Symptôme de la résistance du symptôme
Magali Sabatier Paris le 20 août 2015
Les propos d’un patient, que je reçois dans le cadre de la CPP (1), viennent illustrer avec une clarté déconcertante et touchante, ce à quoi le sujet s’expose en psychothérapie et auquel le clinicien est confronté, à savoir son désir et sa résistance. Comment le clinicien fait-il face à ce paradoxe du dire du patient : ne plus souffrir et ne pas être soulagé ?
Ce patient (qui souffre de maux corporels et de n’avoir jamais eu de relations sexuelles) répète : « Je vais mal, je ne m’en sortirai pas, ça ne sert à rien ce que je fais », et lorsque je lui fais remarquer qu’il est pourtant venu à sa séance, il répond :« C’est une excuse pour plus tard, comme ça je dirai que j’ai tout essayé (…) ». Ecoutons-le encore : « Je veux que ça change, je suis malheureux mais être dans une situation que je connais c’est plus facile, faire en sorte que rien ne change c’est plus rassurant ... sinon de quoi vais-je me plaindre ensuite ? ».
La résistance au changement et la perpétuation du symptôme s’illustrent ici sous formes condensées dans le discours du patient. Les symptômes ne sont pas seulement un trouble à éradiquer mais aussi un message crypté, chargé d’un sens à déchiffrer. Le symptôme a une valeur, il est cher au patient qui y est attaché. Il lui est difficile de se libérer de ce dont il souffre, sinon de quoi se plaindre ?
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XXIXème COLLOQUE DU RPH SUR : “LES SYMPTÔMES ORGANIQUES, CORPORELS ET PSYCHIQUES EN PSYCHANALYSE “.Samedi 21 novembre 2015 de 9h00-16h30.
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