Stress, you shall not pass !

Stress, you shall not pass !

3 questions magiques à vous poser en cas de stress.

 

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Franchement, celle-ci, elle est réellement magique ! Vous êtes face à une situation qui vous stresse, vous met sous tension, voire vous oppresse. Il y a 99.99999% de chances que ça soit embêtant, gênant, inconfortable, pas génial, effectivement on voudrait que ça soit autrement. MAIS ce n’est pas grave ! Il n’y a pas mort d’homme, la terre ne va pas s’arrêter de tourner.

Ça peut paraître un peu dur, c’est vrai. On peut se dire que c’est carrément un manque d’empathie. Mais je vous assure que c’est vraiment quelque chose à essayer. D’ailleurs dans les formations où je partage ce tips (entre plein d’autres trucs évidemment), c’est souvent celui qui est retenu par les participants.

Mais pourquoi faire ça ? Et bien parce qu’en fait notre cerveau est parfois un peu concon. Il réagit à un stresseur COMME SI notre vie en dépendait. C’est vrai qu’en principe il se régule aussi tout seul : soit parce qu’on a trucidé le stresseur (au sens symbolique hein, enfin la plupart du temps), soit parce qu’il s’est volatilisé, soit parce qu’on a aussi des parties « plus sages » de notre cerveau qui se sont posé toutes seules cette première question magique. Mais quand on a plein de stresseurs dans notre vie, qu’on est crevés, que ça se répète régulièrement, il y a cette usure qui s’installe et tout prend (ou garde) des proportions de foufou. Donc c’est l’aider un peu à faire son job de lui dire « oh calme-toi, c’est pas la peine, là ».

 

2.      Est-ce que je peux changer la situation ?

Vous mettre en mode survie, comme on le fait naturellement, ça peut parfois aider. Genre si on est attaqué par un animal féroce, nos réactions instinctives peuvent être utiles. En général, on combat (fonctionne si l’animal n’est pas trop fort… mais en même temps c’est pas chouette pour lui), on fuit (ok si l’animal ne court pas trop vite) ou on se fige (ok si c’est un T-rex). Mais comme nous ne sommes plus à la préhistoire et que nous sommes capables de réflexion, on peut aussi s’asseoir et réfléchir à la situation (s'il n’est pas question de survie, sinon effectivement, je vous déconseille de vous asseoir pour réfléchir).

En imaginant que le stress est un déséquilibre entre nos attentes et n, on va alors voir si il est possible d’augmenter nos capacités (prendre des cours d’anglais si ce qui nous stresse c’est de converser avec nos amis anglophones au camping cet été ; prévoir le trajet et partir en avance si nous redoutons d’arriver en retard à notre rdv…), ou si nous pouvons réduire nos attentes (je peux parler en faisant des fautes, ça arrive à tout le monde, l’important c’est qu’on arrive à se comprendre ; arriver en retard ce n’est pas grave, ou alors je peux simplement prévenir en passant un coup de fil) En faisant ceci, je réduis le déséquilibre « attentes -capacités » et je ressens alors moins les effets du stress.

 

3.      Est-ce que la situation peut se résoudre d’elle-même ?

Evidemment, il y a des situations où les choses se résolvent d’elles-mêmes.

Bien sûr vous n’allez pas rester toute votre vie dans cet embouteillage, il va se dissiper d’un coup sans qu’on comprenne vraiment pourquoi, d’ailleurs parfois.

Bien sûr que votre 2 ans ne va pas rester tout le temps dans sa période d’opposition (elle reviendra 10 ans plus tard, mais chut…)

Puis parfois il y a des choses qui ne changent pas et qui ne changerons jamais. Il y en a qui changeront, mais on ne sait pas quand, donc en ce moment ça paraît durer pour l’éternité.

Oui votre collègue Jacky va continuer ses blagues pourries, oui votre mari va continuer à manger la bouche ouverte, oui votre belle-mère va continuer à râler sur tout le monde et « de toute façon on ne la changera plus à son âge », oui les gens vont continuer à rouler à toute vitesse dans la rue dans laquelle vous mettez alors des plombes à vous insérer chaque matin pour partir bosser, bien sûr la pluie va continuer à mouiller, et le soleil à chauffer… (Certaines de ces situations sont librement inspirées de mon vécu, je vous laisse deviner lesquelles)

Mais dites-moi. Est-ce que ça sert à quelque chose que vous vous mettiez en mode combat ? Est-ce que hurler sur la voiture devant va donner l’idée au conducteur d’appuyer sur le bouton magique qui va faire s’envoler la voiture pour vous dégager le chemin ? Est-ce que vous mettre en colère va faire taire votre belle-mère ou au contraire lui donner une raison de plus de râler sur le monde ?

Ce mode « survie », il crée de l’énergie en vous. Sauf qu’elle ne sert à rien dans certains cas puisque ça ne va rien changer. Mais il faut bien en faire quelque chose. Donc dans les cas où on sait que la situation est immuable, au moins à l’instant T, on va arrêter d’essayer d’agir sur la situation, mais on va agir sur notre corps. Je suis certaine que vous avez tous vos trucs et astuces que vous utilisez déjà, peut-être de manière un peu automatique dans les moments où vous voulez évacuer la tension. Certains vont utiliser cette énergie : en faisant le tour du pâté de maison, en faisant du sport, le ménage, en allant crier dans la forêt, au milieu des champs ou encore dans un coussin, en mettant la musique à fond dans la voiture, en transformant le salon en discothèque… D’autres vont plutôt aider leur corps à revenir, en douceur, à un état de calme, par le yoga, la méditation, la cohérence cardiaque, la pleine conscience … (Certaines de ces solutions sont inspirées de mon vécu, je vous laisse deviner lesquelles)

 


Bien entendu quand on est déjà dans un état de stress avancé, que tout s’accumule, il devient de plus en plus difficile de faire cet exercice, d’identifier ses attentes, ses ressources internes et externes. L’épuisement peut s’installer. Et si on a l’impression d’avoir la tête sous l’eau, de ne plus se reconnaître dans ses réactions… Alors il peut être utile de consulter. Pour avoir quelqu’un qui nous tient la main pour nous empêcher de couler et nous aider à comprendre qu’en fait on a pied.



On pourrait dire encore bien des choses, sur ces attentes que l'on a. Parce que, évidemment, ce n'est pas si simple. Les autres peuvent aussi avoir des attentes pour nous, parfois on essaie de deviner ce qu'ils attendent, puis parfois on a des attentes complètement folles envers nous-mêmes.

Et de la même façon, nous ne sommes pas égaux devant le stress. Le stresseu des uns ne sera pas le stresseur des autres. Parce que nous avons notre personnalité, nos valeurs, notre éducation, notre sensibilité, notre fonctionnement propre.

Ce sera l'objet d'un prochain article...

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