Qu’est-ce que la Réalité Virtuelle ?

Depuis le rachat d’Oculus Rift par Facebook et le show de Mark Zuckerberg au dernier World Mobile Congress à Barcelone, le casque de Réalité Virtuelle est vu comme le remplaçant à terme du téléphone intelligent.

L’idée est simple : délivrer une immersion totale à l’utilisateur, d’un lieu, d’un évènement, ou dans un jeu, grâce à un casque occultant le monde physique. Immersion visuelle et sonore, et surtout interactive - liée aux mouvements de la tête, des membres et des doigts et très bientôt de la voix.

A terme, le casque permettra d’accéder à l’ensemble des fonctionnalités aujourd’hui présentes dans un téléphone intelligent - au travers notamment des bibliothèques d’applications - tout en permettant une expérience mains libres.

Pour l’instant l’expérience de réalité virtuelle nécessite d’être assis ou debout, et les connections filaires peuvent même rendre l’exercice assez contraignant. Mais les moyens déployés par les grands constructeurs font que les technologies vont devenir plus faciles d’utilisation.

Le marché de la Réalité Virtuelle est aujourd’hui essentiellement centré sur les jeux vidéos - environnements fictifs, construits sur des plateformes 3D. C’est là que des plateformes comme Unity permettent à des milliers de développeurs de créer leur décor et les interactions de leurs personnages.

Les caméras vidéos, telle la Samsung Gear 360, qui filment à 360° (une lentille devant et une lentille derrière) ouvrent de nouvelles perspectives : pouvoir visualiser un lieu, revivre un concert, en visionnant l’évènement comme si on y était physiquement.

Il s’agit de réalité virtuelle - visualisation sans être physiquement sur le lieu de ce que l’on voit - d’images réelles.

Être en lien avec une réalité visuelle existante va permettre d’entrer de plain-pied dans nombre d’applications professionnelles et personnelles de la vie de tous les jours.

Prenons l’exemple d’une compagnie ayant plusieurs installations notamment dans le grand Nord Canadien. Il est long et coûteux de s’y rendre et les meilleures pratiques utilisées sur place sont peu mises en valeur et communiquées au personnel non présent physiquement.

Une application de réalité virtuelle permet d’immerger ce personnel à distance, lui donnant la possibilité de visualiser l’usine et ses composantes en s’y déplaçant virtuellement.

Puis d’ajouter des informations, documents, vidéos dans ces images pour expliquer en détail le lieu et ses pratiques. Les spécialistes parlent alors de réalité virtuelle augmentée.

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Pour un industriel, l’utilisation de telles applications lui permet d’économiser en temps de transport, temps de formation, et de s’assurer que ses employés ont accès à l’information de manière simple, visuelle et interactive.

Les enjeux sont colossaux en terme de santé, sécurité, mais aussi en terme d’efficacité des équipes.

La réalité virtuelle augmentée devient alors un outil digital du quotidien des employés.

Ici le casque n’a pas forcément sa place, une simple immersion sur écran d’ordinateur ou une tablette doit suffire pour permettre une expérience visuelle et interactive simple.

Quelle entreprise n’a pas encore trouvé les bons outils pour diffuser efficacement ses bonnes pratiques ?

Quoi de plus simple que de disposer les documents de référence directement dans les images ? Et de permettre leur accès par l’ensemble des employés ?

Quelle entreprise doit continuer à dépenser en coûts de transport et formation de son personnel alors que des solutions de réalité virtuelle augmentée émergent ?

Evidemment cela résulterait pour ces entreprises de modifier certaines habitudes, en particulier pour les formateurs, de leur demander de gérer un outil de contenu visuel et bien souvent ils devraient se muer en community manager …

Pour les employés, finalement peu de changement dans la mesure où ils utilisent déjà les outils de e-learning de la société; peut-être malgré tout une meilleure expérience utilisateur, car visuelle, et certainement une meilleure rétention des informations. La vision leur offre le contexte de manière immédiate.

Enfin, comment ne pas parler du potentiel de la réalité virtuelle augmentée en terme d’interaction entre les employés.

Chacun d’eux pourrait utiliser la plateforme, non plus en mode lecture, mais en mode édition: créant ses propres contenus et mettant à disposition ses meilleures pratiques.

Une manière simple de rendre l’employé maître de son environnement, lui permettant d’être créactif, de générer de nouvelles idées et de les partager. Pour l'entreprise, il en résulterait des bénéfices indéniables en terme de gestion des connaissances.

Ainsi peut-on décrire le potentiel - neuf - de la réalité virtuelle augmentée. Tout est à créer, les applications potentielles sont multiples.

Au-delà du jeu vidéo, l’industrie paraît être le secteur où les bénéfices seront les plus importants.

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