Tyrannie du temps
Vers 5h30 ce matin, je me suis brûlé en avalant une gorgée de thé. Le reste est parti dans l’évier. Pas le temps ! Juste le temps de sauter dans ce fichu RER pour attraper un TGV qui m’amenait en 2h48 (pas mal !) à Mulhouse. En sortant le premier du train et en pressant le pas, je pouvais choper un taxi avant les autres voyageurs, ce qui pourrait réduire mon retard à ¼ d’heure à la réunion qui commençait à 10h00.
Panne de signalisation sur la LGV.
Mon TGV redevient un train. Il emprunte la voie classique et roule avec une étonnante lenteur que j’avais oubliée depuis longtemps.
J’ai prévenu FLY mon client. Tout de suite. Le plus vite possible. Ma journée est totalement foirée.
Leur réponse bienveillante est à l’image de la Marque (ou plutôt la Marque est à l’image de l’humanisme de ceux qui la servent).
Je vais rencontrer avec des heures de retard des gens formidables.
Je vais lire un peu de ce que j’ai accumulé depuis des semaines, je vais prendre le temps d’écrire comme je le fais là. Sereinement. Enfin. Je regarde par la fenêtre ; le canal voisin de la voie est superbe, la brume transforme le paysage en carte postale, les lumières d’automne sont féériques.
Je suis tout simplement en train de vivre une micro expérience de slow life. On me l’aurait proposé hier, j’aurais répondu « sympa, merci beaucoup mais on verra plus tard ».
Je crois bien que je vais reprendre l’écriture d’un article, commencé il y a un mois, puis vite abandonné pour d’autres priorités bien plus urgentes.
Il s’intitule « la tyrannie du temps abîme les Marques. Idées pour réduire les dégâts ».
Merci cher Philippe! J’adore! Comme dirait l’autre, (re)donnons donc du temps au temps!