Quel est notre métier d’expert-comptable et son évolution ?
Pour notre part, nous considérons que nous devons faciliter et fluidifier la vie de nos clients TPE et PME, notamment par la gestion des téléprocédures fiscales et sociales qui s’imposent à eux.
Ce temps dégagé, les dirigeants et dirigeantes d’entreprises peuvent alors le reporter sur leur cœur de métier et de compétences.
N’oublions jamais que la création de valeur et de richesse (chiffrable ou non), c’est d’abord la productivité et son amélioration. Dans notre sphère d’action, la productivité, c’est le tertiaire, et donc la gestion du temps et des outils numériques.
Les comptes passés, les budgets, les comptes prévisionnels, passent par de la comptabilité analytique. Pour autant, faut-il consacrer beaucoup de temps, coûteux, à décortiquer des chiffres pour dresser de belles matrices, intellectuellement satisfaisantes, mais souvent de portée limitée dans les PME ?
Nous avons rencontré sur les mois écoulés deux exemples illustrant à l’extrême cette situation. Dans le premier, une entreprise de service d’une centaine de personnes, des mois ont été consommés pour tenter d’aboutir à un suivi analytique des affaires. Sans résultat probant sauf pour le prestataire externe, qui a encaissé de copieux honoraires, sans obligation de résultat.
Dans le second, entreprise saisonnière touristique de 25 personnes en moyenne annuelle, à cycle économique court, nous avions incité les dirigeants à fixer leur regard sur des indicateurs de gestion mensuels, autres que la trésorerie, sans attendre les comptes annuels. Les déclarations de TVA et les bulletins de paye étant des obligations mensuelles, un tableau de bord synthétique et parlant a été dressé, partant de ces deux seuls chiffres (facturations et masse salariale au mois le mois). Le pilotage s’est trouvé affiné, sans mésestimer les contraintes opérationnelles, et les chiffres des comptes annuels peuvent désormais être cernés bien avant la sortie de la liasse fiscale.