Qui sont les Gilets Jaunes ?
Il est plus difficile de savoir qui sont les Gilets Jaunes (GJ) que de savoir qu’ils ne sont pas. Les GJ ne sont ni une organisation, ni une institution, ni une formation sociale ou politique, ils n'ont aucune structure, ni administrative, ni légale, ils n'ont pas de dirigeants et toutes les tentatives d'en désigner ce sont soldées avec des menaces sur la vie des intéressés. Autant dire qu’il s’agit quand même d’un milieu où les menaces de mort font partie des pratiques courantes.
Mais le pire c’est que, non seulement il nous est difficile de savoir qui sont exactement les GJ, mais eux même ont du mal à se définir. On aurait pu leur poser la question de savoir qui sont-ils mais là on se heurte à une difficulté majeure : on ne sait pas à qui poser cette question car, comme ils ne sont pas incarnés, ils n’ont pas de représentant ou de porte-parole, on ne peut pas discuter avec eux. Et à défaut de pouvoir discuter avec tous ceux qui se revendiquent du mouvement, on peut toujours tenter de discuter avec quelques-uns. Mais la tentative tombe à l’eau rapidement, tellement le mouvement est hétéroclite et tellement il est difficile d’y trouver une certaine unité et cohérence.
On ne peut donc que conclure que les GJ sont ceux qui portent un gilet jaune, c’est-à-dire celui qu’on est obligé d’avoir dans sa voiture. Ainsi, à défaut d’une meilleure définition et en attendant que le mouvement se structure et commence à savoir où il va et que est ce qu’il veut, on est obligé de considérer que toute personne portant un gilet jaune est un GJ.
Mais quand on a dit ça, on commence à voir les difficultés des forces d’ordre à faire la différence entre les « gentils » GJ et les casseurs, les professionnels du désordre et du chaos social, ceux qui depuis 5 semaines maintenant cassent les vitrines des magasins où des familles font leur courses de Noël, mettent le feu aux voitures des riverains, vandalisent des monuments historique comme L’Arc de Triomphe, saccagent les symboles de la République et dévastent les devantures des restaurant paisibles. A tel point que même le récent acte de terrorisme de Strasbourg, qui s’est soldé avec 4 morts et une vingtaine de blessés, ne semble pas suffisamment grave pour resituer les véritables problèmes en perspective et racheter la paix sociale.
Pour conclure, le seul critère qui permet de qualifier quelqu’un comme un GJ est le fait de porter un gilet jaune et, comme les vandales et les extrémistes de tout poil qui infiltrent le mouvement le portent aussi, on ne peut pas dissocier les « gentils » GJ des casseurs. Et le corolaire de tout ça c’est que, lorsque les GJ appellent à manifester, sans que leur manif soit approuvée, ils appellent en fait à casser, piller et incendier. Car ils savent qu’ils vont être infiltrés par des anarchistes, dont ils représentent la caution et le paquet cadeau de Noël.