Reconnaissance au travail : je te reconnais, tu me reconnais, un acte positif

Il est désormais établi que le besoin de reconnaissance participe à la construction de notre l’identité. Le terme de reconnaissance est présent dans toutes les sphères de nos vies et au travail la demande de reconnaissance est devenue une composante essentielle.

Pourtant on parle surtout aujourd’hui de déficit, manque, absence de reconnaissance. Et de son corollaire souffrance. Alors que les conditions de travail dans nos pays occidentaux n’ont jamais été aussi bonnes, que le temps de travail n’a jamais été aussi réduit, sommes nous d’éternels enfants en recherche de compliments ? NON . La reconnaissance professionnelle est synonyme de valeur accordée à la personne. Elle est fondée sur l’appréciation de la personne comme un être qui mérite respect et qui possède des besoins ainsi qu’une expertise unique. (Brun&Dugas, 2002). On peut facilement distinguer 4 leviers de la reconnaissance qui associés contribuent à un sentiment accru de reconnaissance.

La reconnaissance existentielle : c’est le simple fait de reconnaître l’identité humaine du salarié. Elle peut se traduire par un témoignage d’intérêt à son égard, sa consultation pour avis, le droit à la formation, la possibilité d’aménager ses horaires…

La reconnaissance de la pratique de travail. C’est l’action d’encourager le salarié sur ses qualités professionnelles, c’est souligner l’expertise de la personne, sa plus value dans l’organisation. 

La reconnaissance de l’investissement au travail consiste à reconnaitre les efforts, l’énergie fournis par le salarié dans le processus de travail. Elle peut se traduire par des remerciements, des distinctions.

La reconnaissance des résultats au travail se manifeste par des témoignages de gratitude au salarié sur sa contribution à l’entreprise.

Idéalement ces 4 formes de reconnaissance doivent être combinées pour répondre aux besoins des salariés. Reconnu,  chacun se sent motivé mais pas que motivé ….

 La reconnaissance : l’arroseur arrosé

 L’éclairage récent des neurosciences montre que la reconnaissance joue favorablement sur la santé mentale. Grâce à l’imagerie Tep scan on peut cartographier les sentiments sur notre surface cérébrale. Un compliment, une congratulation reçus et notre « circuit de la récompense s’active libérant des endomorphine, hormones du bonheur…

Finalement, reconnaître une personne pour son travail, ses efforts, ses compétences, c’est l’aider à entretenir une image positive d’elle même et c’est la motiver à poursuivre dans ce sens. C’est aussi participer à son bien être. Sachant qu’en prodiguant de la reconnaissance par ricochet on suscite de la gratitude à son égard, le fait de faire du bien à l’autre me fait du bien également…

Alors je reconnais, tu reconnais, reconnaissons nous pour le bien général ! La reconnaissance est un outil de santé publique