Savoir écouter...pas si simple
Et pourquoi est-ce si difficile d'écouter ?
Je vois 3 raisons principales :
1° Nous avons une idée préconçue de la réponse. On croit savoir et du coup on se faufile dans la brèche pour répondre, conseiller...
2° On préfère convaincre que d'être convaincu et ça n'est rien d'autre qu'une occasion offerte pour parler de soi...Ah, parler de soi, encore de soi, toujours de soi. N'est-ce pas lié à ce besoin impératif d'exister, de se mettre en avant ?
3° On pense à 600 mots/minute alors que nous prononçons 200 mots/minute. Cet écart nous entraîne à interrompre et du coup à ne pas écouter réellement.
"Parler est une nécessité, écouter est un art". Goethe.
Pour compléter, je dirais qu'une bonne écoute vise à regarder l'autre, ne pas l'interrompre, se synchroniser sur lui (Cf. PNL), parler posément...Ne vous est-il jamais arrivé d'être remercié par votre interlocuteur de l'avoir aidé alors que vous n'aviez prodigué aucun conseil mais simplement su l'écouter ?
Ecouter c'est donner du temps à l'autre, c'est être disponible pour l'autre, c'est admettre qu'il détient les ressources utiles pour formuler ses propres réponses sans même que vous ayez à intervenir, c'est le reconnaître sans lui dire ce qu'il doit faire, être..., c'est lui donner ce que l'on ne nous a certainement jamais donné : du temps, une présence bienveillante, une attention chaleureuse...
Quelques axes à éviter pour une meilleur écoute :
- Interrompre, couper la parole
- Finir les phrases de la personne écoutée
- Commencer à préparer une réponse alors que l'écouté s'exprime
- Juger, donner des conseils, minimiser : "ce n'est rien..."
- Faire référence à sa propre histoire : "c'est comme moi avec ce qui m'est arrivé..."
- Chercher à convaincre
Et pour éviter de prêter l'oreille aux médisances j'aime bien rappeler comment Socrate (Le père du coaching) passait le test du tamis ou des trois filtres :
A une personne qui venait lui rendre visite pour lui dire : "sais tu que j'ai appris une nouvelle qui concerne ton ami", Socrate lui répondait qu'avant de transmettre une nouvelle elle devait être filtrée...à travers 3 axes :
- La vérité : "As tu vérifié si ce que tu me racontes sur mon ami est vrai ?"
- La bonté : "Ce que tu veux m'apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bien ?". Je regretterais en effet que tu veuilles me raconter de mauvaises choses sur mon ami sans que tu sois sûr que ce soit vrai
- L'utilité : "Est-ce utile pour moi de savoir ce qu'a fait mon ami ?"
"Si ce que tu veux me dire n'est ni vrai, ni bon, ni utile, alors pourquoi me le dire ?"
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Vous aspirez à retrouver du sens ! Je vous accompagne humblement sur ce chemin/votre co-pilote. Job ou vie Pro
5 ansEcouter tout un art, merci pour ces rappels judicieux.