SOLVER : un nouveau rôle...

SOLVER : un nouveau rôle...

Et si une nouvelle porte s'ouvrait...

dans l'attractivité et l'évolution des collaborateurs, une des principales difficultés rencontrées par les entreprises et les dirigeants ?

Devenir Manager est plus souvent vécu comme une obligation qu'une envie, Être expert ne correspond qu'à un certain type de profil…

Alors créons une alternative : SOLVER !

Depuis plus de 10 ans, je ne compte plus le nombre de fois où j'ai entendu ces phrases, exprimées soit par des collaborateurs, soit par des employeurs, soit par des dirigeants :

  • "Le seul moyen que j'ai de progresser dans cette structure est de devenir Manager, Responsable, Directeur/trice,…"
  • "Il faut que je le passe Manager ou je vais le perdre…"
  • Je n'ai pas la possibilité de la faire évoluer, je n'ai pas les moyens d'avoir des Managers intermédiaires, nous ne sommes pas une multinationale…"
  • "Gérer les problèmes des autres, je n'en n'ai vraiment pas envie, mais si je refuse le poste je suis foutu.e…"
  • "Je pense que sera très bien pour elle, on peut la passer Directreur/trice commercial.e, Responsable de programme, Chef du service,...".
  • Il est très bon techniquement, mais je ne suis pas sûr qu'il sera bon à la tête de l'équipe, du département…"
  • Nous avons grandi, mais mon associé n'est pas fait pour le management, je ne sais comment lui dire, comment faire…"

La réponse à l'évolution par la case management est, jusqu'à présent, la solution quasi-exclusive dans l'entreprise, et on ne se pose que très rarement la question de savoir si la personne le veut, le peut ou le doit !

C'est une réelle habitude qui existe depuis des décennies et personne ne remet en cause celle-ci.

Les seules questions que l'on se pose sont celles du quand et du comment elle deviendra Manager.

La période du Covid nous a fait avancer un peu, de manière forcée (à cause ou grâce au télétravail) et on commence à mettre en place des parcours de formation de Manager car les interactions à distance ont mis à mal le rôle qu'un manager a toujours joué… celui trop souvent réduit au 'command and control'.

Nous en sommes même venu à douter de l'utilité de ces positions, la valeur ajoutée réelle ayant été mise à mal dans de nombreux cas.

Si l'on se tourne du côté de l'expertise, certaines structures ont valorisé ce parcours en parallèle du management et c'est une approche très pertinente de progression. Elle permet à des profils passionnés de continuer à grandir tout en étant valorisés à leur juste mesure. Elle s'adresse cependant à des personnes attirées spécifiquement par un domaine, très souvent technique, et qui apportent des réponses à des problèmes compliqués, mais très ciblés.

Le nombre d'experts dans une structure classique reste très restreint et l'on peut même faire appel à des compétences venant de l'extérieur.

Ce n'est donc qu'une alternative partielle qu ne permet pas de répondre à la globalité des besoins d'évolution.

Et si une nouvelle porte s'ouvrait !

Je ne vais pas faire un inventaire à la Prévert de toutes les nouvelles secousses que nous subissons, tant sur les plans économique, géopolitique, de la santé que de l'environnement. Mais la vitesse d'évolution de la complexité de notre Monde nous oblige sans cesse à retravailler des scénarios, à inventer des solutions hors du cadre habituel. Le monde VUCA* est devenu la norme et on avance de plus de plus en plus de l'incertain vers l'inconnu.

Dans ce contexte, même si nous pourrions souhaiter parfois avoir un ou des sauveurs, ce n'est pas, dans les entreprises, le Manager, l'expert ou le Dirigeant qui va trouver seul LA solution... car elle implique trop de paramètres et de facteurs différents.

Des effets de bord, des compromis, des alternatives qui favorisent les uns, pénalisent les autres, des évolutions nécessaires ou des changements profonds, voire des ruptures sont parfois nécessaires pour la survie de l'entreprise, comme pour son développement.

Difficile dans ces environnements de réussir à avancer dans la bonne direction.

Il devient donc capital de faire un travail collectif structuré afin de trouver non pas LA solution, mais DES solutions adaptées à ses clients, à ses équipes, à l'entreprise, à ses partenaires; qu'elles soient parfois conjoncturelles et surtout structurelles.

