On recherche : un médecin courageux
English version follows the french.
(24-09-2024)
J'ai une histoire à vous raconter.
À la fin des années 1970 à Montréal, il y avait un groupe de paramédics qui étudiaient à l'Hôpital Royal Victoria et au Collège Dawson dans le cadre du premier programme de soins paramédicaux avancés au Québec.
Entre les murs du Royal Vic, il y avait un médecin en particulier qui défendait haut et fort les paramédics, qui croyait en nos capacités et qui misait sa réputation professionnelle sur notre succès dans les soins aux patients.
Il était notre leader et il nous a poussés à être les meilleurs paramédics que nous pouvions être. Il trouvait des moyens créatifs pour se faire entendre au milieu du bruit des sceptiques affiliés à la fois à l'OIIQ et au Collège des médecins.
Il était si fier d'apporter la paramédecine à Montréal et à l'est du Canada. Il avait un casque de pompier qu'il affichait fièrement dans son bureau au Vic. Il était adoré par son personnel. Il était impressionné par les connaissances de ses paramédics et nous traitait comme ses pairs.
Il nous disait souvent que si jamais on avait besoin de quoi que ce soit, son numéro de téléphone devait être le premier qu’on appelait.
À l’époque, la police de Montréal avait des ambulances rudimentaires et offrait des soins de base et des transports sans fioritures aux urgences lors des appels d'urgence. Le concept de paramédics en soins avancés n’était pas vraiment bien accueilli par beaucoup de policiers montréalais.
Des paramédics travaillaient sur un arrêt cardio-respiratoire sur le trottoir près de l’intersection de l’avenue du Parc et Fairmont quand un membre de l'équipe a réussi à intuber le patient. Le patient a été transporté à l'urgence du Royal Vic, mais pas avant que la police arrête le paramédic qui avait intubé le patient. Stéthoscope autour du cou, menotté. Quelle scène !
Et c'est ainsi qu'en pleine nuit, le téléphone a sonné à la résidence du Dr Edmond D. Monaghan CD, BA, MD, MSc, FRCSC, FACS, directeur du département d’urgence de l’Hôpital Royal Victoria. Peu de temps après, il se trouvait dans un poste de police, exigeant de parler au commandant, et quelques minutes plus tard, il raccompagnait un paramédic au Royal Vic.
Parce qu'il croyait que chaque fois qu’on répondait à un appel, une partie de lui et de sa sagesse nous accompagnait.
Malheureusement, avec quelques rares exceptions, il n’y a pas eu beaucoup de médecins leaders comme E.D. Monaghan dans le système des soins préhospitaliers d'urgence au Québec depuis lors.
À cette époque, nous étions des partenaires de confiance dans la prestation de soins d’urgence, travaillant avec des médecins qui croyaient en nous, en nos connaissances, nos compétences et notre capacité à voir chaque patient comme un être humain.
Mais nous étions tellement préoccupés par la reconnaissance professionnelle que nous avons abandonné nos âmes et travaillons maintenant avec des médecins qui n'ont aucune confiance en nos capacités, qui refusent de plaider publiquement en notre faveur, et qui sont soutenus par des gestionnaires ayant oublié leurs racines (s'ils en avaient) dans la rue.
Quand avez-vous entendu un médecin d’urgence défendre les paramédics en soins avancés – ou pour les paramédics en général ? Nous avons atteint un stade où notre directeur médical national détourne la responsabilité des décisions affectant des dizaines de paramédics ayant choisi une carrière qui incluait des études de soins avancés à l’Université de Montréal.
Nous avons besoin de quelqu’un comme E.D. Monaghan pour se lever, montrer du courage, de la colonne vertébrale et de la créativité, – et plaider pour un système de soins préhospitaliers d’urgence centrée sur le patient et favorisante les paramédics.
Nous avons besoin d’un champion.
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Wanted: A physician with guts
I’ve got a story to share with you.
Back in the late 1970s in Montréal, there was a group of paramedics studying at the Royal Victoria Hospital and Dawson College as part of the first advanced care paramedic program in Québec.
Within the walls of the Royal Vic, there was one physician in particular who advocated loudly on behalf of the paramedics, who believed in our capabilities, and who staked his professional reputation on our success caring for patients.
He was our leader and he pushed us to be the best paramedics we could be. He found creative ways to make his voice heard over the din of would-be deniers affiliated with both the OIIQ and the College de Medecins.
He was so proud of bringing paramedicine to Montreal and Eastern Canada. He had a fire helmet he displayed proudly in his office at the Vic. He was loved by his staff. He was amazed by his paramedics’ knowledge and treated us like his peers.
He often told us if there was anything we needed his was the first phone number we should call.
Back then, the police in Montreal had bare-bones ambulances and provided no-frills very basic life support care and transport to ERs for emergency calls. The concept of advanced care paramedics wasn’t exactly embraced by a lot of Montreal cops.
Paramedics were working a cardio-respiratory arrest on the sidewalk near the intersection of Park Avenue and Fairmont when a member of their team intubated the patient successfully. The patient was transported to the ER at the Royal Vic but not before the police arrested the paramedic who intubated the patient. Stethoscope on his neck with his hands in cuffs. Quite the scene!
And so it was, late at night, that the phone rang in the residence of Dr. Edmond D. Monaghan CD, BA, MD, MSc, FRCSC, FACS, Director of the Emergency Department at the Royal Victoria Hospital. A short time later, he was in a police station demanding to speak to the commanding officer and a few minutes after that, he was giving a paramedic a ride back to the Royal Vic.
Because he believed that every single time we rolled on a call, there was a part of him and his wisdom riding with us.
Sadly, with very few exceptions, there haven’t been many physician-leaders like E.D. Monaghan in Quebec’s emergency prehospital care system since then.
Back then we were trusted partners in the provision of emergency medicine working with physicians who believed in us, our knowledge, our skills, and our ability to see each patient as a human being.
But we were so concerned about being recognized as professionals we surrendered our souls and now work with physicians who have no faith in our capabilities, are unwilling to advocate publicly on our behalf, and are supported by managers who have forgotten their roots (if they had any) on the streets.
When was the last time you heard an emergency physician advocate for advanced care paramedics – or for paramedics in general? We’ve reached the stage where our national medical director deflects responsibility for decisions affecting dozens of paramedics who chose a career path which included advanced care studies at the Université de Montréal.
We need someone like E. D. Monaghan to step up and show some courage, backbone, and creativity – and advocate for a patient-centric paramedic-enabling emergency prehospital care system.
We need a champion.
Progressive leader with fire service experience.
2 moisVery true.