Un Leadership Conscient au Profit des futures générations

De nos jours, le développement des intelligences artificielles est de plus en plus élevé: chaque jour on entend parler d'une nouvelle technologie mais la présence humaine reste toujours vitale et indubitable au sein de l'entreprise. Cependant, lorsqu'on cite l'humain, il est important de se rappeler de la dimension de son impact au sein de l'entreprise, la société, voire même le monde entier. Ceci ne peut voir le jour qu'à travers un leadership authentique, puissant et humainement robuste en termes de valeurs et d'agilité, capable de s'adapter à toutes les conditions et imprévus inopinés.

Bien évidemment, les leaders jouent des rôles de créateurs d'une certaine réalité au sein des sociétés, ils sont porteurs générateurs de valeurs, exemplaires dans leurs attitudes et comportements, et visionnaires au profit de l'humain.

Avec la réalité qui nous entoure aujourd'hui dans quasiment tous les domaines, n'est-il pas temps de revoir les styles de leadership adoptés autour de nous?!

Au fait, les thématiques de leadership et du management ont fait couler beaucoup d'ancre depuis des décennies. Et chaque époque, se caractérise d'une certaine tendance et style à adopter dans certains secteurs.

Ces dernières années, avec l'émergence de l'intérêt à la santé mentale des individus, surtout après la crise du COVID-19, le 10 Octobre est devenu de plus en plus connu et célébré en tant que journée mondiale de la santé mentale, comme identifié de la part de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

De plus, cette crise de COVID-19 a beaucoup chamboulé l'être humain de l'intérieur. Cette époque d'incertitude, de faiblesse et d'insécurité a fait naître un nouveau courant de réflexions et de pensées: une prise de conscience humaine différente dont la littérature l'a nomme en tant que leadership conscient.

Le leadership en pleine conscience se base sur trois éléments fondamentaux qui sont : la conscience de soi, la régulation de soi et la transcendance de soi.

- La conscience de soi: C'est la capacité d’une personne de comprendre ses côtés "lumière" et "ombre", ses défauts et ses qualités, ses intentions, ses émotions, ses croyances et ses habitudes, Ceci permet de comprendre le fonctionnement de son mécanisme -sa machine humaine- En prenant l’habitude de remarquer ce que nous ressentons de l'intérieur, lors des épreuves, nous aurons la capacité à nous nous comprendre de l'intérieur et d'être capable de procéder à des corrections profondes ou des ajustements lorsqu'on veut changer notre système de valeurs ou certains comportements. Selon Choi, la conscience de soi permet de mieux reconnaître où l’on en est face à une situation, mais la régulation de soi est la voie qui mènera à l’action réfléchie souhaitée.

-La régulation de soi, aussi appelée selon Daniel Goleman dans le processus de l'intelligence émotionnelle : la maîtrise ou la gestion de soi, est la capacité d'un individu de maîtriser ses pensées, ses émotions, et ses comportements pour agir plus stratégiquement au lieu de réagir de manière impulsive. La maitrise de soi est une étape très importante dans le processus de communication. Un leader doit être capable de maitriser ses émotions afin qu'il ne tombe pas dans l'impulsivité et pour qu'il puisse construire une culture positive et enthousiaste au sein de son équipe. Les décisions impulsives sont nuisibles à l'atmosphère professionnel et non réparables facilement. Réfléchir avant d’agir permet d’intervenir de manière plus posée; du coup, la résistance au stress et la qualité des communications interpersonnelles s’améliorent. Peter Drucker affirme que diriger autrui commence par savoir se gérer soi-même.

- La transcendance de soi: C'est lorsqu'on est capable de se vider de l'intérêt personnel pour les intérêts collectifs du groupe. Une personne fait preuve de transcendance de soi lorsqu’elle pose des actions pour autrui avec empathie et compassion sincère(6), lorsqu'elle pratique de la bienveillance gratuite envers ses collaborateurs. Selon Shankland et Peillod-Book, le leadership conscient est basé sur un nouveau référentiel composé des compétences émotionnelles, relationnelles et sur des valeurs d’altruisme.

Le leadership conscient est lorsque le leader est bien connecté à ses valeurs, à ses croyances et capable de prendre les décisions, de se comporter en conséquence tout en visant l'intérêt collectif du groupe, de l'entreprise et voire même de la société. Etre au dessus de ses intérêts personnels, voire de son égo.

Devenir un leader conscient n'est pas une mission simple, c'est un apprentissage continu. Il est important toujours de viser l'impact final dans les vies de nos employés. C'est nécessaire de faire des chiffres d'affaires importants mais l'impact d'une entreprise dans les vies des employés se présume à travers la qualité du leadership adopté. Qu'est ce que vous avez laissé à vos employés, dans leurs mémoires, dans leurs cursus professionnels, dans leurs vies-souvenirs-? A quel point étiez vous authentique à vos valeurs, aux valeurs de votre entreprise, dans vos pratiques managériales et dans vos process de prise de décisions?

" It took me a good ten years before I really found my center and learned how to be true to my values" Niki Leondakis, CEO, CorePower Yoga

Les leaders conscients reconnaissent que leur impact s'étend au-delà des objectifs organisationnels; cela influence le bien-être de leurs équipes, de leurs parties prenantes et même de la société dans son ensemble.

En développant ces trois capacités fondamentales du leadership conscient, la personne crée un environnement et un climat de confiance par la qualité de sa présence et de son écoute. Il sait prendre du recul dans les moments de tempête et se distingue par la justesse de ses décisions. Il aime faire grandir les autres autour de lui en faisant grandir l'entreprise.

Ce type de leadership s’avère bénéfique, car il engendre un sentiment de sécurité et de confiance propice à la performance globale de l’équipe. De plus, les employés s’engagent davantage s’ils se sentent valorisés en tant qu’individus et qu’ils n’ont pas l’impression d’être reconnus uniquement pour leur productivité au travail.