Article 2 - Qui accompagnent nos champions ?
La performance sportive : mental et cohésion
Mon conseil PM : " musclez votre staff avec un psychologue du sport ou un préparateur mental."
En 2003, j'ai la possibilité de partir faire mes études en STAPS ou en psychologie, mais une offre impossible à refuser a changé mon cursus scolaire. J'ai signé mon premier contrat professionnel de rugbyman au Castres Olympiques en TOP16. Je n'aurai plus jamais la motivation de reprendre 5 ans d'étude pour être psychologue du sport. J'ai eu la chance de découvrir la préparation mentale, accompagné par Christian RAMOS lors de ma nouvelle vie de joueur pro.
En 2012, j'ai passé mon DEJEPS « perfectionnement sportif », mention « rugby à XV » au CNR de Marcoussis. J'ai donc commencé à expérimenter en tant qu'entraîneur la préparation mentale de façons empiriques sur mes équipes.
Entre 2014 et 2018, j'ai fait plusieurs diplômes universitaires et différentes formations pour découvrir le management et la préparation mentale de façons plus conceptuelles. C'était le moment pour moi de comprendre les fondements des outils utilisés dans la préparation mentale.
En 2018, j'ai finalisé mon cursus d'entraîneur en passant mon DESJEPS Spécialité « Performance sportive » Mention « Rugby à XV » au CNR de Marcoussis avec un mémoire basé sur l'impact de la cohésion sociale sur la performance d'une équipe.
Suite à mes différentes formations et métiers, j'ai eu du mal à me positionner (sauf sur le fait que je ne serai pas psychologue du sport). Mes doutes étaient d'être un préparateur mental ou d'être un entraîneur qui intègre la préparation mentale.
En fait, la solution était simple juste d'accepter de faire les 2 suivants le contexte.
Quand je suis missionné comme entraîneur, j'intègre de la préparation mentale de "terrain" et je demande à d'autres PM de m'accompagner sur la dimension mentale plus "cabinet". Quand j'accompagne un sportif ou une équipe, je fais de la préparation mentale "cabinet et terrain". Mon positionnement s'adapte à ma mission... pas si simple dans les faits, cela demande une flexibilité et une organisation complètement différente.
Cette problématique m'a fait réfléchir sur la distance qui sépare le psychologue du sport à l'entraîneur dans la dimension de l'entraînement mental. L'entraîneur étant 80 % du temps d'entraînement avec son sportif, il est très influant sur le mental d'acier ou le mental en carton de son athlète.
Le psychologue du sport a peut-être le droit à 2 à 4 séances par mois avec le sportif. Il l'aidera quoi qu'il arrive à développer des techniques pour entraîner son mental, mais il faudra des années pour éduquer, entraîner et régler les problématiques de la dimension mentale.
Faut-il mieux former les psychologues à entrer sur le terrain de jeu ? Les psychologues essaient de mieux structurer le métier d'accompagnateur mental sur une base scientifique.
Faut-il mieux former les entraîneurs à la psychologie du sport ? Les entraineurs ne souhaitent pas vraiment voir des scientifiques rentrer dans leurs activités.
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Pas de solution miracle, si c'est apprendre ce fameux métier de préparateur mental qui a ses 2 facettes : le thérapeute du mental en cabinet et l'entraîneur du mental sur le terrain.
Je supervise des préparateurs mentaux, qui ont souvent une facette préférentielle, des fois ils aimeraient plus de données tangibles et la semaine d'après il trouve les concepts et les tests beaucoup trop décontextualisé de l'univers du sportif.
Mon avis est que seul les plus "caméléon" peuvent être des PM tout terrain.
Si on prend comme thématique la confiance/estime.
Le préparateur mental de cabinet : il pourrait faire un entretien d'explicitation, une évaluation avec l'échelle d'estime de soi de Rosenberg, il ferait verbaliser puis écrire les talents, les super-pouvoirs et les réussites de l'athlète, il pourrait utiliser la visualisation dans le "cabinet" pour créer des ancrages sur les situations de confiance en soi, il pourrait travailler sur le miroir pour faire émerger de l'estime de soi etc...
Le préparateur mental de terrain : il pourrait faire un entretien RPBDC dans les vestiaires, une évaluation de l'état d'esprit lors d'un geste technique sur le terrain, il pourrait travailler avec l'entraîneur et l'athlète sur une situation plus facile avec des strokes positifs lors d'une séance d'entraînement, il pourrait utiliser la visualisation en pré et post action pour renforcer la connaissance du geste à réussir...
Il n'y pas une facette meilleure que l'autre, mais des moyens différents selon le besoin du sportif et de son contexte. Le sportif a besoin de mieux se connaitre et s'apprécier lors de l'expression de son activité, pas seulement en cabinet.
À nous de nous adaptez.
Et vous, êtes-vous plus un accompagnateur plus de cabinet ou plus de terrain ?
Pour plus d'informations, n'hésitez pas à me contacter par mail à l'adresse : contact@jeremy-bertin.fr
Je propose des accompagnements personnalisés, des formations, des ateliers dans le monde du sport et de l'entreprise. Je fais aussi de la supervision individuelle et collective, de coachs professionnels et de préparateurs mentaux.
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Équicoaching, Coaching, Préparation Mentale, Médiation équine, Supervision, Équitation chez Equ'Idée Coaching
10 moisIntéressant ! C’est en effet l’une des dérives possibles de cet accompagnement mais le rôle du coach/préparateur mental reste bien MENTAL! Chacun sa place et je rejoins Elisa Larson sur l’approche systémique indispensable de cet accompagnement !
MacGyver de la Vie. Un défi à relever ? Une envie de pimenter votre vie ? Parlons-en 😉
10 moisL'adaptation au besoin du sportif et du contexte est effectivement importante. Ce qui est vrai pour tout type d'accompagnement. Et, c'est là où je trouve l'approche systémique (et stratégique) de Palo Alto hyper interéssante. L'accompagnement prend en compte tout ce qui peut influencer une personne et le système dans lequel elle évolue. Et, vice versa. Et, par rapport à l'accompagnement d'un psychologue, les résultats sont beaucoup plus rapides car nous travaillons sur le comment atteindre un objectif plutôt que le pourquoi ça bloque. Or, même si ce dernier peut aider à avancer, le fait d'encourager la personne (ou le collectif) à agir différemment amène des résultats différents. Ce qui va agir de manière plus ou moins consciente sur les croyances qui pouvaient bloquer la réussite. Alors, vive l'entre-deux 😉