Tribune : l’innovation, moteur de nos ambitions
L’été 2023 aura été celui de tous les records de températures. Ces excès et les conséquences en matière de sécheresse, d’incendie, de pollution sont très préoccupantes et viennent malheureusement conforter les inquiétudes du GIEC* quant à l’augmentation des risques environnementaux. Ils viennent aussi nous rappeler l’urgence d’agir pour mieux protéger notre planète et ses populations. Les solutions sont connues mais ne sont pas toujours faciles à mettre en place par tous : consommer moins d’énergie fossile, miser sur la rénovation énergétique des bâtiments, encourager l’agriculture durable, passer à une mobilité verte et douce, accompagner les entreprises dans leur transition ...
L’enjeu est pourtant, et tout de suite, de nous engager massivement sur ce chemin du verdissement de notre civilisation. Pour le secteur de la banque, il s’agit de financer les nouvelles transitions, d’investir dans la mobilité verte, de donner la possibilité au plus grand nombre– même les plus modestes – de rouler en électrique, de miser sur les entreprises innovantes, de soutenir les territoires et croire en la transformation des équipes et des managers.
Mais comment respecter les limites de notre planète sans aggraver encore plus la précarité de certaines populations ? La réponse se trouve – j’en suis convaincu - dans l’innovation.
L’innovation, clé du monde de demain
Même si elle peut faire peur, l’innovation est une source de progrès et les opportunités qu’elle crée sont illimitées grâce notamment à l’anticipation des conséquences qu’elle pourrait engendrer et à la construction d’un cadre solide et fiable pour l’accompagner. En changeant l’état des choses installées, l’innovation, et les évolutions qu’elle induit dans nos méthodes, nous amène à un autre équilibre et nous projette plus sereinement vers le monde de demain alors qu’il est souvent imprévisible.
Pour transcender les inquiétudes que ces changements pourraient engendrer, il convient de créer les bonnes conditions de l’innovation. Que ce soit en favorisant la remontée des initiatives, en construisant des écosystèmes permettant à toutes les parties prenantes d’amener des idées, en ayant un comportement positif et ouvert, en responsabilisant chaque individu, en faisant des investissements ciblés ou encore en perfectionnant les tests de faisabilité qui permettent de passer d’un prototype à une production de masse rapidement.
Un optimisme à préserver
Le pari de l’innovation comme rempart contre le dérèglement climatique est aussi une réponse à la volonté trop facile de tout miser sur la seule sobriété énergétique. Cet écueil a été largement développé par Augustin Landier (professeur à HEC), et David Thesmar, (professeur au MIT) dans une tribune publiée dans Les Echos*. Selon eux, la sobriété sans innovation n’aurait qu’une fin possible : le défaitisme. Un mal qui pourrait peut-être toucher un jour les Français qui doutent plus que les Américains que la guerre contre le changement climatique puisse être gagnée. Selon une étude menée par Stéfanie Stancheva (professeure à Harvard), seuls 20 % des Français pensent qu'il est techniquement possible de mettre fin aux émissions de gaz à effet de serre tout en maintenant un niveau de vie satisfaisant (un des taux les plus bas au monde). Les Américains, eux, sont plus optimistes avec 36 %.
Nous devons donc agir pour redonner l’envie aux Français et aux Européens de croire en leur propre futur et celui de leurs enfants. Cette différence de perception et d’optimisme tient en un triptyque : progrès, innovation et technologie. C’est en pariant sur ce triumvirat que nous pourrons nous éloigner du discours défaitiste et décliniste pour aller de l’avant.
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Et pour aller de l’avant, CA Consumer Finance a décidé d’innover pour accompagner les différents secteurs dans leur transition selon leurs enjeux : Le développement de la mobilité verte implique de rendre plus accessibles les véhicules électriques, avec des solutions de financement locatives ou des systèmes plus ouverts comme l’abonnement. Nous devons également être plus flexibles et accompagner l’évolution des usages ; dans le domaine de l’habitat, nous devons conseiller les propriétaires de logements et en particulier de « passoires thermiques » sur le financement de la rénovation énergétique, mais aussi par exemple sur le choix de prestataires ; de même, nous avons un rôle à jouer pour favoriser l’économie circulaire. Aux côtés des distributeurs, nous devons nous interroger sur les produits que nous finançons, leur degré de réparabilité, et favoriser la seconde main.
Pour innover, nous aurons plus que jamais besoin de collaborateurs généralistes à l’esprit ouvert et humaniste. Ils devront avoir une bonne capacité à appréhender l’évolution des nouveaux enjeux de transition numérique et environnementale, et à comprendre d’une manière autonome la diversité des problématiques de leurs clients.
Ainsi, en misant sur l’innovation et en faisant confiance aux changements qu’elle induit, notre société pourra faire sans conteste un pas dans le bon sens. C’est à nous maintenant – entreprises et décideurs politiques – d’adapter nos méthodes pour défendre cette vision où la solution ne serait pas de restreindre et de punir, mais de créer et d’ouvrir vers d’autres horizons et possibles.
*Rapport du Giec publié le 20 mars 2023.
* Tribune de Augustin Landier (professeur à HEC), et David Thesmar, (professeur au MIT), publiée le le 11 juin 2023.
Directeur général de Crédit Agricole Leasing & Factoring
1 ansMerci Stéphane Priami pour cette tribune! Innovation, progrès, technologie sont en effet les maîtres mots pour faire de l’entreprise un acteur engagé dans notre époque. Chez @Crédit Agricole Leasing & Factoring, tous nos collaborateurs sont entièrement mobilisés pour soutenir, en proximité dans les territoires, la transition énergétique avec des solutions de financement adaptés aux besoins de nos clients professionnels et entreprises.