STOP à l'intimidation silencieuse!

Manquez-vous de courage managérial?

Je suis en réunion d’équipe mensuelle, dans une immense salle de conférence située au 26e étage d’un édifice au centre-ville de Montréal. Le sujet est fort intéressant. Je ressens une montée d’adrénaline, car je veux prendre la parole, sachant très bien que mon point de vue permettra à l’équipe de prendre une orientation qui pourrait s’avérer fructueuse.

Au moment où j’ose lever la main, mon cœur s’emballe, mais pas de joie; plutôt d’un grand stress, car depuis plusieurs mois, mes collègues les plus performants ont commencé à se moquer de mes interventions. De petites blagues dites innocentes. Ces rois de la place affichaient d’excellents rendements. Or, plus mes résultats rejoignent les leurs et même les dépassent, plus leurs plaisanteries affluent. Ou encore ces roulements d’yeux vers le plafond, ces légers soupirs en signe d’impatience, ces regards complices échangés entre eux ou ce désintéressement très visible occasionné par une soudaine attraction vers leur cellulaire. Bref, un langage non verbal éloquent.

Avez-vous déjà vécu cette situation? Moi oui, au début de ma carrière de salariée. Mais ce truc, aujourd’hui, on ne me le fait plus. Je dis STOP à l’intimidation non verbale!

Cette intimidation est terrifiante, car la victime peut difficilement se défendre. Si elle veut porter plainte, ses supérieurs lui demanderont des faits. « Vous a-t-on touchée physiquement? » Non. « Que vous a-t-on dit? » Rien. « Alors, où est le problème? ». Si la victime parle des plaisanteries du début, il y a de fortes chances qu’on lui réponde : « Vous savez bien, ce ne sont que des blagues! Allez, retournez à votre boulot. »

Mais comment pouvons-nous à ce point « faire l’autruche »?

Quand nous savons que l’essentiel du message ne réside pas dans les mots, mais dans l’audible de l’intonation et le visible du corps (posture, geste et expression), comment pouvons-nous laisser passer ces interactions au sein de nos équipes? Qui ne dit mot consent. Donc un gestionnaire qui par manque de courage managérial ferme les yeux sur ces situations d’intimidation silencieuse, contribue au mal-être de ses ressources humaines. Au-delà de la personne ciblée, les autres membres de l’équipe sont témoins de ce scénario qui, du coup, risque fort de brimer leur prise de parole et leur participation active au sein du groupe. 

L’intimidation silencieuse tue la créativité, ressource essentielle à la survie de nos sociétés dans un monde d’évolution accélérée. 

Pour en savoir plus sur l’intimidation silencieuse : conférence, atelier ou accompagnement, communiquez avec nous :

VERUM inc. linda@verum.ca 514 237-0360