Servant Leadership
Suite à un très bel article de Mario Rastelli intitulé « A temps nouveaux, nouveau leadership : celui du leader serviteur ? », je m’interroge sur cette notion de leader serviteur ou leader ‘au service de’ et je tente avec précaution de comparer ce leader au leader authentique. Le leader authentique trouvant ses origines dans l’adage grec « Etre fidèle à soi-même », ou le leader aligné comme décrit dans cet article de Mario. Ce qui ressort d’un leader authentique est son fonctionnement entier comme personne avec l’idée que l’individu se développe en comprenant et interagissant avec son environnement social pour devenir indépendant des attentes externes et plutôt être guidé par des impératifs vrais et universels correspondant à servir la nature dont l’homme fait partie et non la nature que l’homme épuise. Le ‘servant leader’, notion popularisée par Robert Greenleaf, s’écarte des approche de leadership dérivant de la bureaucratie et de la vue mécanistique des organisations à l’instar de ce que recherche le leader authentique dans leurs capacités d’écoute (la communication efficace où ce leader met l’accent sur l’écoute efficace des autres), leurs capacités d’empathie (mieux comprendre les sentiments et ressentis des autres), leurs capacités de guérison (en renforçant l’intégrité et la santé émotionnelle et spirituelle des collaborateurs), leurs capacités de prendre conscience (de leurs propres valeurs, sentiments, forces et faiblesses), leurs capacités de visionnaire (intuition forte sur les interconnections et les connections entre le passé, le présent et le futur), leurs capacités d’engagement pour la croissance des autres et leurs capacités de construire une communauté.
Ces capacités de construction d’une communauté relève aujourd’hui d’un des challenges le plus important pour le leader de demain pour permettre un fonctionnement congruent de l’entreprise, le département, l’équipe composée d’individus ayant évolués dans leur schéma de pensée face à des conditions (de vie) changées car plus complexes et emplies d’incertitudes croissantes et irrésolues. Ce leader intégrera alors dans ses capacités de leadership, les premiers signaux du changement dans nos vies professionnelles et personnelles que ce petit virus aura engendré. Une des réalités de cette pandémie semble entre autre être la création de communautés distantes virtuellement et dont le besoin de proximité s’accentue car l’être humain d’aujourd’hui a besoin de contact avec son prochain par besoin de base mais aussi pour répondre aux difficultés, problèmes et challenges de notre société post-moderne (notre Terre, l’environnement, les ressources qui s’épuisent,...) en se regroupant car seul(e) cela devient impossible.
Ce leader serviteur peut aussi s’expliquer par l’évolution des styles de leadership partant du style transactionnel (le chef dit ce qu’il faut faire et sait), passant par le style transformationnel (le chef a des compétences reconnues et me permet de m’améliorer pour devenir le meilleur voire le dépasser), pour maturer vers le chef qui n’est plus chef mais le serviteur qui intègre le rôle le plus approprié dans l’équipe, le groupe, l’organisation comme membre ou responsable pour se mettre au service de l’équipe ou du groupe ou de l’organisation, vers une plus grande efficacité. Etre efficace ne se traduit d’ailleurs pas uniquement par une production élevée, des buts marqués en plus de l’équipe adverse,... mais par ces résultats, couplés à de la qualité, de l’amélioration pour l’expérience des clients, par les processus dans le groupe permettant une évolution des capacités individuelles et enfin par l’expérience du groupe qui augmente la croissance et le bien-être de chaque individu. L’individu se retrouve au sein d’un groupe et s’y sent mieux, protégé et heureux d’évoluer avec ses pairs, sans compétition mais plutôt à la recherche de la construction collective intelligente, efficace et utile.
Ce que je tenterais de conclure, c’est peut-être ce parallèle entre l’évolution du leader, un être humain à part entière, et les conditions de vie qui appelle finalement des capacités de leadership tout à fait différentes au risque d’être en dissonance avec les collaborateurs et les conditions de vie pour finalement ne plus être le moteur de la performance au sens large.
Et vous, quel type de leader êtes-vous?
Quel type de leader voudriez-vous devenir?
Quel changement dans les comportements semblent demandés par vos collaborateurs et alter ego pour devenir un ‘servant leader’?
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4 ans👌Alain G. Barbier