Relâcher la pression !

Relâcher la pression !

Le stress au travail est l’un des premiers facteurs de surmenage qui peut mener à de l’anxiété, à une dépression ou à un burn-out (épuisement professionnel). 67 % des salariés déclarent devoir travailler très vite ou très intensément, et 46 % pensent qu’ils ne pourront pas continuer sur le même rythme dans 10 ans (Etude Malakoff Mederic 2017). L’étude indique également que le stress tend à croître avec l’âge, avec un effet significatif au-delà de 40 ans. Une explication courante de ce phénomène est la crainte de perdre son poste et le statut social associé. Historiquement, l’hyper Stress est la maladie de l’idéalité. Car les personnes touchées ont généralement un idéal fort qui leur met la pression, elles sont très engagées, compétentes et sont aptes à abattre beaucoup de travail.

Les entreprises prennent de plus en plus conscience du coût humain et financier que peut représenter ce phénomène. Elles ont cependant encore du mal à agir efficacement de manière préventive. Les facteurs de stress sur lesquels agir sont pourtant identifiés depuis longtemps: manque d'autonomie, faible reconnaissance, objectifs inatteignables, dysfonctionnement organisationnel, situation de changement perpétuel... C'est une question extrêmement importante. Depuis 2001 une loi demande à chaque entreprise de mettre en place un Document Unique répertoriant tous les risques professionnels de la Société et notamment les risques psycho sociaux facteurs de stress. L’employeur a ainsi une obligation de résultats (pas de moyens) dans la préservation de la santé physique et mentale de ses salariés.

Ponctuellement, les moments de rush peuvent avoir quelque chose de grisant et donner l’illusion aux collaborateurs d’une contribution forte à l’entreprise, qui peut leur amener une certaine fierté : « On a réussi à boucler ! » Le problème ? C’est quand cette agitation devient partie intégrante de la culture interne où l’on valorise « l’état d’urgence » en l’associant (à tort) à de l’efficacité. Quand cette frénésie collective devient le mode par défaut dans l’environnement de travail, une banalisation dangereuse du stress se met en place, et chaque jour, se reproduit le ballet des urgences, des sollicitations de dernière minute, des deadlines trop courtes et des projets trop nombreux qui s’empilent comme un millefeuille, sans d’ailleurs que l’efficacité en soit démontrée ! Or cette frénésie est souvent le signe de dysfonctionnements systémiques : manque d’effectifs, de priorités claires, objectifs trop ambitieux, mauvaise organisation collective, multiplication des canaux de communication, superposition des projets, déficits managériaux …

Quelles solutions pour désamorcer le stress ?

La première résolution et aussi un des meilleurs remèdes pour apaiser le stress est de tordre le cou aux rythmes de travail éffrénés, de reprendre la main et de RALENTIR …Aussi paradoxal que cela puisse paraître, en ralentissant, vous gagnerez énergie ... et temps ! Vous retrouverez concentration, créativité, efficacité et cela aura un impact fort sur votre bien-être au travail.

A titre Collectif, il s’agit de mettre en place une série de bonnes pratique : cesser de glorifier le présentéisme, de penser que l’efficacité se mesure au nombre d’heures effectuées et de banaliser les surcharges de travail. Remettre la notion d’urgence en perspective. Ne pas tomber dans l’illusion que tout est urgent sans que ce soit réellement justifié. Respecter le besoin de réflexion et de concentration des équipes et leur donner le temps nécessaire pour mener à bien leurs objectifs et projets. Transformer les managers en ambassadeurs pour développer ces bonnes pratiques, et valoriser (qualitativement et quantitativement) leur rôle dans cette politique du bien-être.

A titre personnel, il s’agit de diagnostiquer son propre rapport au temps et de réfléchir aux stratégies pour décélérer sans nuire à son efficacité. Sur quoi êtes-vous réellement attendu ? Sur quoi est mesurée votre valeur ajoutée sur le moyen terme ? Qu’est qui dépend de Vous, des autres ou de vos clients ? Il est aussi important de mettre en place des habitudes de travail peut-être nouvelles, et de s’y tenir : connaître ses limites, apprendre à dire non, apprendre à déléguer, c’est-à-dire in Fine, accepter de ne pas être parfait et s’affirmer dans ses propres besoins. Relâcher la pression que l’on se met et freiner la course à la perfection permettent de se libérer de la culpabilité et de travailler dans de meilleures conditions. On va ainsi pouvoir augmenter son efficacité, mais aussi entretenir un sentiment de plaisir pour soi et pour les autres.

Cela vaut donc la peine d’agir !

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