Quel coach je deviens

Ou l'envie de partager ma transformation professionnelle

"Ose devenir ce que tu es" - André Gide

1- Le temps de la métamorphose

Je vis une étape de transformation professionnelle qui m'amène à faire le point sur mes choix, mes aspirations profondes. Après un parcours de 34 ans dans l'assurance, ma passion de toujours pour l'humain m'a naturellement menée au coaching, comme une évidence. Ma formation de coach m'aspire encore davantage vers cet univers de bienveillance que je me surprends aujourd'hui de n'avoir pas embrassé plus tôt. Cette transformation professionnelle signifie aussi transformation personnelle ; ou plutôt révélation de moi-même. Je croyais bien me connaître ; j'ai affiné la reconnaissance de ce que je suis, avec mes atouts et mes failles. Je me suis comprise, avant de me pardonner, et de m'aimer enfin.

J'aspire maintenant à accompagner vers le chemin du bien-être, professionnel ou personnel, ceux que ma boussole guidera. Cette certitude s'est parfois amoindrie face au fait que passion ne signifie pas forcément compétence. Ce qui m'amène à la question : quel coach je deviens ?

2- La révélation

La certitude d'avoir choisi la bonne voie me porte aujourd'hui. Je veux devenir coach parce que toutes les étapes de ma vie où j'ai adoré être ce que je suis, où je me suis sentie fière de ce que je faisais, réellement utile, se concentraient dans l'aide que j'ai pu apporter à quelqu'un, professionnellement ou non.

Plus j'étais sollicitée tout au long de ma vie, plus je m'apercevais que j'étais faite pour écouter, comprendre, saisir les problèmes de vie, les émotions, les ressentis qui m'étaient souvent confiés naturellement. Plus je me mettais au service de ces demandes, plus je ressentais ce qu'attendaient ces personnes en termes de bonheur ou de mieux-être, et comment les aider à comprendre le chemin à emprunter pour y parvenir. Chaque fois que des personnes m'exprimaient leur plaisir, voire le bonheur d'avoir atteint l'objectif attendu, plus je me sentais évidemment fière de moi, mais aussi tellement heureuse face à ce petit plus auquel j'avais contribué. Aujourd'hui encore, au souvenir de ces moments, je pense que ce bonheur exprimé dépassait de loin le baume sur mon petit ego, un peu flatté tout de même !

3- Des valeurs partagées

J'ai souvent dit que j'étais née avec un "package valeurs", enrichi de l'éducation reçue, affirmé ensuite par mon parcours de vie. J'ai toujours eu la conviction que le respect, de moi et des autres, constituait mes fondations. L'honnêteté, liée je pense au respect, a toujours été pour moi incontournable. Dans ma famille, imprégnée de sa culture polonaise, la valeur travail a toujours occupé une place conséquente dans l'éducation, avec son leitmotiv : "on n'a rien sans rien !".

Je pense que c'est une des raisons pour lesquelles tous les vecteurs de recherches de connaissances supplémentaires autour de l'humain m'ont happée tout au long de ma vie, pour tenter de m'améliorer et de mieux comprendre le monde qui m'entourait, bien avant la conscience de l'orientation professionnelle qui devait être la mienne. Plus je me désaltérais des recherches autour de l'humain, plus j'en étais assoiffée.

C'est à la source du coaching que je m'abreuve aujourd'hui ; cette source qui me ravit chaque jour davantage par l'osmose de nos valeurs communes. Une profession qui aspire au partage de ses valeurs, et surtout qui les applique avec ses acteurs comme avec ses clients ; une profession fondamentalement positive qui constate sans juger, qui valorise l'humain dans ses qualités ou ses failles, dans ses réussites ou ses chutes, qui fait aussi de l'intégrité un principe incontournable, cette profession me parle, m'appelle même.

Si je me sens chez moi dans cet univers, je m'y sens encore parfois toute petite. Partager ces valeurs me donnera-t-il la capacité de les transmettre correctement à mon tour, d'accompagner sur le bon chemin pour un bien-être durable des égarés qui solliciteront auprès de moi la bonne boussole ?

4- Le retour de La Force - ou la confiance affirmée

Je pense que nos difficultés, nos parcours de vie nous guident vers un chemin qui était initialement le nôtre, mais qui s'affine au gré des évènements. C'est aussi mon propre cheminement vers le coaching. Le burn-out, qui a occupé, ou plutôt préoccupé et accaparé mes dernières années, s'est révélé l'élément déclencheur de ma reconversion. Il m'aura fallu cette étape douloureuse, perturbante, percutante, que je croyais destructrice, pour me contraindre à ce temps de pause, pour mieux faire le point avec moi-même, tantôt de gré, tantôt de force.

Après toutes ces années d'étude de l'entreprise, les étapes du burn-out ont finalement constitué pour moi une richesse en termes de ma compréhension supplémentaire de l'entreprise, ses méthodes, et aussi ses dérives, même involontaires. Il m'est aussi apparu comme un véritable révélateur de moi-même et de la voie qui s'offre dorénavant à moi. J'y gagne davantage de confiance en moi, de certitude que je n'avais pas forcément auparavant, de force là où je voyais aussi quelques faiblesses, telle que dans mes émotions, même si elles me percutent encore plus fort aujourd'hui. Je me savais fondamentalement positive, coûte que coûte ; mais je suis devenue indestructible, positive comme jamais et pour toujours, plus que jamais aimante, reconnaissante face à mon parcours compliqué et les personnages perturbateurs qui ont contribué malgré eux à me faire grandir, confiante comme je n'aurais jamais cru le devenir un jour.

5- Le temps du partage

Forte de toutes ces richesses, j'ai hâte de guider à mon tour tous ceux qui cherchent leur chemin. Je mets à leur disposition mon temps, mon énergie, mon écoute, mon empathie, mon plus grand respect, les connaissances acquises, celles que j'apprends, celles qu'ils m'apporteront eux-mêmes et toutes celles que j'irai toujours chercher, pour les mener vers ce qu'ils attendent de moi dès lors que nous partageons nos valeurs.

Mon expérience, ma sensibilité m'appellent plus particulièrement vers l'entreprise, ce monde en constante évolution, où tellement de richesses humaines se perdent, au motif qu'il manque quelques clés, sans le soutien éclairé de managers, de dirigeants, eux-mêmes souvent égarés au milieu de toutes leurs obligations, de leur course vers le temps, de tout ce changement perpétuel, où l'équilibre entre les chiffres et l'humain ne s'imposent plus comme une évidence, pour ne laisser émerger que leur opposition destructrice pour les individus, comme pour l'entreprise à terme. Mais je rencontre trop de souffrance, d'égarement, d'isolement des individus pour me contenter de l'exclusivité du monde du travail.

J'attends le reste du parcours pour en apprendre encore un peu plus, et pour partager, toujours.

Puisqu'il est question de partage ... partagez-vous ?