Un grand conteur s'en est allé...
L’écrivain et scénariste majeur du cinéma, Jean-Claude Carrière nous a quittés lundi à l’âge de 89 ans…
Né le 19 septembre 1931 à Colombières-sur-Orb dans l’Hérault, il ambitionne de devenir historien.
Le jeune homme suit donc une formation en ce sens à l'École Normale Supérieure de Saint Cloud, mais c’est finalement le dessin et surtout l’écriture qui l’appellent.
Il publie son premier roman intitulé Le Lézard en 1957.
Mais tout bascule lors de sa rencontre avec le comédien et réalisateur Pierre Etaix : ensemble, ils écrivent plusieurs courts-métrages et surtout deux longs métrages Le Soupirant (1962) et Yoyo (1964), appréciés par la critique.
Dès lors, c’est décidé ! Il sera scénariste.
Les grands cinéastes ne tardent pas à faire appel à sa plume pour imaginer leurs films.
Il y a d’abord, Louis Malle pour Viva Maria ! (1965) et Le Voleur (1967) mais surtout ensuite, Luis Buñuel qu’il rencontre à peu près à la même époque, à l’occasion d’un des nombreux voyages en France du Maître espagnol.
Une forte amitié naît entre les deux hommes qui accouchera de films marquants comme Le Journal d’une Femme de Chambre (1964) avec la grande Jeanne Moreau, Belle du jour en 1966 qui fait apparaître Catherine Deneuve sous un nouveau jour, La Voie Lactée (1969) et enfin Cet obscur objet du désir (1977) qui révéla Carole Bouquet, c'est le dernier film de Buñuel.
L’année suivante, Jacques Deray l’embauche pour son film Un Papillon sur l’épaule avec Lino Ventura.
En 1979, Le Tambour de Volker Schlöndorff, dont il signe le scénario, remporte la Palme d’Or ex-æquo avec Apocalypse Now de Francis Ford Coppola.
Quatre ans plus tard, c’est le cinéma français qui l’honore en lui décernant le César du meilleur scénario original pour Le Retour de Martin Guerre avec Gerard Depardieu.
Fort de cette reconnaissance et de cette aisance dans le milieu du cinéma, il co-réalise en 1986, L’Unique, un film de science-fiction, 17 ans après avoir mis en scène un premier court-métrage.
Cette même année, il devient Président de la Fémis, célèbre école de cinéma française qu’il dirige pendant dix ans.
Son talent d’écriture est également reconnu à l’international, il remporte en 1989 un oscar pour son adaptation de L’Insoutenable légèreté de l’être réalisée par Philip Kaufman, d’après l’œuvre de Milan Kundera.
Les années 90 sont un peu plus calmes, citons quand même, bien sûr, les excellents Cyrano de Bergerac (1990), et Le Hussard sur le toit de Jean-Paul Rappeneau ou encore Le Roi des Aulnes (1996) de Volker Schlöndorff que Jean-Claude Carrière retrouve 17 après Le Tambour.
En 2005, ce sont d’autres retrouvailles qui ont lieues avec Milos Forman pour son film Le Fantôme de Goya, c’est leur troisième collaboration.
Outre l’écriture, Jean-Claude Carrière aime aussi passer de temps en temps devant la caméra pour des petits rôles, dans des films comme Julie pot-de-colle (1977) avec Marlène Jobert ou bien encore Avida (2006) de Kervern et Délépine.
Il s’essaie même au doublage dans le film d’animation La Fameuse invasion des ours en Sicile (2019).
Sa plume avait le don de sublimer une histoire et d’accompagner au mieux la mise en scène des cinéastes.
Ce grand conteur va nous manquer…
source : Allociné / Téléstar (photo, modifiée).
photo : TéléStar (modifiée).
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