers étant leader sur le marché européen. Celui de l’Afrique et de l’Océanie représentent un enjeu fort tant pour les GAFAM américains que les équivalents chinois, les BATHX (Baidu, Alibaba, Tencent, Huawei, Xiaomi)."

Ce qui a poussé Les États-Unis à exhorter l'Australie à renoncer à son projet, le jugeant "fondamentalement déséquilibré" en faveur des médias.

Ceci nous conduit directement sur les enjeux de ce bras de fer :

En effet, Google et autres GAFMA à leur tête Facebook, le prochain dans le collimateur de l’état australien ; n’ont pas l’intention de céder. La directrice générale de Google Australia, Mel Silva, a déclaré vendredi lors d'une audition au Sénat australien que le "scénario du pire" serait que le projet de code passe tel quel, et ajouté que son groupe se verrait le cas échéant dans l'obligation de suspendre ses services de recherche en Australie;

Cette position est aussi dicté car ces derniers savent  que les européens eux n’hésiterons pas à les découper en rondelle si le deal est passé avec les australiens.

D’autre part ; les BATHX se frottent déjà les mains et se présente comme une alternative.

Assistons-nous à une reconfiguration de la carte numérique du monde ?

Est-ce la fin de l’internet tel que nous l’avons connu jusque-là ?

Quid de la souveraineté des états face à ces machines numériques en puissance ?

Vos commentaires sont les bienvenus !

MOSTEFA Z.

Expert Consultant Coach Formateur Digital optimist geek et innovations addict Banking& Finances, Fintechs, PSP, IslamicFinances Islamic Banking

3 ans

C'est une question de sous, de gros sous!!!! L'Australie veut imposer une rémunération des éditeurs originaux de tous les contenus publiés par ces mastodontes, ce qui est au fond légitime et juste. Mais, eux, ils estiment que ce sont leur abonnés qui publient et qui partagent ces contenus. J'ai une question ici: si demain, les autorités politiques et les responsables de l'administration fiscales décidaient de couper purement et simplement l'accès à ces sites à leurs citoyens (assujettis fiscaux pour les pays et data monetisés pour les sites!!!!), comment ces site genereront des revenus????

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