Toujours con,finement fier !
Amis, lectures, médias… me rendent presque fier d’avoir «vécu l’Histoire grâce au COVID»,
Il paraît que je vis un changement de paradigme (le mot que j’essaye désormais de placer dans mes conversations pour paraître moins con sur l’événement),
Mieux on m’a même fait comprendre que les «herbes folles» qui ont investi les trottoirs de mon quartier, que les videos du net qui montrent des sangliers en balade dans les rues d’une grande ville, sont le signe évident que cette pandémie est simultanément un fertilisant super écologique pour que dame nature reprenne ses droits, et un fongicide pour certaines activités de l’homme.
Pour la dimension « historique », mon régime alimentaire a plutôt eu un echo très futuriste de l’activité physique nécessaire pour que j’espère un jour revenir au passé,
Niveau instruction, je suis désormais incollable sur les fonctionnaires de Santé et je retiens évidemment le nouveau paradigme français : Ministère de La Santé, Direction Générale de la Santé, La Direction Générale de l’offre de Soin, la Haute Autorité de Santé, les Agences Régionales de Santé face au stock de masques en France il y a quelques mois (mais c’est un sujet sur lequel je risque d’être encore plus con, alors je m’arrête là)
Bref ! Et dans cette cascade d’effets, que vit un manager ?
Il s’abstient de croire qu’il était nul avant et qu’il est devenu « topissime » aujourd’hui parce qu’il a un jour vu en réunion zoom les enfants / conjoints de son équipe, la déco « meuble de papy & mamy » d’un salon ou le rangement exotique d’une cuisine en arrière plan.
Cette connaissance « moins aveugle » de lui-même et de ses pairs peut être un piège vers ce que j’appellerai un « management de la forme » au détriment d’un « management du fond ».
Les nouveaux outils digitaux, sous leur magnifique et noble réponse au besoin de lien social avec les équipes, peuvent rapidement devenir contre productifs. Les temps de réflexion individuelle et d’introspection ne sont plus ceux que nous avions dans nos bureaux, dans nos box… et sont contraints par un « rythme digital (réunions, call…) » qui, associé à l’espace du « chez soi télé travail », induit un « faire / produire en réponse à » au lieu d’ambitionner « un penser à créer le besoin de ». Je crois à la créativité et à l’intelligence collective. Je crois aussi au pouvoir inhibiteur d’un excès en la matière quand le talent peut aussi s’exprimer par un accompagnement collaborateur plus « one to one » : managers n’oubliez pas la vertu du rythme collectif ET individuel.
Répondre est vital pour une organisation (répondre aux attentes du client, répondre aux normes sanitaires / de sécurité…) mais questionner sur (le poids de l’artisanat, l’exigence d’un savoir-faire, l’expérience relationnelle avec des équipes formées… dans le prix d’un produit) reste un axe fondateur du management de demain.
A l’heure où une forme de « bien-pensance » dicte l’action du consommateur vers des achats plus « réfléchis », plus « responsables », plus plus plus… A l’heure où l’on nous dit qu’il faut tendre vers « l’essentiel »…
A t’on encore le droit de penser que consommer n’a rien d’un arbitrage négatif pour l’écologie de notre humanité ?
La solution est moins dans la réponse que dans la question.
Managers, ne répondez-pas aux attentes, questionnez les fondements des prochaines !