Reconstruire Notre-Dame, le passé ou l'avenir.
700 Millions d’euros ont été recueillis par diverses entreprises et familles fortunées pour reconstruire la cathédrale de Paris partiellement détruite depuis l’incendie du 15 avril.
Total, Loréal ou Bettencourt sont des noms communs aux français du XXIe siècle. Ces entreprises et grands noms français associés à la fortune et au pouvoir ont souvent été sujets à la critique et la controverse. « Nantis, lobbys ou illuminatis » selon les adeptes de la gauche ou du populisme français, « pollueurs, inconscients ou meurtriers » selon les écologistes. Les récents mouvements (des gilets jaunes ou des marches pour le climat) ont fortement critiqués ces puissants acteurs de l’économie française.
Ces GAFA et Rothschild français menacés par les injonctions populaires qui les accusent de « museler la démocratie » pour en faire « un outils de l’économie » semblent vouloir se faire pardonner et s’ancrer dans le sentiment national.
La « fondation Total » a donné 100 millions d’euros à l’Etat pour la reconstruction de la cathédrale, la famille Bouygues 10 millions et les Bettencourt et l’entreprise Loréal qui leur ai rattaché ont donnés 200 millions d’euros. Les enchères de l’aide « à l’âme de l’Occident chrétien » vont bon train pour ces anciennes cibles des révoltes populaires mais pourquoi?
Le sociologue Marcel Mauss explique dans son « essai sur le don » que rien n’est gratuit, que rien n’est offert sans attente en retour. La « nation française » est impressionnée devant ces « gestes de bonté monétaires » de ses fortunes. Les français ne peuvent pas « cracher dans la soupe » et critiquer dorénavant les généreux donateurs qui ont « sauvés le patrimoine français »! Habile manoeuvre de ces gourmands casimodos. Il est difficile dorénavant de pointer du doigt ces corporations au coeur des débats populaires de 2019.
Les français ont le choix entre la joie de la promesse d’un passé protégé ou la crainte d’un futur menacé par des corporations incontestables.