Tu ne te jugeras point !
Parmi les peurs les plus citées dans mes accompagnements, la peur du jugement des autres est la plus récursive.
• « Je n’ose pas poser une question en public de peur d’être considéré(e) comme bête ou à côté de la plaque »
• « Je n’ose pas dire que je suis d’une humeur triste de peur de ne pas être aimé(e) »
• « Je n’ose pas refuser une demande de peur d’être catalogué(e) comme égoïste »
Esquiver les mauvaises considérations devient un sport d’évitement de haut niveau. Nous développons inconsciemment des mécanismes de contournement qui nous demandent de ne jamais baisser la garde afin d’éviter les coups les plus redoutés : les mauvais jugements.
Nous sommes ainsi en état permanent de vigilance, au lieu de mobiliser notre énergie à satisfaire nos réels besoins.
Ce mécanisme alimente à notre insu le plus insidieux des mécanismes : l’auto-jugement.
Il se révèle être un des plus maltraitant et nuisible des châtiments : notre enfer personnel... Mais tout concentrés à nous protéger de ceux des autres, nous ne voyons mêmes plus ceux que nous produisons à notre encontre.
• « Je ne comprends jamais rien »
• « J’ai échoué(e) mes examens, je suis bon à rien »
• « Ah qu’est-ce que je suis bête »
• « Mais je suis vraiment nul(le) »
Nous nous agressons de jugements sévères. Ceux que nous n'accepterions de personne d’autre. « On n'est jamais mieux servi que par soi -même » est un dicton que l'on pourrait ici transformer en « On n'est jamais autant desservi que par soi-même ».
Notre besoin de signes de reconnaissance est si grand que nous sommes parfois prêts à tout, jusqu’à nous soumettre aux plus négatifs.
Ainsi au quotidien nous passons notre temps à nous injecter les plus puissants des virus qui détruisent subtilement l'essence même de notre Etre.
Alors, avant de subir un mauvais jugement de la part de notre voisine, de la boulangère ou de nos collègues, soyons attentifs aux maltraitances que nous nous administrons nous même.
Inutile de ressassez nos erreurs et nos faiblesses, passons ensemble au-delà de nos propres condamnations. Nous pouvons rendre notre monde intérieur bien plus agréable. Tous simplement en nous décalant de nous-même, pour nous regarder avec beaucoup de bienveillance et une bonne douche d’humour.
Allons de l’avant !
Naïma Saket
Formatrice, Coach, consultante
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