C'est à ce moment que nous avons besoin de membres d'équipe prêts à affronter ces défis pour trouver ensemble des réponses adaptées et réalisables.

La très bonne nouvelle, c'est que ces personnes existent !

Des personnes qui aiment les sujets complexes, Des personnes qui adorent le travail d'équipe, Des personnes qui ne cherchent pas la gloire mais une utilité, Des personnes pour qui la collaboration est un 'MUST HAVE', Des personnes qui souhaitent résoudre des problématiques qui les dépassent, Des personnes sensibles aux autres et qui souhaitent que chacun joue un rôle.

 Ce n'est pas une question d'âge ou de génération, mais une question de sensibilité.

J'ai eu la chance d'en rencontrer un certain nombre qui ne se sentent aujourd'hui pas à leur place et qui pourtant ont une réelle valeur ajoutée à amener dans les écosystèmes dans lesquels ils interagissent. C'est pourquoi il me semble très judicieux de construire de nouvelles organisations où ces profils pourront mettre en œuvre leurs capacités en pleine confiance. L'entreprise doit avancer vers un lieu de coopération, d'interdépendance et de service à autrui.

Sortir du Management 'à l'ancienne' et… Créer des équipes pluridisciplinaires dédiées à la résolution des grands enjeux de l'entreprise; Créer des équipes pour répondre aux problématiques des communautés auxquelles l'entreprise s'adresse.

En tant que dirigeant, ne cherchons pas à contrôler ces profils, donnons leur des missions collectives et faisons leur confiance.

Laissons-les comprendre les problématiques et définir les limites de celles traitées… leur 'bac à sable'. Laissons-les agir en proposant leur manière d'attaquer la problématique, l'important n'étant pas de se focaliser sur leur méthode, mais sur le résultat. Laissons-les proposer leurs propres indicateurs de réussite, non pas internes mais face aux communautés pour lesquelles elles proposent leurs résolutions.

Laissons-les nous surprendre…

SOLVER : une nouvelle forme de responsabilité adaptée à l'évolution des besoins des individus, des entreprises, du Monde !

Mesdames et Messieurs les dirigeants, prenez le temps de détecter ces profils, de tester ses nouvelles organisations,

S'engager, c'est avoir du plaisir dans ce que l'on fait. Et pour cela, nous avons tous besoin d'être alignés avec qui nous sommes, ce dont nous avons besoin et ce pourquoi nous sommes faits.

Elles et ils vous diront merci.

Thierry Géant

*VUCA : Volatility - Uncertaityn - Complexity - Ambiguity

Gérard Marchand

Gouvernance et management d'entreprises familiales |Chief Executive Officer |Administrateur indépendant |Créateur et animateur de liens entre les dirigeants d'entreprises

2 ans

Merci Thierry pour ta contribution qui participe à apporter du sens à nos missions à tous. J'aime l'idée d'un manager fédérateur de l'intelligence collective qui donne à chaque membre de son équipe l'opportunité de contribuer par son leadership situationnel et de s'engager dans son rôle. C'est vrai également à mes yeux qu'il est important pour chacun de trouver du plaisir à être et à avoir un rôle "utile" au sein de l'équipe. L'impression d'être seulement "utilisé" peut abîmer l'image que l'on a de soi et finalement créer un sentiment de perte de sens qui aboutit au désalignement que tu décris si justement.

Antoine Baron

Coach de dirigeants et d'équipes exécutives, facilitateur, auteur du livre "LEVONS-NOUS. Être dirigeant au XXIème siècle".

2 ans

Bravo Thierry GÉANT , je trouve que cette proposition est très intéressante et surtout particulièrement adaptée à la problématique des entreprises aujourd’hui et aux aspirations de sens et d’impact des collaborateurs. Elle suppose en revanche une très grande qualité de savoir être de ces « solvers » et donc un accompagnement, qui doit aussi se faire auprès des dirigeants invités à lâcher du contrôle. Je suis pas fan du nom « solver » mais c’est pas le fond du sujet. Au plaisir d’échanger. Je reconnais là en tout cas le Thierry créatif, inventif et chercheur de sens !

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