Solutions de Gouvernance de la donnée : comment s’y retrouver ?

Solutions de Gouvernance de la donnée : comment s’y retrouver ?

A l’ère du digital, la valeur de la donnée n’est plus à prouver.

Néanmoins, le retour d’expérience sur ces dernières années démontre que les défis pour les organisations se situent moins sur le champ de l’exploitation de la donnée que sur celui des prérequis à cette exploitation au sein de l’organisation.

Un de ces prérequis et non des moindres, la connaissance et la maîtrise notamment en termes de qualité, de ce nouvel actif d’entreprise, la donnée.

Une connaissance et une maîtrise qui reviennent concrètement à apporter de façon simple et univoque la réponse à des questions telles que : Où trouver la donnée dont j’ai besoin ?  Suis-je sûr(e) d’utiliser la bonne donnée, quelle est sa définition, quelles transformations lui ont été apportées dans le système d’information ?  Est-ce une donnée sensible, puis-je y avoir accès ?

Un ensemble de mécanismes permettent de structurer cette « connaissance à 360° » de la donnée et d’assurer sa protection et bonne exploitation. Ces mécanismes sont d’ordres organisationnels et technologiques, portés par des projets dits, de Gouvernance de la donnée. 

Sur le plan technologique, objet de cet article, nous faisons le constat qu’il existe de plus en plus de solutions sur le marché. Voici quelques clés de lecture, les principales, issues de notre retour d’expérience.

Le marché est hétérogène sur le plan de la couverture fonctionnelle des solutions. Une hétérogénéité, non étrangère à la nature des acteurs sur le marché et à leurs horizons de provenance. Se retrouvent en effet sur ce marché des éditeurs d’ETL, de plateformes Analytics, de plateformes de stockage, de solutions d’architecture d’entreprise, de solutions « dédiées » etc. Tous revendiquent détenir la bonne couverture et le bon positionnement sur le sujet.

Pour certains de nos clients, les solutions à couverture fonctionnelle « réduite », focalisées sur le « data catalogage », avec modalités déclaratives, que nous appellerons solutions spécialisées ou « de niche », ont tendance à être vues comme plus simples à mettre en œuvre. Les autres solutions, à plus riche couverture fonctionnelle, généralement identifiées en leaders par le Gartner, intéressent à l’inverse des organisations plus matures et sont vues comme complexes par des organisations qui le sont moins.

Les solutions se différencient aussi en matière d’offres d’hébergement et de modalités de licencing. Bien que ces solutions soient destinées à contenir des métadonnées (« données autour des données ») et non des données, la question de leur hébergement dans un Cloud externe, souverain ou non, se pose avec insistance notamment dans le secteur public. Par ailleurs, même si les modèles de licencing de ces solutions se dirigent de plus en plus vers de la souscription, il reste compliqué d’en comparer le coût global de possession ou d’utilisation.

 

Comment se retrouver dans ces différentes offres et comment choisir ?

 

Le point de départ pour répondre à cette question, est de repartir du principe simple et peu original : « la bonne solution est celle qui répond au besoin ». A ce titre-là, les deux points suivants entrent en considération.

i. Le niveau de maturité de l’organisation en matière de Gouvernance de la donnée : dans des organisations qui débutent ou qui manquent de sponsoring, le parti pris peut être de privilégier l’ergonomie et le coût au détriment d’une couverture fonctionnelle large, l’enjeu étant de commencer par démontrer les bénéfices rapidement. A l’inverse, nous constatons que dans les organisations où les usages de la donnée sont développés, les solutions leaders selon le Gartner, riches, avec un périmètre fonctionnel large et intégré sont privilégiées.

ii. Les objectifs de la gouvernance de la donnée : il est essentiel que la Gouvernance de la donnée soit rattachée à des objectifs stratégiques. Il s’agit même d’un facteur clé de succès pour ce type de projets qui nécessitent une forte adhésion et un effort dans le long court. A titre d’exemple, si le cas d’usage est « une meilleure efficacité du ciblage clients à travers une amélioration de la qualité de la donnée », les solutions qui proposent des fonctionnalités riches et complètes en matière de gestion de la qualité des données sont clairement à étudier. Ce critère disqualifie généralement les solutions spécialisées.

De notre point de vue, tant que les solutions restent hétérogènes et en attendant une probable consolidation de ce marché, il ne faut pas exclure une approche en deux temps. Une trajectoire qui consiste à prendre une solution spécialisée pour expérimenter et sensibiliser pendant deux à trois ans avant un changement de solution ou bascule, selon l’évolution des deux paramètres décrits plus haut.

Pour conclure, « l’outillage ne fait pas tout ». Affirmation peu originale aussi.  Ceci reste néanmoins nécessaire pour concrétiser une organisation autour de la donnée (Gouvernance), aider à en visualiser le principe et bénéfices, éviter de s’enfermer dans le silo de la théorie. Le chantier de l’acquisition d’un outil de gouvernance de la donnée fait ainsi partie des premiers chantiers à envisager, dès le démarrage d’une démarche de Gouvernance de la donnée, en parallèle du volet organisationnel. 

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Contacts DXC Technology France - @ DXC France

@ Fakhreddine Amara , Practice partner, Consulting/ Practice Data Strategy & Governance

@ Amal Hafiane Dutrey , Manager, Consulting/ Practice Data Strategy & Governance

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