Trois facteurs externes entrainants une réduction de la confiance des consommateurs envers les marques de l'agroalimentaire

Trois facteurs externes entrainants une réduction de la confiance des consommateurs envers les marques de l'agroalimentaire

Parallèlement aux scandales alimentaires évoqués la semaine dernière dans mon premier post, l’arrivée d’internet et de la digitalisation a, elle aussi, modifié la relation marque-consommateur. En effet, les consommateurs ont accès, par internet, à de multiples informations et peuvent comparer tous les prix et toutes les offres existantes sur le marché en temps réel. Les marques n’ont alors que très peu d’influence et il leur est difficile de fidéliser. De plus, Philippe Bertrand, rédacteur dans Les Echos, précise que “le consommateur est de plus en plus difficile à saisir car il appartient à plusieurs groupes, à plusieurs tribus, il est même parfois schizophrène”. En effet, il souhaite avoir une offre de plus en plus personnalisée mais sans avoir à transmettre ses données. Enfin, la génération Z est la génération la plus dure à fidéliser. Ce sont les consommateurs les plus versatiles, zappant sans cesse, passant d’une marque à une autre et de surcroît, très exigeants.

Troisième facteur externe, fortement en lien avec le premier, est l’avènement de l’alimentation bio et du “way of life healthy”. L’arrivée des applications “nutrition” ont particulièrement la côte au sein des foyers français et notamment Yuka. Pour Claire Boyer, experte consommateurs, “Depuis son lancement en 2017, l’application Yuka s’appuie sur un excellent taux de transformation (66% des connaisseurs l’utilisent, quand des applications d’enseignes bénéficient d’un taux de 20 à 30%). Autrement dit : quand les consommateurs en entendent parler, ils l’essayent”. Les applications nutrition sont plutôt utilisées par des foyers jeunes, urbains (notamment Parisiens), clients de Monoprix. En plus de ces applications “nutrition”, le packaging doit être là pour accompagner les consommateurs à effectuer un acte d’achat libre et éclairé.

Enfin, le quatrième et dernier facteur, qui reste dans la continuité de l’alimentation saine, est le développement durable. Le consommateur évolue, puisqu’il devient “consommateur responsable” selon un article publié dans eMarketing. En effet, aujourd'hui, 92% des français trouvent choquant de jeter des produits alimentaires et la plupart des consommateurs sont d'ailleurs prêts à agir. Selon une étude effectuée Nielsen 2018 Sustainable Innovation, All4Pack Paris, les personnes interrogées disent être préoccupées par l'environnement et sont prêtes à acheter des produits plus durables, à condition toutefois que l'emballage préserve la qualité, protège bien le produit et soit d'un prix raisonnable. De plus, cette étude révèle que 43% des français se sentent concernés face à la pollution du plastique et du packaging excessif et 42% se disent être très intéressés pour utiliser des emballages recyclables et ou recyclés. Cependant, malgré le fait que les consommateurs soient soucieux de l’environnement, 35% d’entre eux préfèrent acheter un emballage qui protège bien le produit même si il n’est pas durable. L’utilité et la praticité du produit et de l’emballage priment sur l’avantage et la durabilité.

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