Test and Learn:"Essaye, tu verras bien !
Dans un précédent article, j’avais soulevé cette problématique de la peur de l’échec, de notre crainte de l’erreur*… Vous l’avez compris, je suis convaincue qu’un échec peut devenir un levier formidable, pour qui sait le manier avec agilité.
Nos environnements économiques devenant de moins en moins certains et maîtrisables, la "méthode du Test and Learn" est un moyen de passer à l’action rapidement, et constitue l’ADN de l’équipe avec laquelle j’ai la chance de travailler. Au delà d’une méthode, c’est avant tout une philosophie pour nous, qui recoupe celle de ce droit à l’erreur que nous nous octroyons. Une philosophie et une façon de faire que nous avons éprouvées à chaque étape de la construction de l’entité CVA WELLS. On ne sait pas faire mais on a des idées ? Tentons, et tirons les conclusions de nos expériences. C’est une réussite ? Pari gagné ! Ça n’a pas fonctionné comme prévu ? Capitalisons sur ce que nous avons appris pour faire mieux !
Et dans ces moments où il faut se réinventer, je veux partager cet état d’esprit, démontré cette semaine encore par la démarche du groupe de penser ce confinement différemment (je vous renvoie au post très instructif de @Benjamin Dubourguier sur l’#ecoConfinement :).
Pour rappel, la philosophie du "test and learn" est incertaine de prime abord : on construit en avançant. On ne sait pas précisément sur quoi on va aboutir au final. Cette démarche peut être donc plus anxiogène que le modèle classique d'analyse, de planification et d’implémentation, très ancré dans les organisations. En effet, bien que souvent inefficace, cette façon de procéder est rassurante.
Depuis longtemps, nous avons l’habitude de fonctionner en « remote » (que je préfère à home office, parce que bien souvent, @greggaldiolo et moi travaillions d’un aéroport, d’un bout de table de bar, d’un hall de gare ou bien d’autres endroits, loin de nos « home » ou du bureau). Nous avons donc pu tester et apprendre de nos essais d’outils collaboratifs, et loin de moi ici de privilégier tel ou tel outil, mais de partager sur ce qu’il faut en retenir. Particulièrement en cette période où nous travaillons à distance.
Quel canal de communication pour quel message ? Peut-on tout passer par le même vecteur ? Nous avons retenu comme étant les plus adaptés en fonction du sujet :
· Un coup de fil : pour prendre des nouvelles individuellement, pour parler sujets délicats ou posant problème
· Une vidéo conférence : pour résoudre collectivement des problèmes ou travailler en co-création (partages d’écran), pour les réunions hebdomadaires quand nous sommes loin, prendre les décisions cruciales.
· Tchat : nos bonjours et aurevoirs, nos blagues quand le stress monte, une demande d’éclairage, d’aide sur un sujet, tenir informé en quelques mots (dossier en cours, terminé, arrêté).
· Emails : pour les updates et points importants auprès d’un large groupe d’interlocuteurs, internes et/ou externes. Pour les communications formelles à l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise.
· Les invitations : pour ne pas avoir à envoyer 5 mails pour tomber d’accord sur date et heure d’un rendez-vous.
Mais quel que soit le sujet, la réussite de cette méthodologie réside dans :
- L’engagement de chacun pour la recherche des meilleures solutions possibles
- Les « petits pas » : le phasage des sujets expérimentés, pour permettre aux acteurs d’appréhender les différents changements
- L’animation du sujet testé, pour être en soutien des opérationnels et faire remonter les alertes
- La réactivité de l’équipe, pour ajuster les sujets expérimentés, accepter de faire marche arrière et de proposer une nouvelle méthode de travail
- La mise en place d’indicateurs, pour mesurer l’expérimentation et apporter des éléments factuels sur la performance des actions.
Cette façon de faire permet d’apprendre de ses erreurs, de faire des feedbacks constructifs pour avancer, de se remettre en question, d’échanger, de communiquer, de remettre de l’énergie dans les projets.
Elle permet surtout de mettre en perspective que pour avancer de façon agile, il est vital d'insuffler et encourager nos équipes à ce devoir de prendre des risques avec le droit à l’erreur. C’est un processus itératif encore à développer, mais fondamental pour nous adapter aux inexorables transformations du marché auxquelles nous sommes confrontés.
Consultant CSR and ESG Performance SME with Law Firm and Legal Department
4 ansEn mode Agile quoi !