Thunder Road
© Paname Distribution

Thunder Road

Le personnage n’est pas d’un abord facile, et en tout cas il ne ressemble pas à l’officier de police standard du cinéma étasunien. Et pour cause ! Il est justement aussi alternatif que le mode de production de ce film, bijou de la démerde indépendante, et magnifique bras d’honneur fait à l’écœurante industrie hollywoodienne (au sens de l’excès de sucre). D’ailleurs, la marginalité du personnage est problématique, et l’objet d’un rejet poli de la part d’une société on ne peut plus conformiste. Drôle de bonhomme colérique et fantasque, il se défait volontiers des oripeaux de son office, représenté dans sa majorité par des gros-pleins-de-soupe (ou plutôt de burgers et friandises). Abandonné, sinon carrément rejeté par les femmes de sa vie, le voilà confronté à une société masculine qui ne lui convient pas... Mais il s’accroche à sa vertu, celle du valeureux incompris, et les vrais alliés ne se défilent pas. Le film ne prend d’ailleurs pas de grands risques avec la morale. Le droit chemin est parcouru de chemins de traverse : il convient quand même d’y revenir. L’acteur est vraiment touchant et sa mise en scène irréprochable : le résultat est d’ailleurs admirable au regard du peu de moyens qu’il a investis dans cette production, qui sera probablement rentable au-delà de ses espérances... C’est du cinéma à la fois malin, intelligent, sensible... Et même, parfois, drôle. À ne pas rater.

anabelle BILLY

DIRECTRICE CONSTRUCTION, SÉCURITÉ ET PATRIMOINE

6 ans

Hello MICHEL....j'ai apprécié également ce film...comment vas tu ?

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