Sans idées mais envie d’entreprendre ? Pensez à reprendre une entreprise !
Dans le secret de votre bureau ou à la sortie de votre école de commerce, qui n’a jamais rêvé devenir patron d’entreprise ? Nous rêvons tous à des plus-values substantielles générées sur la revente d’une entreprise rachetée à vil prix.
Pour créer il faut des idées de projet qui répondent à un besoin de marché. Il faut être curieux et se poser de bonnes questions. On ne trouve pas ces idées aux quatre coins de la rue malgré les nombreuses opportunités. Il existe cependant une alternative : Reprendre, pérenniser et développer l’idée des autres.
Grosso modo, on dénombre en France 1 200 000 entreprises de moins de 15 salaries. Ces sociétés sont à la portée de nombreux entrepreneurs désirant reprendre. Bien que la littérature sur ce type de projet ne soit pas aussi abondante que la création ou la franchise, il existe de nombreux avantages à reprendre une affaire existante.
Entreprendre avec un risque moindre pour une plus-value attractive
Reprendre une entreprise c’est reprendre avant tout un « business modèle » qui a fait ses preuves et qui a passé l’épreuve du marché. La récurrence d’activité que génère un portefeuille de clients fidèles demeure le facteur de limitation du risque. Reprendre une entreprise qui dispose de revenus réguliers en croissance se paye, certes, mais se finance plus facilement auprès des partenaires bancaires ou investisseurs.
On évoque souvent la notion « d’effet de levier ». Il s’agit tout simplement du rapport entre notre apport personnel et le montant de la dette levée auprès des banques ou partenaires pour la prise de contrôle de votre cible.
Par exemple, un apport de 150 KE avec une dette de 300 KE vous permettraient de racheter une affaire de 450 KE. Après 7 ans de bons et loyaux remboursements de votre emprunt une revente à minima de 450 KE génèrerait ainsi un levier de 3. Soit 17% de rendement annuel. Bien supérieur à tous les types de placements risqués dont vous n’avez jamais la maîtrise ! Pour poursuivre sur un cas concret : Workshop : cas pratique sur la valorisation d’une entreprise
Un gain de temps substantiel
Le temps c’est de l’argent. Cet adage vieux comme le monde prend tout son sens ici. Reprendre une affaire c’est disposer d’emblée d’une structure opérationnelle et rentable. Imaginez seulement le temps infini pour créer « from sratch » le même type de société avec des caractéristiques identiques. Sans évoquer le risque que cela comporte et l’énergie déployée pour courir après les premiers clients !
Des alternatives de financement
La question des apports pour une reprise taraude sans cesse les repreneurs. Les banquiers ne donnent que très rarement leur modalité de financement et sont souvent dogmatiques dans leur processus de décision. Qu’importe, il existe une multitude de leviers pour trouver de l’argent frais et compléter ainsi vos apports.
Vous pouvez faire appel à votre famille, amis ou connaissances professionnelles, le crowdfunding, auprès d’investisseurs privés (fond d’investissement) ou organisations publiques (association, institution consulaire, etc …). Le financement qui vient clore votre dossier de reprise reste probablement l’une des étapes la moins compliquée, à moins bien-sûr, d’avoir un dossier rentable et un vrai projet de développement à présenter.
Faut-il savoir enfin « pitcher » votre présentation avec conviction et pertinence pour lever du financement. Retenez simplement que l’argent coule à flot pour les bons dossiers.
De nombreux secteurs à découvrir
Les repreneurs recherchent souvent des dossiers dans les secteurs d’activité qu’ils connaissent et maitrisent. Or les compétences des repreneurs peuvent être transférables.
Il faut donc raisonner en compétences et non en connaissances sectorielles. Ainsi, la curiosité déployée pour trouver une cible vous permettra d’appréhender des modèles de business insoupçonnés et passionnants.
C’est si beau ! … mais quels sont les risques ?
- Le prix de rachat peut constituer un fardeau pour la rentabilité de l’entreprise et vos moyens de financement seront réellement réduis une fois aux commandes.
- Il n’y a pas ici d’entretien de recrutement pour sélectionner votre équipe puisqu’elle fait partie du deal et vous devrez faire avec.
- On hérite d’une affaire avec ses forces et ses faiblesses tout comme les opportunités et les menaces du secteur et du marché dans lequel évolue votre cible.
- Le risque de sur-payer une cible est souvent réel pour de bons dossiers et la rentabilité passée ne préjuge jamais de la rentabilité future.
- La localisation de la cible peut constituer un frein car les belles affaires ne se situent pas souvent dans les plus belles régions ou villes françaises
Reprendre une entreprise reste donc une alternative encore méconnue pour une personne physique mais reste un moyen rapide et efficace pour se mettre à son compte et pouvoir se verser un salaire ! Il faut donc être tenace, curieux avec un sens du risque tout en ayant l’intime conviction que votre talent et votre énergie seront les principales qualités pour réussir ce projet de reprise.
Le blog des entrepreneurs à la recherche d'alternative pour entreprendre.
Gérante
9 ansaventure qu'il faut tenter et transformer, c'est extrêmement enrichissant
Le marché de la reprise est existant mais il faut beaucoup de persévérance pour trouver la cible et encore plus d’énergie pour préparer le dossier de reprise à déposer en banque.C'est une grande aventure mais qu'il faut tenter.
Worldwide Communication ...and beyond with AI
9 ansLes effets de leviers sont de "seulement" x3 en France. En Allemagne ils sont de x8 à x10 !!
Je ne suis pas d accord...avec Methode et ( beaucoup ) de ténacité , il y a pléthore d entreprises à reprendre ...mais en effet il faut savoir z que l on veut et faire le tri
C'est très joli tout cela, mais franchement, il n'y a pas grand chose à reprendre. Entre certaines officines douteuses (et oui ! il y en a !) et les entreprises pour lesquelles c'est le dernier espoir avant le dépôt de bilan, sans parler des valorisations fantaisistes, le marché est minuscule.