Ukraine-Russie, guerre déclarée ou confirmée ?
Il est parfois étrange de réaliser à quel point la mémoire collective est courte et l’histoire se répète. A la lueur des évènements qui se produisent à la frontière ukrainienne, je ne peux m’empêcher de me remémorer les discussions tenues au mois d’octobre 2014 aux ambassades d’Ukraine et de Russie à Genève. À cette époque nous avions déjà essayé dans le cadre de l’OMPP de contribuer à une réduction de la tension politique existante. Je me souviens d’y avoir entendu parler de « l’agresseur russe » ou du « conflit interne ukrainien ». Aujourd’hui, rien n’a changé.
Clairement, les intérêts géopolitiques transcendent le temps et les personnes. Un autre changement qui mérite d’être mentionné est l’assurance pour ne pas parler de l'arrogance qu’affiche la Russie, plus que jamais convaincue de sa force politique et de son bon droit. Cette confiance s’exprime désormais au grand jour par les mots de l’ambassadeur russe en Suède s’autorisant à dire : « Vos menaces on n’en a rien à foutre ». Nous vivons en effet un tournant majeur quant au rapport des forces qui veulent se partager la gestion des ressources de notre planète. N’oublions pas que l’Ukraine a longtemps joué le rôle de grenier et de haut lieu du complexe militaro-industriel dans l’ex-URSS.
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La situation est critique, car l'Europe se trouve fragilisée par CoViD-19 et face aux rêves de grandeur de Moscou et de Pékin, Washington ne sait plus vraiment sur quel pied danser. Quelle pièce de cet échiquier planétaire va être jouée maintenant ? Il semble à notre échelle et en raison des risques encourus, que seuls des "fous" peuvent entrer en scène. Cependant et assez paradoxalement, ce seront peut-être eux qui feront la différence. Alors, est-ce que dans cette partie historique le président Macron fera pencher la balance ? Peut-être, mais ce qui est sûr, c’est que chaque personne de bonne volonté apportera sa pierre à l’édifice de la pacification. Car ceux qui auront eu le courage relever la tête et de proposer une alternative pour tenter de sortir de la crise pourront se dire : j’aurai essayé. De manière semblable à ce que nous avions déjà tenté de réaliser en 2014.
Notre choix nous appartient. Nous devons désormais assumer nos responsabilités et faire entendre nos voix afin que la paix puisse permettre aux prochaines générations de vivre, sans craindre un réveil au bruit des bombes.
Retraité chez Siemens
2 ansJe vois Macron comme un Chamberlain rien de plus. L'Europe ne peut pas brandir le covid comme une excuse. Elle avait le temps de prévoir une riposte, hors ils ne se sont pas encore réunis. Ce seront à nouveau les USA et leurs alliés qui devront assurer la sécurité de la couarde Europe.
Former Director Scientific Regulatory Affairs JTI
2 ansMerci et bravo pour cet éclairage Jean-François