Tout change, rien ne change

Si les derniers mois romanesques et covidesques nous ont appris quelque chose, c’est de vivre avec l’incertitude, de célébrer le changement. Célébrer est un bien grand mot, plutôt d’accepter le changement qui est imposé, sans relâche et sans pitié. C’est moins glamour…

J’avoue que j’ai des moments où je trouve cette situation grisante, et d’autres où je fais grise mine. Comme pour toutes périodes de changement, c’est un constant va et vient, entre excitation et peur. La même tension que lorsque vous demandez la carte des desserts d’un nouveau restaurant sans savoir s’ils proposent un fondant au chocolat. Abominable.

Puisque le changement est à la mode, parlons-en.

Le changement, c’est maintenant !

(Je ne sais plus quel homme politique a dit cette phrase. Pompidou, Eisenhower ou Kanye West…)

Nous trouvons le changement génial et indispensable. Mais surtout pour les autres.

Car soyons objectifs, changer, c’est fatiguant et stressant. Il faut tout réapprendre, se confronter à l’inconnu, mettre de l’énergie à acquérir de nouvelles habitudes. Or le cerveau préfère économiser cette énergie pour choisir un programme sur Netflix – vrai challenge des temps modernes.

Résultat, nous évitons le changement. Nous dénigrons la nouveauté, nous ridiculisons le renouvellement, nous ignorons l’actualité…et "ça continue, encore et encore, c’est que le début, d’accord, d’accord", comme disait un grand poète sudiste français.

Et ça continue jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de choix et là, c’est la gabegie: stress, pression, angoisse sont les acolytes du changement parce qu’au lieu d’anticiper, nous n’avons fait que résister et nier. 

Donc quand vous savez, vous sentez que le changement, c’est maintenant, il est temps de… changer,... au moins d’enclencher le processus. Car soit vous mettez de l'énergie et de l'attention à éviter ce que vous ne pouvez pas changer, soit vous utilisez cette même énergie pour vous adapter.

Le premier pas est de comprendre vers quoi vous voulez aller ou ce que vous désirez mettre en place. Et si vous n’en avez aucune idée, demandez-vous ce que vous ne voulez plus, ce que vous souhaitez éradiquer.

Le second pas est de bien estimer l'énergie, le temps et les ressources dont vous avez besoin. Souvent, nous nous lançons avec la ferveur du samedi soir alors que c'est lundi et que la semaine sera longue. Préparer, organiser, anticiper le changement et ses aléas, c'est la garantie d'un changement réussi.

 Tout change, rien ne change

J’ai eu la chance de travailler pour la plus grande (et la plus belle, en toute objectivité) marque de luxe française, bientôt 200 ans, dont l’une des phrases préférées est : tout change, rien ne change. En clair, ils répondaient aux demandes du marché actuel tout en restant fidèles à leurs valeurs. Ils se mettaient au goût du jour, sans trahir leur savoir-faire.

Et cela porte ses fruits parce que changer, ce n’est pas faire fi de tout mais adapter et actualiser. Pas à pas et dans la durée.

Que vous soyez une multinationale centenaire, ou fraîchement indépendant(e) ou sur le point de faire votre premier marathon,... pour réussir un changement, il est important:

• de valoriser tout ce qui est déjà d'utile et de bon, vos acquis. Ce sont les balises auxquelles vous pouvez vous rattacher, vous reconnecter, vous remotiver. Si vous avez eu le courage et la mérite d'arriver là, c'est que vous avez déjà plein de possibilités et de capacités à dispo. Cela se fête! Sortez le champagne et le thé sencha!
• de vous donner le temps! En coaching, j'ai le plaisir de travailler avec des personnes motivées et qui se mettent une pression de dingue à vouloir tout changer en un tournemain ou tour de magie. Non, non, laissez-vous le temps pour respirer, pour récupérer, pour digérer. Rome ne s'est pas faite en un jour. Traitez vos projets avec patience et amour.
• puis d'aller dans le concret et donc de vous focaliser sur les habitudes à modifier.

Le mot magique est dit : habitude.

Car tout changement est un changement d’habitudes : habitude de penser et de faire. Tout simplement. Une fois que vous savez ce que vous voulez changer dans votre vie, demandez-vous quelles habitudes vous devez transformer pour atteindre votre objectif. 

Ce qui ne changera jamais, c’est que cela change tout le temps. Le changement est immuable et indispensable à notre évolution.

Qui lit encore à la bougie ? Qui utilise une calèche pour se rendre au travail (sauf la Reine d’Angleterre) ? Qui a encore un minitel ? Qui sait encore ce qu’est un minitel ?

Alors, oui, le changement est souvent désagréable, rock’n’roll, voire affreusement anxiogène, « que l’on sait ce que l’on perd, on ne sait pas ce qu’on gagne » mais rappelez-vous que c’est aussi l’occasion de vous prouver de quoi vous êtes vraiment capable, d’aller chercher des opportunités, d’oser sortir de votre routine.

Vous avez des ressources et des capacités inexplorées qui ne demandent qu’à vous aider dans votre développement personnel.

En plus, le muscle du changement et de l’adaptation se renforce à chaque situation surmontée donc n’oubliez pas de vous féliciter de tout ce que vous avez déjà accompli. 

Je vous souhaite de belles découvertes et d’heureuses révélations.

Julie, coach en développement personnel

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