Se réinventer après l'échec

Pourquoi nous ratons ? Parce que nous sommes nul ? Mal éduqué ? Mal né ?

Au bout de quelques petites heures, un poulain sait marcher. Un bébé doit tomber, trébucher 2000 fois avant de réussir. Mais un poulain va-t-il faire du vélo ? Piloter des avions ?

Les animaux n’échouent pas parce qu’ils ne sont qu’instinct, ils ont une obéissance pure et simple à celui-ci.

Nous sommes des enfants de la défaillance naturelle. Puisque l’instinct en nous est défaillant, il nous faut essayer et apprendre de nos ratages. Nous sommes des animaux ratés mais libres.

Nous apprenons aussi de l’erreur des anciens. Chez les animaux, il n’y a pas de transmission, pas de vénérable renard qui enseigne aux renardeaux. 

L'échec a des vertus ! Il est sage, apprenant. Quel contraste avec cette culture française, où l’on fait penser que quand on a raté quelque chose, on est un raté !

L’ivresse du succès ne nous apprends pas grand-chose alors que dans l’échec, on se cogne contre le réel et on le questionne car il nous résiste.

« Échoue encore, échoue mieux » Becket.

Que faut-il préférer : Une réussite conformiste (peut être infidèle à vos valeurs ?) ou un échec qui vous ressemble en ayant pris un risque, en ayant fait preuve d’une audace particulière ?

Barbara, De Gaulle, Steve Jobs, ils ont tous essayés même dans leurs échecs d’exprimer leur singularité.

L’échec est donc pédagogique parce qu’on en tire un apprentissage. Il insuffle de la sagesse : Cette voie n’est peut-être pas toi ? C’est l’échec de Gainsbourg dans la peinture qui le lance vers la chanson, l’échec des salariés qui se lance dans entrepreneuriat.

Quelques conditions pour tirer leçon et se réinventer par l’échec :

• Reconnaître son échec, pas de déni.
• Pas d’identification, cet échec n’est pas le mien, je l’assume mais il n’est pas l’échec de mon moi
• Prendre le temps de s’arrêter. Et décider de continuer ou de changer de voie et prendre cet échec comme un panneau indicatif.

Oubliez cette question : qu’est ce que mon échec dit de moi !

 MANDELA (NELSON) – DANS LA VIE, JE NE PERDS JAMAIS, SOIT JE GAGNE, SOIT J’APPRENDS

D'après une conférence de Charles Pépin.