Tu seras propriétaire mon fils (ma fille, mon oncle, ma grand-mère, etc...)
En 30 ans, le nombre de propriétaires a peu augmenté...
Que nous apprend ce tableau ?
1/ Le nombre de propriétaires a augmenté de 4.8 points.
Allons plus loin : les propriétaires "sans charge de remboursement" sont de 10 points plus nombreux que 30 ans plus tôt. C'est à dire que ces personnes ont, au choix :
- revendu un bien pour en acheter un autre ;
- bénéficié d'une donation ;
- terminé de rembourser l'emprunt.
2/ Le nombre de primo-accédants baisse.
5 points de moins, c'est important ! Malgré l'augmentation du pouvoir d'achat financier immobilier, aidé par l'allongement des durées d'emprunt et le maintien des taux d'intérêt bas ainsi que des incitations fiscales (PTZ), les personnes qui sont en phase de remboursement de l'acquisition de leur logement principal voient leur nombre diminuer.
3/ Le nombre de locataire se maintient à près de 40% de la population.
Entre l'augmentation des prix des biens immobiliers, la précarité du marché du travail pour une partie importante de la population active et une sélection drastique des banques, 4 Français sur 10 ne peuvent acquérir leur résidence principale.
En outre, il est à noter que c'est dans le public que les locataires sont les plus nombreux. C'est donc ce que l'on peut appeler "la solidarité nationale" qui permet à plus de 10 millions de nos contemporains d'être hébergés à titre onéreux...
4/ Les "logés à titre gratuit" 3 fois moins nombreux !
De 7.2 à 2.4%, la part de nos concitoyens logés gracieusement a fortement diminué. C'est ce prorata que l'on retrouve en "nouveaux" acquéreurs. Cela ne veut pas dire que les 4.8% de cette catégorie sont devenus propriétaires sans remboursement, mais cela s'en rapproche...
Pour conclure, alors que nous sommes dans un environnement professionnel qui impose une flexibilité géographique, où les carrières au long cours dans une même entreprise se font de plus en plus rares, n'est-il pas logique qu'une bonne partie de notre population ne soit pas propriétaire de sa résidence principale ?
De plus, entre les incitations fiscales et le logement public, nous pouvons constater l'impact de la force publique sur un secteur d'activité prépondérant. L'adage populaire ne dit-il pas : "quand le bâtiment va, tout va.." ?