"S'enlacer avec le vide et l’épanouissement"/"Abrazarse con el vacío y la plenitud"
De la sculpture de Yadersy Wetter
S'enlacer avec le vide et l’épanouissement
Plusieurs critiques ont évoqué son caractère formel : persistance, rationalité, harmonie, agitation, transformation, matière, forme, subtilité et création. Il est également associé à des aspects philosophiques, énigmatiques, cycliques, historiques, littéraires, naturels, archaïques......
Il est propice de rapporter son ancrage à l'environnement et même son adaptation et sa contribution à ce qui nous est moins naturel, c'est-à-dire au vide qu'elles modèlent. La preuve qu'il ne faut pas avoir peur de l'espace blanc, qu'il faut créer un nouveau lieu dépourvu de toute matière, aussi infime ou massive soit-elle. Faire consister le vide dans la plénitude et à partir de celui-ci dévoiler une beauté cachée, cachée par ce qui ne nous permet pas de voir au-delà de ce que la nature elle-même nous présente : un nouveau lieu. Un lieu et un territoire magiques qui naissent de l'exploration du "trou", que tant de gens craignent et qui cherche à s'exalter même dans les représentations les plus solides et statiques de l'univers. Le paradoxe de la transformation d'une matière inerte qui bouge subtilement et nous invite à nous perdre et à nous réveiller dans des endroits que nous n'aurions pas pu voir sans l'élégance de cette nouvelle rencontre avec le vide.
Le cosmos nous a proposé une pause, de rester fixe, silencieux, isolé et cette création nous propose une lecture de comment se lever patiemment pour découvrir le mouvement dans le statique et redécouvrir l'existence de la vie dans le minéral.
Merci Yadersy Wetter de nous rappeler que le temps est la puissance du mouvement et que le contraste entre l'éthéré et l'inattendu est une grande force. Le temps passé à sculpter efface le corps de ce qui renaît invisiblement, tout comme il témoigne de l'agitation de l'éveil et de l'essence féminine de la création.
Yaneira Wilson
En español :
Abrazarse con el vacío y la plenitud
Diversos críticos han evocado su carácter formal: la persistencia, la racionalidad, la armonía, la agitación, la transformación, la materia, la forma, la sutileza, la creación. Asociándola igualmente con aspectos filosóficos, enigmáticos, cíclicos, históricos, literarios, naturales, arcaicos….
Es propicio relacionar su enclave al entorno e incluso su adaptación y aporte a aquello que nos es menos natural, es decir, al vacío que ella modela. La prueba de no temerle al espacio albo, a crear un nuevo sitio despojado de toda materia, tan ínfima o maciza sea ella. Lograr el vacío en la plenitud y de ello nos develar una belleza oculta, oculta por aquello que no nos permite ver mas allá de lo que la misma naturaleza nos presenta: un nuevo lugar. Lugar y territorio mágico que surge de la exploración del “hueco”, al cual tantos temen y que procura la exaltación aún en las representaciones más solidas y estáticas del universo. La paradoja de transformar una materia inerte que se desplaza sutilmente y que nos invita a perdernos y a despertarnos en lugares que no podríamos haber visto si no es por la elegancia de este nuevo encuentro con el vacío.
El cosmos nos propuso una pausa, quedarnos fijos, en silencio, aislados y esta creación nos propone una lectura de cómo levantarnos pacientemente para descubrir el movimiento en lo estático y redescubrir la existencia de vida en lo mineral.
Gracias Yadersy Wetter por recordarnos que el tiempo es la potencia del movimiento y que el contraste entre lo etéreo y lo inesperado es una gran fortaleza. El tiempo dedicado a esculpir borra el cuerpo de lo que renace invisiblemente, al igual que se presenta en la conmoción del despertar y en la esencia femenina de la creación.
Yaneira Wilson