« Tu veux jouer avec moi ? »
« Oui, bien sûr ! Alors, on dirait que tu es…. » STOOOOPPP ! 🤚🛑Avant de s’emballer, reprenons les choses : parlons de jeu dans le cadre de la formation !
Est-ce que s’amuser a vraiment sa place dans une situation d’apprentissage ? La réponse est oui, et à bien des aspects ! Et voici pourquoi :
1- Si s’amuser en formation n’est pas possible, est-ce synonyme de situation ennuyeuse, difficile à vivre, éprouvante ?
Oh que non ! (Presque) tout le monde s’accordera sur le fait que pour apprendre, la situation optimale est celle où l’on est content d’être là, de découvrir de nouvelles choses et qu’on a envie d’évoluer ! La formation doit être un moment de plaisir !
2- Lorsqu’on s’amuse, on entre dans un état où ne voit plus le temps passer,
on ne voit plus les contraintes, on est tout à l’activité et la satisfaction de la faire suffit à la poursuivre, en plus de la conscience qu’on est en train d’évoluer. (Oh mais…ne serait-ce pas le Flow ? Si vous avez manqué cet article, rdv ici !) Cet état est excellent à l’apprentissage !
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3- Il existe tellement de ressors du jeu, qu’on peut être sûr(e)s d’en trouver qui correspondent à notre public !
Qu’il aime collectionner des points, être en compétition, coopérer, jouer des personnages ou avoir un chronomètre, il y en aura pour tous les goûts !
Mais comment en est-on venu à parler de jeu dans la formation ?
Quelle a été la porte d’entrée du jeu dans la bibliographique de la pédagogie ? Les dés ? Les jeux de cartes ? Les sports collectifs ? Eh bien figurez-vous que c’est par le biais des jeux vidéo que le jeu est entré dans les textes, que ce soit lors de témoignages, de conseils et finalement d’analyse et de discussions ! Et c’est là que le mot « gamification » est apparu ! Waou !
La gamification, ou « ludification », késako ? Il s’agit d’intégrer des éléments du jeu dans une situation d’apprentissage. Pas besoin de créer un cluedo géant ! Cela peut se faire par des actes « bénins » et pas forcément impressionnants. Voici quelques exemples :
- créer des sous-groupes (qu’on pourra potentiellement appeler « équipes »),
- cadrer la durée de l’activité (on pourra évoquer un timer, un chronomètre),
- utiliser le hasard (piocher un sujet au hasard, utiliser une roue (de la fortune ?) pour désigner (un sujet, une consigne, une contrainte, un participant),
- instaurer un imaginaire (très fortement utilité dans l’élémentaire pour raconter une histoire ou enseigner/initier à une langue étrangère par exemple),
- proposer des objets à conserver (cartes « points ») ou à manipuler (cartes questions, étiquettes à associer, puzzle et compagnie)…
Attention, certains proposent un nouveau terme : la ludicisation : on rend l’apprentissage ludique plutôt que de lui intégrer des éléments de jeu. Subtile nuance ? C’est vrai…
Nous retiendrons surtout que le jeu a toute sa place dans l’apprentissage !
Dans le prochain article, nous verrons sur comment intégrer la gamification/ludification/ludicisation …bref, le jeu, dans notre formation.