SIGP (Système Intégré de Gestion de la Performance)
Aujourd'hui : Lean, gestion de projets, salles de pilotage, chaînes de valeurs, processus de travail, gestion de l'information, Agrément, gestion des risques, patient partenaire, EGI (Ententes de Gestion et d'Imputabilité) etc...
Demain on rajoute: CPSS (Coût par Parcours de Soins et de Santé), GIRO (Gestion Intégrée des Risques Organisationnels), BI ou Intelligence d'affaires, etc...
à l'évidence, ce ne sont pas les approches de gestion de la performance qui manquent mais plutôt leur intégration dans un tout qui fasse sens !
Pour contribuer à cela et à défaut d'avoir le pouvoir de l'implanter, voici une proposition d'intégration
1) Distinguer les approches qui visent à évaluer la performance de celles qui essaient de l'améliorer
2) Faire des liens entre l'évaluation de la performance et l'amélioration de cette dernière
3) Améliorer les approches considérées comme un tout
Voici 3 modèles conceptuels extrêmement connus en gestion et qui peuvent très bien servir de cadre pour illustrer ces liens:
A) P D C A :
- Planifier: gestion de l'information, gestion de risques, intelligence d'affaires, GIRO, CPSS, chaîne de valeur (trajectoires complexes)
- Déployer: gestion de projet
- Contrôler: EGI, Agrément
- Ajuster: Lean, processus de travail (cas simples), patient partenaire
Les salles de pilotage étant une belle façon de visualiser et de piloter les liens entre ces 4 ensembles
B) Chaîne de valeur:
- Processus d'évaluation de la performance (voir ci-dessus)
- Processus d'amélioration de la performance (voir ci-dessus)
C) R D M A I C:
- Reconnaître: gestion de risques, GIRO,
- Définir: chaîne de valeur (trajectoires complexes), salles de pilotage
- Mesurer: gestion de l'information
- Analyser: gestion de l'information, CPSS, intelligence d'affaires
- Implanter/Innover: gestion de projet, Lean, processus de travail (cas simples), patient partenaire
- Contrôler : EGI, Agrément
Constats qui se dégagent de la conceptualisation :
En considérant les multiples approches comme faisant partie d'un tout (un SIGP), l'avantage c'est qu'on peut apporter des ajustements en vue d'améliorer l'ensemble. Par exemple, on pourra mettre en évidence un déséquilibre entre les fonctions d'évaluation versus d'amélioration de la performance. Aussi, on pourra faire ressortir nos goulots (là où toute amélioration se traduira par une amélioration de l'ensemble du système) et donc concentrer nos efforts à les élargir. En appliquant ces quelques exemples, voici quelques constats :
* On devrait investir plus de ressources et d'efforts dans la phase définir, non pas en quantité mais en qualité. À l'heure du trop plein d'informations, c'est surtout la capacité à la synthétiser pour en faire un intrant utile à l'ensemble du SIGP qui fera la différence au final. "Ce qui se conçoit bien se dit clairement et les mots pour leur dire viennent aisément" ....
* On gagnerait à mieux gérer nos compétences en gestion de projet dans le sens de réussir à concrétiser efficacement et de manière efficiente (utilisation optimale des ressources à disposition). "une vision sans action n'est qu'illusion"....
* Plutôt que de s'investir un peu partout, il est plus payant (pour la performance) de très bien choisir ses batailles et d'aligner l'ensemble des approches nommées dans cet article au service de quelques trajectoires complexes, hautement stratégiques et à très fort potentiel de valeur ajoutée. Ce dernier point est essentiel et il mériterait à lui seul un article...
à poursuivre !
Coordonnatrice RH - Dotation, recrutement et perfectionnement chez Cégep de l'Outaouais
5 ansTout à fait d'accord avec le concept et les recommandations. La question que je me pose est la suivante : Est ce que les gestionnaires sont suffisamment outillés pour leurs permettre de transposer la théorie à la pratique ?